J’ai déjà traité dans ce blog de l’intérêt de l’autonomie du premier établissement humain sur Mars. Je reviens sur le sujet car je le considère essentiel.
Cette autonomie sera justifiée pour des raisons suivantes : impossibilité d’aller et venir entre Mars et la Terre à volonté, impossibilité de transporter ce que l’on veut depuis la Terre aussi bien en masse qu’en volume, impossibilité de communiquer en temps réel entre Mars et la Terre, conditions environnementales hostiles à une vie humaine non protégée par la technologie moderne, absence d’infrastructures préexistantes.
Cela a des conséquences : nécessité de pouvoir produire sur Mars les ergols de retour, nécessité de réduire autant que possible la dose de radiations reçue pendant le voyage, nécessité d’assurer la sécurité énergétique, alimentaire et médical une fois sur le sol de Mars, nécessité de recycler au maximum les produits de consommation apportés ou produits sur place, nécessité d’entretenir continument les équipements déjà apportés et les installations déjà créées, nécessité de maintenir une redondance des équipements vitaux, nécessité de choisir les personnes qui demandent à s’installer, intérêt de préparer puis de disposer d’une structure d’accueil pour les nouveaux visiteurs/résidents.
Je rappelle tout d’abord, que Mars n’est ni la Station Spatiale Internationale d’où il est possible de revenir à tout moment en moins d’une journée, ni l’Antarctique qui, certes peut se trouver isolée mais dont l’isolement ne va durer que quelques semaines ou, au pire, quelques mois d’hiver. Ni la Lune où il est possible de commander les robots en direct depuis la Terre c’est-à-dire sans décalage de temps vraiment sensible et où/d’où l’on peut aller et revenir sans contrainte insurmontable de calendrier. Le voyage vers Mars depuis la Terre n’est possible qu’une fois tous les 26 mois (fenêtre de lancements) et le retour doit intervenir 18 mois après être arrivé sur Mars ou 24 mois après être parti de la Terre. La raison en est simple, Mars et la Terre ne se déplacent pas à la même vitesse autour du Soleil et la « conjonction » c’est-à-dire la situation d’une planète par rapport à l’autre et au Soleil ne se reproduit que tous les 26 mois. Ce positionnement des deux planètes exactement de part et d’autre du Soleil, est la seule situation qui permette un voyage raisonnable sur le plan énergétique. En dehors de cette situation, il faudrait « courir » après un astre qui se déplace beaucoup plus vite que nos fusées. La Terre « tourne » sur son orbite à 29,8 km/s et Mars sur la sienne de 22 à 26,5 km/s en moyenne, alors que la fusée à propulsion chimique ne se déplace qu’à 2,5 km/s ou au mieux 3,5 km/s par rapport à son astre de départ. On peut rêver d’une propulsion nucléaire mais même avec une telle propulsion on ne pourra pas atteindre les plus de 30 ou plus de 27 km/s nécessaires pour faire la course aux planètes si on a raté la rencontre. On peut aussi envisager de freiner le vaisseau spatial. C’est moins difficile mais là aussi la dépense d’énergie nécessaire devient vite énorme (et qui dit énergie dit masse à transporter). Pour donner une image, on peut sauter de son cheval dans un train en marche, on ne peut pas le rattraper en courant quand il est à pleine vitesse, ni sauter dedans depuis son bimoteur lorsqu’il arrive en face. NB1 : les 192 km/s de la sonde Parker n’ont pu être atteints que par une navigation longue autour du Soleil en jouant avec sa force d’attraction énorme. Voyager 1 qui est la sonde la plus rapide « non-solaire », ne voyage qu’à 17 km/s après avoir atteint cette vitesse en utilisant l’effet de fronde de plusieurs planètes situées sur sa trajectoire. NB2 : La conjonction est une situation « fugitive » qui n’existe pas au même moment au départ et à l’arrivée mais qui n’est réalisée à l’arrivée que par rapport à la position de l’autre planète lors du départ.
Il faut donc avant de partir, prendre ses dispositions pour faire face aux contraintes de cette périodicité de 26 mois et de nos capacités de transport, c’est-à-dire penser à ce dont nous ne pouvons pas nous permettre de « manquer ».
Le premier problème c’est les ergols nécessaires au retour vers la Terre (en se plaçant bien entendu dans la situation actuelle, c’est-à-dire la propulsion chimique). Une solution serait de partir de la Terre avec ces ergols de retour mais il en faudra environ 500 tonnes pour revenir sur Terre avec le Starship-vaisseau (environ 100 tonnes à vide) et comme l’on sait que le projet d’Elon Musk est de déposer 100 tonnes de charge utile sur Mars avec son Starship qui est le plus gros et le plus puissant vaisseau jamais conçu, on voit bien que cette charge additionnelle de 500 tonnes d’ergols serait impossible à embarquer depuis la Terre. Il faudra donc les produire sur place, sur Mars (théorie de Robert Zubrin validée par la NASA). Au point de vue « Isp » (impulsion spécifique), la combinaison (le « mix ») d’ergols la plus puissante serait l’hydrogène brûlant dans oxygène (Isp de l’ordre de 430) mais l’hydrogène pose de gros problème de conservation en raison de sa molécule qui est la plus petite qui existe (fuite) et en raison de la température nécessaire pour le liquéfier (-253°C, proche du zéro absolu, -273,16°C) et le conserver. Donc la solution est le méthane (CH4) qui se liquéfie à -161°C, température très proche de celle de l’oxygène (-182°C) ce qui permet de « manipuler » les deux dans les mêmes conditions. Son Isp est plus faible (de l’ordre de 350) mais la poussée qu’il permet à la sortie d’un moteur Raptor V3 (le plus puissant), est très bonne (280 tonnes pour un RVac, 306 pour un RSL).
