février 2024

Avec Intuitive Machines, l’Amérique est de retour sur la Lune. Congrats to all the team !

Après 12 minutes de descente à partir de son orbite de 92 km d’altitude, et 15 minutes d’attente en raison d’un problème de communication, le centre de contrôle a confirmé que l’atterrisseur « Odysseus » de la société privée Intuitive Machine (« IM »), avait bien touché le sol lunaire à 17h23 CST le 22 février (soit 00h23 le 23 en Europe continentale). Le signal reçu était très faible. Une heure plus tard, à 01h25, Intuitive Machines postait le message suivant sur X « After troubleshooting communications, flight controllers have confirmed Odysseus is upright and starting to send data. Right now, we are working to downlink the first images from the lunar surface ». On espère maintenant que la mission, nommée « IM-1 », va pouvoir se dérouler comme prévu. On attend les photos, avec quand même un peu de déception!

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L’OSIP est le moyen pour l’ESA de se comporter comme le mythique Argos afin qu’aucune idée ne lui échappe pour conquérir l’Espace. Mais le contexte n’est peut-être pas aussi favorable qu’il pourrait paraître

L’OSIP, « Open Space Innovation Platform » est le moyen conçu par l’ESA pour se comporter comme le mythique géant Argos-aux-cent-yeux, afin qu’aucune idée nouvelle ne lui échappe pour conquérir l’Espace. Mais le contexte pour leur concrétisation n’est peut-être pas aussi favorable qu’il pourrait paraître. L’OSIP est en effet contraint par une organisation extrêmement lourde, celle de l’ESA. Son organigramme où l’OSIP apparaît enfoui dans le fond d’une des onze directions, celle du TEC (« Directorate of Technology, Engineering and Quality »), ne semble pas devoir vraiment faciliter leur accession au réel. Les innovations, magnifiques sur le papier, risquent donc, comme la Belle au Bois-dormant, de reposer sur les étagères de l’institution dans l’espoir, peut-être vain, d’être réveillées un jour par un hypothétique Prince charmant. Par ailleurs, malheureusement, l’examen fait ressortir l’absence totale de préoccupation pour la gravité artificielle, clef de l’exploration par vols habités, mode d’exploration de l’Espace qui semble toujours en position de faiblesse par rapport au mode robotique. Enfin, les visées de la Commission européenne pour le contrôle de l’ESA, clairement exprimée récemment par le Commissaire Thierry Breton en charge « de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l’espace » (cette dernière apparaissant comme la dernière roue du carrosse), ne laisse pas préjuger d’une amélioration des perspectives d’épanouissement de la concrétisation de ces bonnes intentions.

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Avec son appel à idées pour utiliser au mieux la recherche MELiSSA, l’ESA fait avancer d’un grand pas sa préparation aux vols habités dans l’espace profond

En ce début d’année 2024, le Swiss Space Office a transmis un appel à idées de l’ESA sur le thème « Pour un futur écologiquement durable, faire progresser les systèmes de support vie en boucle-fermée ». Dans le développement du thème il est bien précisé que ces systèmes doivent avoir pour objet d’ouvrir la voie à une exploration spatiale « durable » après une campagne de tests sur Terre. La soumission des idées a été close le 6 février. L’ESA évaluera ensuite ce travail jusqu’au 27 de ce même mois. Cet appel à idées est très important car il marque le passage à un niveau supérieur du projet MELiSSA qui est le plus avancé au monde, des systèmes de recyclage en boucle fermée. Etant donné que le volume et les masses que l’on peut emporter avec soi dans l’espace sont forcément limités, le recyclage est une nécessité absolue des voyages au long cours.

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Le CNES, Agence Spatiale Française, une belle coquille avec quelques beaux projets mais des capacités limitées, institutionnellement, financièrement, et trop politiquement correcte.

Le président du CNES, l’agence spatiale de l’état français, Philippe Baptiste, a présenté ses vœux à la Presse le 9 janvier. Ce qui frappe à première vue dans son message c’est l’ambition, ce qui est bien, mais aussi le grand nombre d’objectifs. Or la France, en tant que puissance publique, a de moins en moins d’argent, elle est sérieusement contrainte par l’Europe et elle n’a plus de lanceur propre. Dans la réalité, comme il y aura dispersion du fait du saupoudrage, l’on peut craindre un faible effet de la plupart des actions entreprises. Des pistes seront ouvertes qui risquent de ne mener nulle part ou « à pas grand-chose ». De plus, malgré ces limitations, certains choix présentés comme prioritaires peuvent être critiqués. Pourquoi donner autant d’importance à l’écologie et au climat si ce n’est par idéologie à la mode ? Par ailleurs le CNES s’obstine à ignorer les vols habités, comme jadis le « réutilisable ». Ces inadéquations sont peut-être normales pour une entreprise dirigée par un haut fonctionnaire qui avant sa nomination à ce poste n’avait pas démontré un intérêt particulier pour l’espace. Malheureusement elle est en concurrence sévère avec plusieurs géants dans le monde qui ne lui feront pas de cadeaux.

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À propos de ce blog

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours

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