EXPLORATION SPATIALE - LE BLOG DE PIERRE BRISSON

Mon livre, « Franchir sur Mars les portes de l’Espace » a rencontré son éditeur, « Le Lys Bleu Editions ». Il est maintenant publié dans cette maison et nous parvenons à la phase diffusion. Vous pouvez le commander directement au Lys Bleu ou chez Amazon (liens ci-dessous) ; il sera bientôt en librairies (mais vous pouvez déjà l’y commander).

Ce livre parle de l’Espace, des sentiments qu’il m’inspire et de l’attitude qu’il convient à mon avis d’adopter vis-à-vis de ce pseudo-vide si grand et si riche dans lequel nous baignons depuis toujours mais auquel nous n’avons accès que depuis quelques décennies.

Dans ce contexte, je fixe un premier objectif, Mars. Aller physiquement sur cette planète est le défi que l’homme doit aujourd’hui relever pour devenir demain une espèce multiplanétaire et après-demain aller encore plus loin. Beaucoup d’entre nous y voient d’abord l’aventure. Ils ont raison mais aller sur Mars n’est pas que cela, c’est aussi nous donner la possibilité d’accroître considérablement nos connaissances, de nous armer pour apprendre à vivre « ailleurs » et d’assurer notre sécurité à long terme.

La soif inextinguible de mieux comprendre notre environnement proche et lointain est en soi une raison suffisante pour que nous consacrions toujours plus d’énergie et de moyens financiers à recueillir et analyser tous les types d’information et les rechercher à partir de notre sol, de l’Espace ou du sol de la seule autre planète aujourd’hui accessible semblable à la Terre. Par ailleurs, la recherche d’une protection pour notre espèce n’est pas qu’une fantaisie à laquelle nous pouvons rêver quand nous en avons le temps, sans nous préparer pour agir. Préparer le voyage et l’établissement sur Mars d’un tout petit nombre d’entre nous est l’équivalent de la démarche entreprise par Noé avec son Arche dans notre tradition judéo-chrétienne, car les risques de catastrophe planétaire, sur Terre, sont de plus en plus graves et de moins en moins improbables comme la montée des eaux l’était du fait du Déluge. Dans cet esprit, l’essaimage sur Mars d’un petit groupe de Terriens soigneusement sélectionnés, peut être notre seul espoir de ne pas disparaître de l’Univers, au moins comme espèce civilisée.

Notre action ne peut être que fonction de nos capacités technologiques. Mars est de ce fait la seule planète où l’humanité peut envisager aujourd’hui d’installer une petite colonie malgré toutes les difficultés et tous les dangers que cela représente et dont il faut rester conscient. Le défi est important mais il n’est pas impossible de le relever. Nous sommes à la limite de ce que nous pouvons faire mais les hommes toujours ont voulu affronter leurs limites. L’autonomie sur place sera très rapidement une réalité car elle sera en même temps une nécessité, compte tenu de l’éloignement, des dangers du voyage (dont les risques pour la santé induits par les radiations), et de l’espacement de 26 mois des fenêtres de lancements depuis la Terre. Mars deviendra ainsi notre première « Planète-B ».

Mon livre repose sur un socle solide, la théorie du fondateur de la Mars Society aux Etats-Unis, Robert Zubrin, présentée dans son livre The Case for Mars (1995) écrit lorsqu’il était ingénieur en Propulsion chez Lockheed Martin en charge du Projet Mars. C’est Robert Zubrin qui a conceptualisé les éléments clefs indispensables pour que le voyage habité et la vie sur Mars entrent dans le domaine du possible : Mars Direct, la gravité artificielle et l’ISRU.