Sur Mars on pourra produire du méthane à partir du CO2 de l’atmosphère (elle en est constituée pour 95%) en utilisant la réaction de Sabatier : CO2+4H2 => CH4+2H2O. La température nécessaire est de 400°C, ce qui n’est pas inaccessible, même sur Mars. La pression nécessaire 3MPa (30 bars) est élevée mais elle n’est pas non plus inaccessible, même sur Mars (dans le réseau de gaz en France, on a une pression de 8 bars pour distribution au public et de 10 bars comme « Pression Maximale de Service »). Comme vous le voyez dans la formule, nous aurons besoin aussi d’hydrogène. Mais par processus itératif il ne faudrait qu’une partie d’hydrogène pour dix-huit de CO2. Cet hydrogène serait produit par électrolyse de l’eau de la glace d’eau martienne et serait immédiatement utilisé pour produire du méthane ce qui éviterait tout problème de conservation locale de l’hydrogène sur longue durée. Bien entendu il faudrait des compresseurs pour la concentration du CO2 martien (qui de plus devra être filtré !), ainsi que pour la pressurisation du méthane et de l’hydrogène.
Avec la production locale (ISPP, « In Situ Propellant Production ») on évite donc le transport et la conservation de l’hydrogène. Reste la conservation du méthane et de l’oxygène sur les 18 mois (mais étalée sur les 18 mois car la production se fera tout au long de la période). Cela demande de l’énergie, de bons réservoirs, et ce n’est pas facile mais n’est pas impossible non plus, même sur Mars puisqu’on le fait sur Terre).
Un problème de temps lié également à cette périodicité de 26 mois, c’est que, conjonction oblige, on devra repartir de Mars (à n+6+20) avant que les voyageurs partis de la Terre lors de la fenêtre de lancements suivante (n+26) arrivent sur Mars. Pendant une période qui peut durer quelques mois, s’il n’y a personne sur Mars, les équipements ne vont pas être entretenus si ce n’est par des robots. On peut douter que ce soit tout à fait suffisant. Par ailleurs, il n’y aura personne pour accueillir les prochains arrivants. L’on sait dans quelles conditions reviennent sur Terre les astronautes qui ont passé plusieurs semaines voire quelques mois dans l’ISS. Si nous ne parvenons pas à créer une gravité artificielle dans le vaisseau, les passagers pour Mars subiront presque les mêmes conséquences du retour à la pesanteur (atténuation due à une pesanteur martienne de 0,38 g seulement). Certes les tout premiers n’auront pas le choix (exosquelettes ?) mais on pourrait éviter cette épreuve aux suivants.
Les autres raisons de rechercher l’autonomie sont également importantes :
Les masses à transporter depuis la Terre seront forcément limitées pour les mêmes raisons que celles qui imposeront la production sur place des ergols de retour. Les hommes sur Mars devront recourir à l’ISRU (In Situ Resources Utilization) comme ils auront recours à l’ISPP. Tout ce qui pourra être produit sur place devra l’être. On n’apportera donc de la Terre que ce qui ne peut l’être, c’est-à-dire les réacteurs à fission nucléaire incontournables pour la production d’énergie, et les machines qui servent à faire des machines. On privilégiera la production locale en partant du plus simple et en montant aussi vite que possible en complexité pour ne pas « risquer d’être à court ». L’impression 3D sera reine ainsi que tous les équipements nécessaires à l’extraction des minéraux tout comme les équipements et réactifs nécessaires aux transformations chimiques de base.
Le voyage Terre/Mars ou Mars/Terre sera toujours long, nuisible à la santé à cause des radiations et sera une perte de temps (qu’on cherchera à limiter au maximum ou à éviter). En effet ce serait de la science-fiction que d’imaginer un voyage durant moins de 3 mois pour les raisons déjà exposés de puissance de nos moteurs. De même il sera impossible de se protéger totalement des radiations. Cela supposerait des masses impossibles à transporter que ce soit en bouclier massif ou en équipements capables de créer un champs magnétique suffisant. Il faudra donc « faire avec », prendre les doses de radiations les plus faibles possibles (« ALARA » dans le jargon NASA pour « As Low As Reasonnably Achievable ») en se protégeant par des réserves d’eau lors des tempêtes solaires (protons de l’hydrogène de l’eau contre protons solaires) et en allant aussi vite que possible pour ne pas recevoir trop de rayonnements cosmiques HZE (haute métallicité). Ces derniers sont faibles en quantité (2% du total), constants avec une certaine protection pendant le haut du cycle solaire. C’est pour cette raison qu’il ne pourra pas y avoir comme dans les compagnies d’aviation terrestres, de professionnels qui consacreront leur carrière au pilotage ou au service à bord (peut-être un jour des robots humanoïdes ?). On reviendra de Mars sur Terre, une fois ou deux dans sa vie ou bien on y restera. Il faudra donc que la vie sur Mars soit aussi agréable et satisfaisante que possible pour être motivante mais ce sera aussi une raison d’y rester.
