EXPLORATION SPATIALE - LE BLOG DE PIERRE BRISSON

avril 2024

La Terre au cœur et à la semelle de nos souliers

Nous établir en dehors de la Terre serait une mesure de sauvegarde pour l’homme aujourd’hui captif de sa planète de naissance dont la fragilité est devenue évidente. L’autonomie par rapport à la Terre d’une communauté martienne ou d’une colonie dans l’espace selon Gerard O’Neill n’est certes pas pour demain même si on décidait aujourd’hui de l’entreprendre mais, à long terme, elle nous permettrait de mettre à l’abri une fraction de l’humanité des risques de destructions par la guerre, la maladie, une catastrophe nucléaire, la chute d’un astéroïde massif. Sans être adepte de théories catastrophistes, nous ne pouvons minimiser ni écarter à la légère ces éventualités.

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La « propulsion électrothermique à arc », un mode utilisable pour les voyages spatiaux?

Une jeune société bordelaise, Sylphaero, créée en 2021, se lance dans la propulsion électrothermique à arc pour fournir à des avions l’énergie nécessaire à leur déplacement. Elle est soutenue entre autres par l’ESA car elle envisage que son process soit également utilisé dans l’espace.

Avant 2017, Alain Souchier, responsable de la direction « études et développement » de la SNECMA et président de l’APM (Association Planète Mars, membre français de la famille des Mars Societies) avait déjà envisagé que cette propulsion soit utilisable pour les fusées, sous réserve que l’on dispose des batteries hyper-performantes adéquates. Aujourd’hui ces batteries semblent possibles.

L’avantage de la propulsion électrothermique à arc, qui se rapproche de celle de VASIMR en plus simple et nécessitant moins de masse, serait de ne plus brûler de gaz polluant en atmosphère et d’alléger considérablement la masse totale du vaisseau au décollage. Cela rendrait évidemment le Starship obsolète mais « on n’arrête pas le progrès » !

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On to Mars ! Elon Musk tient à son projet martien ; il fera tout pour le réussir

Le 6 avril à Boca-Chica, Sud-Texas, Elon Musk a fait le point sur le développement de son Starship dans la perspective de la colonisation de Mars. On a pu constater que sa détermination et sa confiance dans les capacités ingénieuriales de ses équipes sont restées intactes. Le développement doit se dérouler sur une vingtaine d’années. Nul doute qu’il y aura des ajustements et peut-être quelques retards. Comme chacun sait maintenant, les ajustements font partie intégrante de la méthode itérative d’Elon Musk pour progresser et si les dates proches ne veulent dirent que « bientôt », les sceptiques feraient bien de s’abstenir de crier à l’impossible. Elon Musk a déjà prouvé que son audace était fondée et payante.
On peut toutefois se poser encore des questions (1) sur certains points techniques non encore résolus pour aller jusqu’à Mars et (2) sur l’ampleur de la Colonie envisagée et surtout les délais pour la réaliser.

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Avec Chang’e 6 la Chine poursuit un programme d’exploration lunaire jusqu’ici « sans faute »

Souvenez-vous ! La mission Chang’e 3 a déposé un mini rover (Yutu « Lapin de Jade » n°1) sur la Lune en 2013. La mission Chang’e 4, avec un atterrisseur et un autre petit rover (un autre « lapin de Jade », le n°2), s’est posé sur la face cachée de la Lune le 3 janvier 2019 ; La mission Chang’e 5 a effectué une mission de retour d’échantillons de la face visible de la Lune. Elle s’y est posée le 1er décembre 2020 et en est repartie deux jours après. La capsule portant les échantillons les a livrés sur Terre, comme prévu le 16 décembre, là où c’était prévu (en Mongolie Intérieure). Aucun échec donc et une progression impeccable. Chang’e 6 doit partir ce mois de mai pour une mission de prélèvement d’échantillons de la face cachée de la Lune. Chang’e 7 et 8 suivront. L’objectif de ces deux dernières sera la création d’une base lunaire au Pôle Sud sur le même site que celui choisi par les Américains (en passant par l’exploration d’un site lunaire remarquable, le Bassin d’Aitken sur la face cachée de la Lune). Dans ce projet les alliés des Chinois sont les Russes et plusieurs autres pays du Sud Global, sauf les Indiens qui ont des projets « personnels ». Tout ceci ne doit pas rassurer les Américains ! La course à la Lune est bien une réalité.

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À propos de ce blog

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours

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