Mars Direct car si l’on veut aller sur Mars il faut décider d’aller sur Mars sans compliquer inutilement l’architecture du voyage en passant par la Lune, par Phobos ou par une « Gateway » ce qui entrainerait une débauche de masse, d’énergie, de difficultés techniques et de financements, sans avantages correspondants. La gravité artificielle car l’on sait bien les dommages pour la santé et les capacités physiques d’un long séjour en apesanteur, et que l’on peut pallier ce problème en créant une pseudo-gravité par mise en rotation de deux masses dont l’une constituerait l’habitat. L’ISRU enfin, parce que, comme du temps des pionniers qui ont traversé l’Amérique ou ceux qui ont traversé l’Antarctique, pour réussir un tel voyage et le séjour qui « va avec » entre l’aller et le retour, il faut voyager léger et pour être efficace, faire en sorte de pouvoir utiliser les ressources locales qui nous attendent sur Mars. Ces ressources ce sont l’atmosphère de CO2 donc l’oxygène et le carbone, la glace d’eau donc l’eau elle-même, son hydrogène et son oxygène, sans oublier tous les minéraux du sol martien et la protection contre les radiations que peuvent apporter l’atmosphère de Mars et son sol. L’énergie, nucléaire, devra être importée mais il existe aujourd’hui des réacteurs à fission de petites tailles qui, non activés, sont transportables.

Le Starship de SpaceX est l’instrument qui peut nous permettre de concrétiser notre projet qui est aussi celui d’Elon Musk. La fusée est certes très massive, elle demande beaucoup d’énergie et elle est relativement peu maniable du fait de sa masse et de sa taille mais ses capacités sont considérables et ses débuts sont encourageants. C’est aujourd’hui la seule fusée capable de transporter les masses et les volumes dont nous aurons besoin pendant le voyage et une fois sur place. Il faut miser sur son amélioration progressive et Elon Musk a déjà démontré son inventivité et sas capacités d’adaptation.

Il faut croire, vouloir, oser !

Vous pouvez commander mon livre chez Le Lys Bleu Editions ou chez Amazon (en attendant sa diffusion en librairies). Mes lecteurs fidèles pourront bien sûr trouver des thèmes déjà traités dans les plus de 470 articles de ce blog mais j’en fais une synthèse, les rendant de ce fait plus lisibles et développe certains thèmes et leurs logiques plus loin que je l’ai déjà fait.

Illustration : couverture du livre, crédit Le Lys Bleu Editions. Un jour sur Mars, une trainée dans le ciel, l’arrivée d’un nouveau vaisseau. Demain ?

Plan du livre (260 pages) :

Avant-propos / Chapitre 1 : L’espace et nos capacités à l’explorer / Chapitre 2 : La vie, l’homme / Chapitre 3 : L’exploration par l’astronomie et par les sondes / Chapitre 4 : L’astronautique / Chapitre 5 : La vie à bord / Chapitre 6 : Mars, la planète / Chapitre 7 : La préparation du premier vol habité pour Mars / Chapitre 8 : Mars, s’y installer / Chapitre 9 : Mars, y vivre / en guise de conclusion : Après ?

Liens :

Achat sur le site de l’éditeur :

https://www.lysbleueditions.com/produit/franchir-sur-mars-les-portes-de-lespace/

Les acheteurs peuvent actuellement obtenir une réduction promotion de 5% avec le code LLB5

Achat sur le site d’amazon.fr :

https://www.amazon.fr/Franchir-sur-Mars-portes-lespace/dp/B0D2QDQRKF/ref=sr_1_1?crid=2W7A11DNOF1Z4&dib=eyJ2IjoiMSJ9.svYxYlr6bDsnENA3lIln0E1s1Fw3ywolaiqiVuxrArY8eaJOPP5cnn2cZ5Ff6fxJth4pNb5mwoxiN-9jC-eFHLItbzdTItRw9zQlozFlVuyhYpHgDIAtS2IoAgn7aAYlPeve_0gMSWNybOz9wevSzzv6mYjpVUErYXM2piHRHgLZEmn2igkMmXoxAX-D4MQpeKCcBfBlDXDkE6bTjC7ghxfrbhr0OI6HZfiNvMFI8mlMgZIIYTw8SSEeFKlkfMiIth2KPnRTotglOWMCtXRCH7GketXb-i_ATOqpC8-xJPw.N5o7lya-jpk_R13bsVBeuZoAjTr0e212_0H_S8WR51k&dib_tag=se&keywords=pierre+brisson&qid=1715678659&sprefix=%2Caps%2C64&sr=8-1

Achat chez libraire :

En librairie, en attendant la mise sur rayons, vous pouvez commander le livre en demandant au libraire de rechercher le livre sur le site Dilicom. Le distributeur est la Sodis (qui appartient au holding de Gallimard).