Les hommes formés pour se soigner et soigner les autres devront être « sur place » avec leurs moyens d’actions. Il faudra donc sur Mars, le plus vite possible, des médecins de toutes les spécialités et qu’ils puissent être assistés par un personnel infirmier minimum. Je rappelle que la médecine à distance ne sera possible que pour les conseils et consultations, non pour les soins, opérations ou traitements en direct en raison du décalage de temps (3 à 22 minutes incompressibles dans un seul sens en raison de la finitude de la vitesse de la lumière). Il faudra que ces médecins disposent des instruments/outils (importance encore de l’impression 3D) et des médicaments. On fera le maximum pour produire ces derniers sur place mais certains dont la production est très délicate et complexe devront longtemps être produits sur Terre, transportés et stockés (ce qui pose des problèmes de stabilité mais peut-être trouvera-t-on des solutions intermédiaires).
A chaque fenêtre de retour, une fois que l’on disposera sur Mars d’une infrastructure sociale minimum mais suffisante pour entretenir les équipements et les hommes, on ne pourra se permettre d’avoir une population trop importante pour embarquer dans les vaisseaux revenant sur Terre, car il faudra assurer à ceux qui restent des conditions de vie correctes et une bonne sécurité. Il faudra notamment veiller au maintien d’équipes suffisantes pour contrôler le fonctionnement de la production et de la distribution de l’énergie, pour surveiller la viabilité des différents lieux de vie, pour nourrir la population, pour entretenir les vaisseaux nécessaires au retour suivant, pour surveiller les robots opérant dans tous les domaines de travail répétitif. Par ailleurs rapatrier à chaque voyage trop de personnel qualifié serait une perte énorme en expérience et en savoir-faire. Ce sera une raison supplémentaire pour inciter ceux qui se sont installés à rester pourvu qu’ils soient toujours utiles et productifs. Puis d’autres personnes viendront (en payant car il en va de la continuité de la colonie !), pour la beauté des paysages désertiques, pour admirer les performances technologiques qui permettent de vivre dans un environnement aussi extrême, pour la tranquillité sociale et pour le niveau intellectuel de la population résultant de la sélection très stricte au départ de la Terre et de l’impossibilité de conserver sur Mars les oisifs ou les nuisibles en raison du coût ou du danger qu’ils représenteraient. De ce point de vue, Mars sera « un petit Paradis » où beaucoup voudront vivre.
Illustration de titre : un élément de base martienne vu par Pierre Brisson, réalisation Philippe Bouchet (alias Manchu). Crédit Philippe Bouchet.
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36 Responses
Dans votre article du 9 décembre 2023, « Mon calendrier pour aller sur Mars en vol habité avec le Starship » vous écriviez :
« La fenêtre de novembre 2024 peut sembler a priori trop proche pour un départ mais ce serait une erreur de ne pas en profiter. On pourrait le faire avec deux vols robotiques, un de Starship et l’autre « classique ». »
Aujourd’hui (août/septembre 2024), est-ce toujours envisageable ? Cela parait court. Et hors Starship des missions robotiques classiques (type Curiosity ou Persévérance) sont elles prévues pour cette fenêtre de tir de 2024 ?
Plus le temps passe plus l’envoi d’un starship vers Mars devient difficile. Il reste une chance, c’est que le prochain test (IFT5) démontre la faisabilité du transfert d’ergols en orbite.
Si la faisabilité est démontré ce début septembre, une injection interplanétaire en Novembre reste possible.
Bonjour Pierre Brisson
Merci pour votre article tres documente: alors pour moi MARS est une planete habitable tout simplement MAIS pas dans les memes conditions que la terre.
Sur Terre les hommes ont du s accommoder de divers dangers sur Mars ils devront faire de meme mais avec des dangers differents .
Le seul element qui m interpelle est la comparaison avec la colonisation de l Amerique: individualisme en Amerique et « collectivisme » sur Mars et ca me gene un peu…
Je ne pense pas que l’on doive parler de collectivisme sur Mars. Simplement on ne pourra pas faire n’importe quoi car (1) il faudra disposer à l’avance d’un habitat (on ne pourra coucher « à la belle étoile ») et (2) il faudra vérifier la disponibilité des ressources (notamment énergie) avant d’entreprendre un projet.
Ceci dit je pense que ce sera l’intérêt de l’organisme de contrôle et regulation de favoriser les initiatives (car la colonie doit être rentable pour être pérenne) et de laisser le Marché s’exprimer pour permettre les allocations de ressources les plus efficaces.
NB: Je crois à un développement capitaliste de l’économie martienne si c’est Elon Musk qui l’anime (ce que je pense probable).
Que dire si Elon Musk applique la même attitude greedy avec les ressources martiennes que celle qu’il a utilisée pour Tesla, où, d’un trait de plume du Conseil d’administration, on lui a versé 50 milliards en actions?
Laisser le libertarien Musk aux commandes des finances du projet martien est une prise de risque énorme!…
Une base martienne ne peut en effet héberger d’hôtes « oisifs ou nuisibles » pour les raisons indiquées (coût et danger pour les autres). Malheureusement, une sélection même « très stricte » au départ ne suffira pas en s’en prémunir. Car les temps d’une colonie sont longs et les hommes changent. Il serait naïf de ne pas s’y attendre. Renverra-t-on les indésirables sur Terre ? Non réaliste, l’article le montre assez. Alors qu’en faire ? La sécurité voire la survie de l’établissement en dépendent.
Et surtout, dans une colonie, les hommes font des enfants. S’imagine-t-on qu’ils souscrissent comme un bloc à des choix faits sans les consulter et aux contraintes draconiennes auxquelles on les soumet ? Sûrement pas, en tout cas pas tous. C’est le problème précédent au centuple. Que fera-t-on des dissidents ? La survie du « petit paradis » implique-t-elle des camps de rééducation ?
