EXPLORATION SPATIALE - LE BLOG DE PIERRE BRISSON

juin 2024

La première mission robotique d’un starship sur Mars ne sera pas facile. Ce n’est pas une raison pour ne pas l’envisager !

Les missions robotiques préparatoires aux missions habitées sur Mars sont incontournables. En effet les risques sont trop grands et surtout les possibilités de retour immédiats sur Terre impossibles en cas de problème grave (la fenêtre de retour n’est ouverte que 18 mois après l’arrivée et ne le restera qu’un seul mois). Ces missions, en supposant qu’elles utilisent le Starship de SpaceX, auront pour objet de tester la fiabilité du vaisseau spatial et autant que possible ; de préparer physiquement l’arrivée du vol habité, le support vie sur place du premier équipage ; le redécollage du vaisseau et sa propulsion pour revenir sur Terre. Il en faudra probablement deux mais elles devront être précédées d’une mission « classique ».

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Il faut penser dès maintenant au choix du site pour l’atterrissage de la première mission habitée sur Mars

Il faut déjà penser au choix de la première mission habitée sur Mars car il faut s’y préparer et prendre les dispositions nécessaires pour que l’arrivée de l’homme sur sa « Planète-B » soit la moins difficile possible. Nous connaissons déjà assez bien la surface de Mars et nous pourrions choisir l’endroit par la logique et en exploitant la somme des observations déjà effectuées depuis l’Espace. Mais ce serait folie de se lancer dans l’aventure sans avoir pris un maximum de précautions complémentaires.
Dans cet article j’expose ce qu’il faut considérer : se poser près de l’équateur ; se poser dans la région la plus basse possible ; se poser près d’un gisement de glace d’eau ; regarder en priorité les possibilités offertes par Valles Marineris, soit Candor Chasma, soit le volcan Noctis. Il faudra mener deux missions robotiques préparatoires et bien choisir pour éviter la dispersion de nos ressources rares.

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L’homme est le résultat d’une synchronisation et d’une coévolution tout à fait particulières ; nos chances de rencontrer des extraterrestres sont quasi nulles

J’ai évoqué récemment les planètes comme réacteurs physico-chimiques qui œuvrent à leur propre différenciation puis le phénomène de coévolution qui sur Terre « embarquent » intrinsèquement mêlée, la vie et la matière minérale. Je voudrais maintenant insister d’une part sur l’inévitabilité de la synchronisation de ces deux lignes d’évolution sur une même planète et d’autre part sur l’improbabilité sinon l’impossibilité, de la synchronisation de notre évolution avec celle d’autres formes de vie qui pourraient exister ailleurs dans l’Univers. Cela a des conséquences évidemment déterminantes sur la possibilité que nous avons de rencontrer un jour dans l’Espace une forme de vie intelligente et communicante n’appartenant pas à l’espèce humaine.

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IFT4, le 4ème test de vol pré-orbital du Starship, a démontré un progrès très sérieux de ses capacités

Ce 06 juin, SpaceX a effectué un nouveau test de vol pré-orbital, le 4ème, « IFT4 » (pour « Integrated Flight 4 »). Le succès est presque complet. Encore un petit effort et « nous y serons » !
Lors du précédent, OFT3, les retours du lanceur et du vaisseau au sol ne s’étaient pas parfaitement terminés. Ce sont donc ces parties du test IFT4 qui étaient particulièrement attendues. Je détaille leur évolution dans cet article.
Cette fois-ci, le lanceur a eu un retour impeccable jusqu’à l’eau du Golfe du Mexique. Il y est arrivé à vitesse nulle et à la verticale, comme il aurait pu le faire sur la terre ferme. Elon Musk a d’ailleurs évoqué la possibilité de le tenter la fois prochaine avec capture par les pinces de la tour de service Mechazilla.
Le vaisseau, après s’être séparé en douceur de son lanceur grâce à un hotstagging parfaitement réussi, a eu un vol tranquille en altitude (max 213 km) juste en dessous de la vitesse orbitale (entre 26200 et 26400 km/h). Le contrôle d’attitude et la stabilité dans la descente ont été parfaits jusqu’à 55 km donc bien en-dessous de la rupture de signal avec OFT3 (65 km).
La chaleur du plasma atmosphérique et la tension mécanique ont provoqué (au moins) un incident : A 55 km, un aileron a presque été arraché et des tuiles thermiques ont été détachées. Cependant la liaison a été maintenu avec le vaisseau jusqu’à la mer où il est arrivé à très faible vitesse ce qui prouve que la rétropropulsion a bien fonctionné. ITF5 pourrait avoir lieu en juillet. On to Mars !

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En co-évolution avec la Terre, nous avons entrepris d’infléchir notre route commune. Ayons confiance en la technologie !

Beaucoup voudraient que l’homme cesse d’interférer pour créer une Terre différente de celle qu’il a trouvée en accédant à la conscience, afin que la planète retrouve sa pureté supposée d’origine. Je pense que cette attitude régressive est tout à fait irréaliste et dangereuse.
Quoi qu’il arrive, la Terre que nous laisserons à notre mort ne sera pas celle que nous avons trouvée à notre naissance. Comme tout l’Univers, elle évolue et nous n’y pouvons « presque rien ». L’action nécessaire que nous devons entreprendre car possible, c’est nous efforcer de moduler notre impact. Cela semble évident puisque les externalités négatives résultant de notre vie deviennent très sensibles.
Notre humanité, par le nombre de ses composants et par sa masse, est comme un paquebot. Sa force d’inertie rend impossible l’obtention d’un résultat quelconque à des décisions immédiates. Cependant vouloir un résultat rapide ne peut être obtenu en cassant le gouvernail en le mettant en position contraire à la route suivie pas plus qu’en décidant de sauter à la mer et de nager pour continuer le voyage.
Ce n’est que l’intelligence et le sang-froid, non la panique, qui nous sauveront. Et l’expression de notre intelligence c’est notre capacité technologique. Et les meilleurs outils pour développer cette technologie ce sont notre esprit créateur et notre liberté, co-évoluant avec le désir des consommateurs s’exprimant sur un marché.
Cependant il nous faut anticiper le pire, l’arrivée au pouvoir de tous ceux qui pourraient casser la machine qui nous permet de vivre. C’est pourquoi, à côté de ce que nous pouvons faire sur Terre, nous devons préparer notre Arche de Noé, une Colonie sur la Planète Mars.

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À propos de ce blog

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours

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