#FranchirSurMarsLesPortesDeLEspace

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Index L’appel de Mars 24 05 10

Cet index reprend l’intégralité des articles publiés dans le cadre de la plateforme letemps.ch aussi bien que dans le blog qui y fait suite, celui-ci.

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14 Responses

  1. L’Homme a toujours eu pour caractéristique d’aller jusqu’au bout de ses limites, pour in fine les repousser toujours plus. Si ce n’est pas le cas, nous en serions restés au mieux à nous réchauffer autour d’un feu (une bien dangereuse « invention » par ailleurs, n’est-ce pas?!) au fond d’une caverne. Cette « combativité » qui lui a permis d’atteindre un stade de développement technologique tout-à-fait extraordinaire est à la fois sa force et sa faiblesse. Sa force car c’est elle qui lui a progressivement permis de grandement améliorer ses conditions de vie sur notre petite planète et rendu, entre autres, possible la perspective de le voir prochainement quitter son berceau planétaire d’origine (seule espèce vivante à même de réussir cet exploit), mais aussi sa faiblesse, car mal maîtrisée (une question de cerveau primitif qui n’aurait pas évolué au même rythme que celui de nos possibilités technologiques?) cette même « combativité » l’a amené aujourd’hui au seuil d’une possible autodestruction, sans parler de la mise en péril du reste du monde vivant sur Terre.
    Si l’Humanité n’en arrive pas à cette désespérante issue (ce qu’on ne peut qu’espérer) on ne voit pas pourquoi elle renâclerait brusquement à faire ce qu’elle a toujours fait jusqu’ici, c’est-à-dire explorer une nouvelle frontière qui se trouve à sa portée, dans le but d’élargir encore une fois son horizon et ses connaissances. L’objectif est certes particulièrement ambitieux et difficile à atteindre, et demandera de mettre en œuvre toutes les ressources de l’ingéniosité humaine, mais rien ne permet aujourd’hui de prétendre qu’une telle entreprise soit impossible.
    Comme le souligne Monsieur Brisson, l’établissement à terme d’une colonie autonome sur Mars (ce n’est évidemment pas pour tout de suite, mais si on ne commence pas aujourd’hui, on n’atteindra jamais cet objectif) offre par ailleurs une augmentation significative de la probabilité de voir l’Humanité survivre à une catastrophe d’ampleur planétaire d’origine cosmique voire éventuellement humaine, qui ne peut malheureusement pas être exclue, touchant notre bonne vieille Terre. Mars ne sera néanmoins jamais une « planète Terre B », dans le sens que l’on donne habituellement à ce terme. Ou alors, il faut appeler « paquebot B » la chaloupe de sauvetage d’un navire de croisière 🙂 ! Le nombre d’humains qui pourront y (sur)vivre restera toujours extrêmement limité et leurs conditions de vie relativement précaires.
    Maintenant, est-ce que le Starship est vraiment «L’instrument qui permettra de concrétiser ce projet»? J’aimerais sincèrement le croire, mais pour les raisons que j’ai déjà souvent développées ici, comme d’autres commentateurs aussi, j’ai quand même de sérieux doute que le concept de vaisseau spatial envisagé pour cela par Elon Musk soit le bon. A noter d’ailleurs que ledit concept extrêmement « monolithique » n’est guère en accord avec la philosophie « Mars Direct » telle que proposée par Robert Zubrin, qui préconisait au contraire une approche beaucoup plus modulaire, chaque module remplissant une fonction bien définie, et ainsi beaucoup mieux « adaptative ». On verra bien (déjà, pour commencer, si le Starship arrive à remplir « simplement » son cahier des charges « lunaire »).

    1. L’homme a en effet toujours voulu explorer au delà des frontières. Mais pour autant, il ne s’est pas systématiquement transféré ailleurs. Ce sont deux idées différentes. Il n’a colonisé ni les déserts, ni les pôles, ni les fonds marins, ni l’espace circumterrestre ou la Lune. Car il n’y a des cas où ce n’en vaut pas la peine (à moins d’imaginer d’immenses bonds technologiques, mais c’est alors du roman). Et malheureusement, Mars est plus inaccessible que ces quatre terrains. S’y transférer est donc de la fiction ou, s’il on préfère, totalement hypothétique, c.à.d. pourra très bien ne jamais se faire (et n’avoir aucun sens).