Si l’on a pas la réponse à ces cas de figures pourtant incontournables, et aujourd’hui personne ne la donne, il n’y a pas cher à donner sur la durée de la base. Elle coûtera cher, mais ce n’est pas elle qui assurera la continuité de la race …
Merci M. Baland, pour ce commentaire. Je comprends votre question qui résulte d’une situation particulière et très claire quant aux conséquences dangereuses de comportements déviants.
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Cette situation particulière nécessitera un ordre et un maintien de l’ordre sans faille. Les enfants n’auront évidemment pas choisi de vivre dans ce cadre mais c’est déjà le cas de beaucoup d’enfants sur notre Terre.
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Les dissidents comme vous l’entendez, c’est-à-dire les personnes qui ne respectent pas les consignes vitales de sécurité, devront être mis à l’écart, « rééduquées » si vous voulez. Mais cela n’implique aucunement les divergences politiques ou culturelles. Il n’y aura aucune raison de les interdire si elles n’ont pas d’incidence sur la sécurité.
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Un autre point est celui de l’oisiveté. Je pense qu’une telle colonie ne pourra durer que si les personnes qui y vivent ne contribuent pas par leur travail à créer les biens et services nécessaires à sa perpétuation. Selon moi, l’évaluation de cette nécessité doit être faite par la rencontre de l’offre et de la demande (y compris pour l’air respirable). Une petite colonie martienne dans la situation où elle se trouvera, ne pourra se permettre de pratiquer une politique d’assistance sans contrepartie. Pour couvrir les accidents de la vie, il y aura des contrats d’assurances. Mais un oisif ne pourra le rester plus longtemps que ses moyens précédemment accumulés le lui permettent. Et ceci même pour les enfants des premiers colons. Ceux qui ne veulent pas « jouer le jeu » devront tout simplement partir, retourner sur Terre et le voyage de retour sera le seul « cadeau » que pourra lui faire l’administration en charge de la colonie.
Comme je l’ai expliqué, aucun moyen aussi sévère soit-il n’empêchera l’émergence de comportements déviants dangereux pour la sécurité et le restant nonobstant toute rééducation. Ce n’est pas une « situation particulière » : c’est dans la nature humaine.
Or à partir de là, non, la situation n’est pas du tout comme sur la Terre.
Sur celle-ci, quiconque ne partage plus les valeurs d’un groupe peut toujours, en dernier ressort, le quitter (ou le groupe le bannir). Ce ne sera pas possible sur Mars. Vous l’écrivez vous-même, le renvoi vers la Terre d’éléments devenus indésirables n’est pas une option réaliste pour de multiples raisons. Et il sera de toute façon impossible pour les générations suivantes n’ayant connu que la gravité martienne, comme il a déjà été expliqué sur ce site. Mettre les rebelles « à l’écart » ? Exclu dans une base qui n’a pas de place pour les oisifs. Les transférer vers d’autres colonies (s’il y en a) ? Mais les règles y seront nécessairement les mêmes.
Donc à moins d’exterminer régulièrement ses contrevenants, une colonie martienne ne pourra pas gérer ses dissidences internes. Ce qui, dans l’environnement impitoyable de Mars, la condamne à disparaître rapidement. Ce n’est pas sans raisons qu’aucune organisation majeure au monde ne la recommande. C’est aussi toute la différence avec un établissement permanent fonctionnant par rotation de personnels, lui plus réaliste.
Je comprends vos objections mais je ne suis pas d’accord.
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Oui la cohérence, la solidité et la pérennité de toute société est menacée par ses dissensions internes (voir la situation dans la France contemporaine par exemple). Sur Mars la particularité sera l’impossibilité de vivre en dehors d’espaces viabilisés.
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Réponses à cela: Les dissensions entrainant l’exclusion devront être limitées à celles qui mettent en danger la collectivité. A part les malades mentaux, graves, les colons ne tenteront pas de risquer leur propre vie et celle de leurs congénères sur Mars. Les malades devront être mis hors d’état de nuire (de façon à déterminer).
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Au bout d’un moment, ceux qui ne supporteront pas les contraintes imposées par les circonstances martiennes, tenteront de vivre ailleurs sur Mars dans une communauté qu’ils développeront eux-mêmes et ce sera un excellent exemple de concurrence. On verra bien la communauté qui « s’en sort le mieux » (et l’occasion pour les imprudents intelligents de revenir au bercail). Il pourra peut-être aussi y avoir des hommes qui comme Leif Erikson, tenteront un jour le « grand large » avec une technologie dont nous n’avons pas idée aujourd’hui.
« … Les malades devront être mis hors d’état de nuire (de façon à déterminer)… » Avec un Musk aux contrôles d’une colonie martienne libertarienne, cette phrase fait froid dans le dos.
Bonjour,
L’éloignement de Mars impliquerait en effet que viser une autonomie maximale soit une stratégie présente dès le début de la présence humaine sur Mars: ça devrait même être un objectif affirmé et officiel.
Cela veut dire productions, recyclage et réutilisation tous azimuts intégré dans quasiment chaque objet.
En ce qui concerne le voyage et l’exposition aux radiations, et le constat un peu défaitiste à propos de la masse de protection que ça induit, je suis toujours étonné qu’on oublie la solution des Mars cycleurs de Mr Aldrin.
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Mars_cycler
En disposant de starship, qui seraient déjà tout équipés pour le voyage, on pourrait peut être envisager des Mars cycleurs très basiques, en fait une sorte de hangar spatial suffisamment épais, « bouclier » pour limiter fortement les radiations (et certains impacts) avec une avionique et communication, un système de correction de trajectoire, des panneaux solaires pour alimenter en énergie le tout, plus le starship si nécessaire le temps du trajet.
