L’OSIP est le moyen pour l’ESA de se comporter comme le mythique Argos afin qu’aucune idée ne lui échappe pour conquérir l’Espace. Mais le contexte n’est peut-être pas aussi favorable qu’il pourrait paraître
L’OSIP, « Open Space Innovation Platform » est le moyen conçu par l’ESA pour se comporter comme le mythique géant Argos-aux-cent-yeux, afin qu’aucune idée nouvelle ne lui échappe pour conquérir l’Espace. Mais le contexte pour leur concrétisation n’est peut-être pas aussi favorable qu’il pourrait paraître. L’OSIP est en effet contraint par une organisation extrêmement lourde, celle de l’ESA. Son organigramme où l’OSIP apparaît enfoui dans le fond d’une des onze directions, celle du TEC (« Directorate of Technology, Engineering and Quality »), ne semble pas devoir vraiment faciliter leur accession au réel. Les innovations, magnifiques sur le papier, risquent donc, comme la Belle au Bois-dormant, de reposer sur les étagères de l’institution dans l’espoir, peut-être vain, d’être réveillées un jour par un hypothétique Prince charmant. Par ailleurs, malheureusement, l’examen fait ressortir l’absence totale de préoccupation pour la gravité artificielle, clef de l’exploration par vols habités, mode d’exploration de l’Espace qui semble toujours en position de faiblesse par rapport au mode robotique. Enfin, les visées de la Commission européenne pour le contrôle de l’ESA, clairement exprimée récemment par le Commissaire Thierry Breton en charge « de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l’espace » (cette dernière apparaissant comme la dernière roue du carrosse), ne laisse pas préjuger d’une amélioration des perspectives d’épanouissement de la concrétisation de ces bonnes intentions.
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