      Ce sera également inutile. L’image de la chaloupe est correcte. Or le propre du canot de sauvetage est d’être provisoire. Faute d’une solution définitive, il ne sert qu’à retarder l’inéluctable. Où se trouve ici le paquebot qui nous récupérera ?

      Pour être plus clair, et en supposant les problèmes techniques (et financiers) un jour résolus, coloniser Mars même à petite échelle ne fera que transférer notre cerveau primitif sur une autre planète. En outre dans des bases (ou toute autre forme de « terraformation ») que, vue les conditions naturelles mortelles, le moindre relâchement rendra vite périssables. Si nous sommes parvenus à détruire une planète entière par notre indiscipline, quelle sera l’espérance de vie de telles bases ? Au maximum quelques générations humaines. Donc zéro. Elles auront été inutiles, du pur gâchis.

      Si l’on veut sauver l’humanité, ne servent que les efforts pour améliorer notre comportement, que nous soyons sur Terre ou ailleurs. Moins sexy que la colonisation d’autres planètes, certes, mais le seul mode efficace.

      1. Cher Monsieur Baland, je vous retrouve bien là. Nous avons des positions différentes sur la question et nous le savons bien.
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        Je crois que c’est la difficulté même qui fera qu’un pourcentage élevé des personnes qui iront sur Mars voudront y rester.
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        Ils voudront y rester parce qu’ils ne voudront pas faire le voyage de retour (long et dangereux à cause des radiations) et se réhabituer ensuite à la gravité terrestre. Ils voudront y rester parce que par définition/obligation, les divers équipements de survie et de vie sur Mars devront fonctionner correctement (sinon il n’y aura évidemment plus personne). Ils y resteront car les conditions difficiles imposeront la solidarité et l’attention aux autres. Ils y resteront car, vu les tendances actuelles sur Terre, la vie sur Mars sera beaucoup plus civilisée, l’environnement plus propre, l’oisiveté et l’agressivité encore moins tolérables et tolérées.
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        Les organisateurs feront aussi tout ce qui est possible pour maintenir une population suffisante puisque ce sera la condition d’un bon fonctionnement de l’ensemble (il faut un minimum de compétences pour faire fonctionner une société, ne serait-ce que pendant l’absence de contact possible avec la Terre).
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        L’autonomie sera donc une conséquence du besoin de sécurité, de la difficulté d’accès et du plaisir de vivre ensemble dans un cadre civilisé, grandiose et calme.

      2. Quant je parlais des frontières systématiquement dépassées par l’Homme, je parlais effectivement d’abord d’exploration. Aucune frontière terrestre n’est restée à ce jour « hors limite » pour notre espèce, nous avons toujours cherché à reconnaître ce qu’il y avait plus loin, plus haut ou plus profond et nous y sommes parvenus. Quant à s’établir de manière permanente, à part effectivement l’espace sous-marin (et cela m’a toujours étonné, car il y a eu de nombreuses propositions en ce sens, « îles inversées » par exemple, plutôt attractives, et ce serait techniquement faisable aujourd’hui), aussi bien les déserts (oasis, … comme celles que l’on établirait sur Mars!) et le continent antarctique ont bel et bien des établissements humains permanents. Pour ce qui est de l’espace circumterrestre, on a l’ISS et Tiangong (en attendant la station russe?); et les projets de stations permanentes sur la Lune se multiplient. Lorsque ce sera réalisé, et cela ne devrait maintenant plus beaucoup tarder, la prochaine étape logique sera de faire de même sur Mars. On ne voit vraiment pas pourquoi on s’arrêterait tout d’un coup à l’étape lunaire sans vouloir aller au-delà. Comme l’avait merveilleusement bien dit le Président Kennedy en lançant le programme lunaire (plus audacieux à l’époque que ne l’est un programme martien de nos jours, rappelez-vous où en était la technologie spatiale en 1962!), nous le ferons non pas parce que c’est facile, mais parce que c’est dur, « because that goal will serve to organize and measure the best of our energies and skills, because that challenge is one that we are willing to accept, one we are unwilling to postpone, and one which we intend to win »! C’est peut-être la seule chose qui manque à notre époque pour réussir ce défi, un leader de la trempe et de l’audace d’un Kennedy!