Un observatoire astronomique pour en faire une base d’observation mobile vu sa trajectoire.
Le starship devrait dépenser des ergols pour le rejoindre et le quitter mais, en l’état de nos connaissances, un Mars cycler « hangar spatial » ça semble le mieux pour protéger les passagers des radiations pendant le voyage, en dissociant ainsi la partie « masse de protection » de celle du starship:vaisseau avec passagers et fret.
Ce serait un Mars cycler minimaliste et sommaire, pour commencer, après on pourrait en prévoir un plus élaboré avec une extension, le hangar spatial avec une tourelle suffisamment longue et une masse au bout et le tout en rotation pour créer une gravitation artificielle dans le starship dans son hangar de protection.
Comme les starships seront produits en série, ils pourront expédier en orbite de quoi produire le premier hangar spatial Mars Cycler et de quoi le lancer sur sa trajectoire cyclique Terre-Mars.
Ça ne serait pas un objet très coûteux à produire si le starship fait tomber les coûts de la tonne mise en orbite.
Et si ce Mars cycler donne de bons résultats alors il pourra être amélioré.
Mais c’est le starship qui permettra de le rendre moins élaboré au début et donc moins cher puisque le starship aura déjà tout l’équipement nécessaire au voyage.
Le Mars cycler de Mr Aldrin est un vaisseau et ce sont des sortes de navettes/capsules qui servent à rejoindre les planètes desservies, c’est différent, le starship était inexistant et inenvisageable quand furent proposés les Mars cyclers.
L’existence du vaisseau starship fonctionnel permettrait donc d’envisager un Mars cycler qui serait beaucoup moins complexe à réaliser.
Et une fois installé sur sa trajectoire cycliqueTerre-Mars on l’aurait pour longtemps.
C’est juste une idée 🙂
Merci Patrick pour cette idée intéressante.
Evidement un cycler serait théoriquement une solution « économique » pour accompagner le vaisseau faisant le voyage Terre/Mars/Terre en lui donnant une protection anti-radiations et en lui permettant peut-être de le mettre en situation de gravité artificielle.
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Cependant, ce ne sera pas si facile, selon moi.
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En effet (1) il faudra apporter en orbite de parking terrestre les lourdes masses nécessaires au bouclier anti-radiations (à moins qu’on les fasse venir de la Lune mais cela pose le problème de l’extraction locale et du transport depuis la Lune); (2) il faudra ensuite construire le cycler sur cette orbite; (3) il faudra ensuite l’injecter sur sa trajectoire interplanétaire et comme il sera très massif on aura besoin d’apporter beaucoup d’énergie; (4) le cycler devra parcourir une ellipse allant de celle de Mars à celle de la Terre ce qui empêchera une trajectoire différente de celle de Hohmann et malheureusement on cherchera toujours à tricher un peu sur Hohmann quand on transportera des hommes (parcourir Hohmann ne peut se faire qu’en 7 à 8 mois, voir 9 au pire, alors qu’on cherchera à réduire le voyage à 6 ou 5 voire 4 mois); (5) la manœuvre de docking sera délicate avec le vaisseau venant de la Terre car à son périhélie (près de la Terre) la vitesse du cycler sera relativement élevée et qu’il ne faudra pas se rater car sinon le vaisseau chargé de ses passagers à haute vitesse pourrait aller se perdre dans l’espace; (6) il faudra quand même charger de l’énergie dans le vaisseau apportant les passagers car il faudra de l’énergie pour ajuster le starship au cycler (il y aura des équipements à faire fonctionner), ajuster l’ellipse de la trajectoire au déplacement des planètes sur leur orbite respectives (la position des planètes l’une par rapport à l’autre évolue continument et même la distance donc la longueur de l’orbite du vaisseau, évolue puisque l’orbite de Mars est très excentrique), maintenir les ergols en situation cryogénique sur très longues périodes et remplacer les ergols consommés ou évaporés.
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Ceci dit, je ne sais pas ce qu’en pensent les spécialistes en propulsion et en calcul de trajectoires?
Vos objections sont pertinentes connaissant les faiblesse de la nature humaine (et cela tout particulièrement lorsque l’être humain est placé dans des conditions difficiles et stressantes). Si une colonie martienne est possible, il faudra qu’elle soit formée de personnalités au psychisme particulièrement solide et avec une faculté d’empathie exceptionnellement développée. En effet, plus que dans n’importe quelle situation terrestre il faudra impérativement « penser solidaire » lorsque même l’air qu’on respire ne sera pas librement disponible. Pas de place pour un « libéralisme » effréné qui conduirait inévitablement à une lutte de pouvoir/influence (on le voit bien sur Terre) entraînant in fine l’institution d’une dictature, avec la mainmise de certain sur les ressources vitales qui leur donnera tout latitude d’imposer leur volonté au reste de la colonie (cela pose d’ailleurs la question générale du maintien de l’ordre dans la colonie, assuré comment, par qui et avec quel contrôle?).
Le problème est que si on peut éventuellement espérer avoir initialement un échantillon « idéal* d’etres humains soigneusement sélectionnés envoyés sur Mars, rien ne dit que cela pourra être maintenu sur la durée dans l’hypothèse d’une « colonie » pérenne établie sur la planète rouge! Et alors …
Je ne dis pas autre chose : après quelques dizaines d’années, il n’y a plus d’ « échantillon idéal » et donc de base non plus.
A moins peut-être en effet que les opposants veuillent « vivre ailleurs dans une communauté qu’ils développeraient eux-mêmes » (avec quels moyens ?). Mais outre qu’il n’y ait aucune assurance qu’ils le veuillent, cela ressemble à de la science-fiction – ou, si l’on préfère, à de la probabilité plus qu’infime …
Nul ne peut, par avance, savoir ce que deviendra une société. Tout dépendra de ce que ses membres en feront.
On peut simplement espérer que les parents sauront élever leurs enfants et qu’ils seront aidés de manière adéquate par les personnes qui seront en charge de l’administration.
A contrario on ne peut estimer que la partie est perdue d’avance. Toutes les sociétés ne sont pas suicidaires.
Si quelques individus présentent un danger pour l’entièreté de la société, l’ensemble ou au moins une majorité, sera fondée à se protéger. Je ne vois pas la logique qui justifierait qu’elle ne le fasse pas.
A propos de: « Une base martienne ne peut en effet héberger d’hôtes « oisifs … » », cela me semble poser un problème par rapport à « (inclure) le plus vite possible, des médecins de toutes les spécialités et qu’ils puissent être assistés par un personnel infirmier minimum », car non seulement les « spécialités » sont très nombreuses en médecine mais encore la pratique est essentielle pour qu’un médecin reste « efficace », spécialement, mais pas seulement, pour les chirurgiens qui doivent pratiquer de nombreuse opération pour ne pas perdre la main (chez nous, on ferme pour cette raison des cliniques qui ne pratiquent pas assez d’opérations au cours d’une année). Or non seulement le nombre de patients potentiels demeurera faible dans une colonie martienne, mais encore les membres de cette colonie auront en principe été sélectionnés pour être en meilleure santé possible (ce qui n’évitera pas que certains auront quand même des problèmes de cet ordre, mais en petit nombre … espérons-le du moins!). La présence d’un nombre conséquent de médecins spécialistes, « oisifs » la plupart du temps et pas (plus) forcément absolument efficaces me semblent aller à l’encontre du principe énoncé plus haut. Tout particulièrement pour d’éventuelles opération chirurgicales, je crois plus pour cela à des robots-médicaux (https://fr.wikipedia.org/wiki/Robot_médical#:~:text=Un%20robot%20médical%20est%20un,du%20domaine%20de%20la%20cobotique), programmés à l’avance depuis la Terre (en raison de l’impossibilité de le faire en direct en raison du délais dans les liaisons). Personnellement, je ferais bien plus confiance à un tel système pour la précision des gestes chirurgicaux qu’en un chirurgien humain qui manquerait de pratique! 🙂
Effectivement, bonne remarque !
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Pour une première mission sur Mars, nous aurons besoin d’un maximum de spécialistes qui pourraient être utiles dans les perspectives particulières d’une situation martienne. Je pense que dans ce cadre, il faudrait que des médecins dans un spectre important de spécialités soient sur place pour bien étudier/penser aux différentes situations et pathologies qui peuvent survenir ou se développer, tout simplement pour nous dire si vivre sur Mars est médicalement possible et dans quelles conditions.
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Mais, vous avez raison, à plus long terme se pose le problème de la pratique.
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Je pense que plusieurs cas sont à considérer. Celui des chirurgiens et des médecins qui sont aussi praticiens est sans doute différent de ceux qui soignent par médication après diagnostics. Les premiers ont besoin de pratique, les autres peuvent voir moins de patients mais continuer à suivre ceux des autres et à étudier. Pour ce qui est des premiers, je préférerais personnellement me faire opérer par un vrai chirurgien plutôt que par un robot même si ce médecin a peu de pratique ou si c’est par un robot, avec un chirurgien à côté pour intervenir et modifier son intervention en cas de besoin. Il ne faut pas oublier que sur Mars, nous aurons un décalage de temps irréductible avec la Terre qui va de 3 à 22 minutes dans un seul sens. Je ne me laisserais jamais « découper » par un robot sans un homme à ses côtés.
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Dans l’ensemble, moins de travail ne veut pas dire inactivité. Un microbiologiste pourra très bien s’occuper de problèmes sanitaires. Un dentiste prothésiste d’impression 3D, un ophtalmologue d’optique, etc…
Une colonie martienne? Pourquoi pas! Mais sera-t-il possible d’en construire une si la Vie martienne est présente dans la croûte de la planète? Cela irait à l’encontre des traités de protection planétaire et mettrait en danger la Vie terrestre en danger avec des échanges économiques (de ressources) entre Mars et la Terre.
Alors peut-on construire une colonie si la recherche de la vie Mars n’a pas été faite rigoureusement?
Comme cela a déjà été souvent souligné ici, la probabilité de la présence d’une quelconque forme de vie sur Mars est plus qu’infime (même la simple apparition momentanée de celle-ci dans un lointain passé est très peu probable). Bien sûr, on pourra toujours avancer que quelque part, dans un endroit encore totalement inexploré, à une plus ou moins grande profondeur, il POURRAIT exister des organismes vivants. Dans ce cas, on ne pourra jamais explorer un autre corps céleste, car si on peut faire la preuve que quelque chose existe (si on en trouve des traces), on ne peut jamais être à 100% sûr que rien n’existe!
Cela me fait penser aux mesures, qui aujourd’hui apparaissent assez ridicules, prises au retour de la Lune de l’équipage d’Apollo 11.
Enfin, même en admettant l’improbable, à savoir que des organismes vivants existent dans les profondeurs martiennes, le risque qu’ils puissent interférer avec des organismes terrestres (ou l’inverse), ayant évolué dans des conditions complètement différentes, est, elle aussi, totalement infime.
Je vous laisse juge de vos appréciations. A voir la vitesse avec laquelle la vie a colonisé la Terre, je parie 10 dollars (soyons fous) que d’ici 25 ans (l’envoi d’une mission humaine) nous mettrons en évidence la Vie martienne.
Quand à votre estimation qu’une vie autre ne puisse quasiment pas interférer avec notre planète, je vous laisse apprécier le terraforming qu’a subi la Terre sous l’influence microbienne sur ses cycles biogéochimiques. O2, effet de serre, précipation des métaux Fe…
Enfin, si la vie microbienne existe ailleurs, toute forme autre de vie doit la respecter pour éviter de perturber la planète des visiteurs et celle visitée. C’est certainement le meilleur argument à avancer au paradoxe de Fermi: « S’ils existent, où sont les extraterrestres? »
Enfin, la prise de risque d’un échange entre planètes doit être prise à l’échelle de l’humanité et non pas par un libertarien au comportement greedy.
Et je vous rappelle que j’ai vraiment envie d’envoyer des astronautes sur Mars pour déterminer si la vie existe sur Mars. Mais en condition P4…
@C-A Roten: Pari tenu, et je propose même de multiplier l’enjeu par 100 pour le rendre un peu plus intéressant! 🙂
Comme beaucoup, vous confondez la probabilité (infime) de l’émergence de la vie sur une autre planète avec l’extrême résilience de la vie terrestre UNE FOIS que celle-ci soit miraculeusement (au vu de la conjonction de circonstances totalement exceptionnelles qui ont été nécessaires) apparue sur Terre.
Enfin, si réellement risque de contamination il y a d’une hypothétique vie martienne, alors il est déjà trop tard. On a vu que malgré toutes les précautions de stérilisation prises, des microorganismes terrestres ont survécu des années à des conditions encore plus extrêmes que sur Mars sur des sondes envoyées sur la Lune.
Pour le pari découverte de la Vie sur Mars d’ici 25 ans, je reste sur la modique somme de 10 dollars, car j’ai du respect pour le père fondateur représenté sur ce billet de 10 dollars.
Alexander Hamilton a décrit la Constitution US pour les électeurs de NY dans le Federalist Papers (1787-1788) avec John Jay et James Madison.
Mes lectures et mes travaux me ramènent constamment vers ces trois personnages historiques qui ont marqué l’histoire de leur pays et les enjeux actuels liés au fonctionnement de cette démocratie.
Certainement des exemples à suivre pour le fonctionnement d’une colonie sur Mars.
Faut-il un programme libertarien façon Elon Musk pour lancer l’exploration martienne?
La question est raisonnable quand on voit la place qu’ont pris les lanceurs du Sud-africain. Le projet martien semble prêt a utiliser la techno du libertarien.
L’attrait de l’industriel de la mobilité électrique pour le candidat de la présidentielle US qui se rêve publiquement dictateur et pour Poutine laisse songeur. Rappelons que le réseau autoroutier européen s’est fortement développé durant le 2e guerre mondiale. Les dictatures de l’époque y ont vu le moyen de déplacer rapidement les troupes.
Monsieur Roten, je vous remercie de ne pas faire de politique sur ce blog.
Politique? Si un rappel historique est politique, je l’admets. Les seules informations transmises sont reprises de médias confirmés qui n’ont pas été attaqués par les personnes mentionnées.
Non Monsieur Roten. Je ne vous laisserai pas insulter les gens de cette manière sous prétexte qu’ils vous deplaisent.
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Vos références de « médias confirmé » ne valent que ce que votre position subjective leur attribue par avance et ne vous permettent pas d’attribuer à ces personnes n’importe quelle intention de derive autoritaire (qui s’applique particulièrement mal à quelqu’un que vous qualifiez par ailleurs de « libertarien »).
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Par ailleurs je n’approuve pas que vous vous referiez quasi systématiquement à Elon Musk en le qualifiant de « Sud-africain ». Le pays de naissance d’Elon Musk n’a rien à voir avec ce que nous exposons et discutons sur ce blog et par ailleurs je ne vois pas ce que vous pourriez reprocher à une personne née en Afrique du Sud simplement parce qu’elle est née dans ce pays.
Je vous laisse apprécier l’analyse de wikipedia sur l’ingénieur de la mobilité électrique:
« Musk has often been described as libertarian, but also describes himself as « politically moderate ». Though following the COVID-19 pandemic his views have also been described as becoming more right-wing and conservative over time. »
https://en.wikipedia.org/wiki/Views_of_Elon_Musk#:~:text=Musk%20has%20often%20been%20described,wing%20and%20conservative%20over%20time.
Je suis persuadé que si cette description ne lui correspondait pas, il aurait fait corriger cette page wikipedia.
Quant à lui donner des intentions, il n’y a qu’à observer les changements subits par Twitter. Et il ne cache pas son attitude. Il en est fier, contrairement à certains de ses supporters.
Quant à sa nationalité sud-africaine, la rappeler correspond au traitement médiatique que j’ai lu avec plaisir pour mes analyses du corpus terroriste dont les résultats ont été commentés dans le New York Times (19-2-2022) et repris à l’échelle internationale: on y parlait du scientifique suisse, etc… Je n’ai pas honte de mes racines.
Je ne vois pas dans votre citation de Wikipedia ce qui ferait dElon Musk un soutien de régimes dictatoriaux.
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Quant aux changements subis par Twitter, je ne vois pas non plus en quoi davantage de liberté d’expression vous dérange.
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Quant à la qualité de Sud-africain d’Elon Musk, je crois qu’il est aujourd’hui de nationalité américaine.
Nationalité d’Elon M. La réponse de l’AI:
Copilot: “Elon Musk a plusieurs nationalités. Il est né en Afrique du Sud, a obtenu la nationalité canadienne grâce à sa mère, et est également citoyen américain.”
Très bien mais je ne vois l’intérêt de le désigner comme « sud-africain ». Il est actuellement certainement davantage « américain ». Mais de toute façon cette considération est secondaire pour décrire la personne.
Monsieur Brisson, votre portrait d’Elon Musk est pour le moins adouci. Vous le voyez actuellement comme « davantage américain ». Je l’espère, mais je ne suis pas dans sa tête.
Que deviendrait le projet martien – que, ardamment, je souhaite, en condition P4 – si Musk reconstruisait sur Mars la communauté ségrégée qu’il a connu dans son enfance?
On parle de travail intense, de lutte contre l’oisiveté, cela me rappelle des choix sombres du passé qui ont été pris lors de la colonisation de nouveaux continents.
Quelle est la position de la Mars Society si de tels abus survenaient?
Mais il n’a jamais été question de reproduire sur Mars une situation ségréguée selon des principes ethniques! Ce n’est pas parce qu’Elon Musk est d’origine sud-africaine qu’il doit naturellement et nécessairement reproduire sur Mars le gouvernement d’apartheid qui existait dans le pays où il est né et où il a vécu jusqu’à 17 ans. A cette aune tous les Allemands seraient nazis et tous les Français collaborateurs. Vos propos, vos sous-entendus et vos accusations sont inadmissibles. Si vous les poursuivez, je serais obligé de vous censurer.
Bonjour
Bon je vois que « ca s enflamme un peu » : il faut simplement retenir que l implantation de colonie sur la planete MARS est une chose serieuse et difficile ; les problemes « sociaux » sont a bien reflechir et il faut tenir compte egalement de la necessite d installer un groupe suffisamment important pour que la colonie perdure:par exemple l installation des vikings en amerique du nord dans le passe a ete un echec.Ils n etaient pas suffisamment nombreux et manquaient de ressources et cela sans oublier que ce qu ils ont fait est extraordinaire.
Donc en resume les problemes techniques sont en train de se regler ET il faut maintenant se pencher sur l aspect humain et dans le calme!
Bonjour à tous.
Oui, ce serait souhaitable qu’il y ait sur Mars des colonies nombreuses mais est-ce bien raisonnable de précipiter les choses et à quel rythme? Transporter un grand nombre de personnes en un temps limité, assurer leur sécurité, leur survie, leur plaisir de vivre coûteront cher et demanderont des tâtonnements dangereux. Ne vaudrait-il pas mieux commencer par quelques couples, étudier les problèmes inattendus, trouver les solutions avant d’installer une colonie nombreuse. On a discuté sur ce blog des problèmes connus et beaucoup restent sans solution totalement satisfaisante: radiations, longueur du voyage, alimentation… Je reste convaincu que la question essentielle en cet instant est d’assurer la survie de l’espèce en cas de catastrophe totale sur terre, surpopulation inévitable… Je pose aussi la question aux intervenants sur ces pages: comment, par quels arguments convaincriez-vous les constructeurs d’Ariane de l’intérêt de la conquête de Mars vu les moyens financiers limités et leur manque d’ambition? Et se référer au passé comme l’installation des Vikings ou même l’arrivée des Européens en Amérique, cela risque de nous apporter des étonnements. « L’histoire ne repasse pas les plats ». J’admire l’enthousiasme de Elon Musk et surtout ses réalisations mais je ne suis pas sûr qu’il verra des colonies humaines nombreuses sur Mars.
Il faut environ 500 metres carres cultivables pour faire vivre une famille de 4 personnes soit par exemple un dome de 25 metres de diametre environ facile a emporter en kit geodesique aluminium/polycarbonate ou autre…facile a monter…on l ensemence avec substances nutritives …on l alimente en « air » fabrique sur place…et ensuite on cultive…deja pas d oisivete pour ces colons martiens…et on se debrouille pour trouver de l eau…
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ces domes peuvent etre plus ou moins reunis entre eux par des tunnels …les centrales energies installees sur le pourtour idem pour l air et l eau…au milieu village aves commerces et centre medical…et les habitats protecteurs des radiations disperses autour des domes …deplacements dans les tunnels a pied ou a velo ou avec petites voitures electriques …etc entretien des velos et voiture par un garagiste …ACTIVITE…et aussi PIERRE BRISSON qui installe sa gazette locale et studio TV… sans oublier l ecole le lycee l universite et les professeurs ACTIVITE …IL faut aussi une Eglise et un cure ACTIVITE et aussi un croque morts…etc … et plus loin l astrodrome sur lequel se posent les starships ou autres navettes ….ACTIVITE….REGLES…LOIS …REGLEMENTS….et donc un tribunal… facile vraiment a notre portee.
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nous y sommes : pas la peine de se « prendre la tete » avec des considerations philosophiques
Quand même parfois, les réalités bousculent nos rêves. Manque d’argent, priorité donnée aux recherches d’un autre domaine genre médecine, confort, transport sur terre, guerres _ aveuglement des puissants, entêtement irrationnels ou éventuellement plus raisonnables, inertie ou esprit de contradiction du bas peuple… et problèmes techniques. La sagesse vous est parfois imposée. Quelqu’un écrivait « patience et longueur de temps… » mais était-ce un sage?