        1. Un établissement permanent n’est pas une colonie. Celle-ci se définit comme le résultat d’une migration par une population significative qui, comme l’écrit M. Brisson, « voudra y rester », descendants compris. Cela n’a donc rien à voir avec l’ISS ou les bases antarctiques.

          Exploration, présence permanente et colonisation sont trois concepts différents qu’il ne faut pas confondre.

          1. C’est bien ce que j’ai précisé dans ma réponse à votre premier commentaire pour, justement, ne pas confondre (où aurais-je parlé de « colonies » concernant l’Antarctique ou l’espace circumterrestre?!). Il est évident qu’il n’est pas réaliste d’envisager des « colonies » dans tout espace ne disposant pratiquement d’aucune ressource propre (je ne crois pas aux « cylindres de O’Neill par exemple, qui demanderaient de gigantesques investissements en matériaux et seraient impossibles à déplacer car les énergies à mettre en jeu seraient alors proprement « cosmiques »!), par contre y établir une présence humaine permanente est possible et déjà fait, ou sur le point de l’être suivant les cas, comme je l’ai indiqué. Cela est tout-à-fait envisageable sur la Lune et sur Mars dans un avenir proche. Et comme, surtout dans ce dernier cas, les ressources indispensables à la vie humaine existent (eau, oxygène, sols cultivables moyennant certains aménagements, matériaux de construction, possibilités de se protéger contre les radiations comiques et solaires, etc.), une véritable « colonisation » est effectivement envisageable à terme et, sauf catastrophe affectant l’Humanité terrestre avant d’avoir eu le temps de le faire, se fera comme cela a toujours été le cas dans le passé. Comme déjà explicité par Monsieur Brisson, il n’est guère raisonnable d’envisager des « rotations de personnel » constantes sur Mars (comme cela se fait en Antarctique par exemple, ou dans l’ISS) en raison de la longueur des voyage, du problème des radiations pendant les trajets de transfert, etc. Une fois les conditions établies pour permettre à un groupe humain de taille suffisante de vivre sur Mars, ces personnes s’y établiront sans envisager de retour sur Terre pour la majorité d’entre elles, … et y procréeront.

  2. En attendant la lecture, certainement passionnante du livre de M. Brisson, promis pour novembre (nous avons donc le temps pour d’autres lectures d’ici là !), je me permets de donner ici quelques titres de livres (strictement listés dans l’ordre chronologique) autour de ces questions de conquête spatiale et d’habitabilité d’autres mondes :
    – Jean Heidmann (astronome), Alfred Vidal-Madjar (astrophysicien), Nicolas Prantzos (astrophysicien), Hubert Reeves (cosmologiste) : Sommes-nous seuls dans l’Univers ? Fayard, 2000
    – André Maeder (astrophysicien) : L’Unique Terre habitée ? — Les conditions pour la vie sur les planètes, Favre, 2012
    – Stephen Hawking (cosmologiste) : Brèves réponses aux grandes questions, Odile Jacob, 2018
    – Sylvia Ekström (astronome en physique stellaire), Javier G. Mombela (graphiste et vulgarisateur en astronomie) : Nous ne vivrons pas sur Mars, ni ailleurs (préface de Michel Mayor), Favre, 2020
    – Stéphane Mazevet (astrophysicien) : Les exoplanètes et la vie dans l’Univers — À la recherche de nos origines, Odile Jacob, 2021
    – Jean-Pierre Bibring (astrophysicien) : Seuls dans l’Univers — De la diversité des mondes à l’unicité de la vie, Odile Jacob, 2022
    – Nathalie A. Cabrol (astrobiologiste) : À l’aube de nouveaux horizons, Le Seuil, 2023

    1. Merci Monsieur de Reyff de cette intervention et de cette liste.
      .
      Tous ces livres mettent en évidence des points de vue très différents. Compte tenu de ce que nous n’avons que la Terre comme exemple de planète habitée par des êtres intelligents et capables de communiquer et que jusqu’à présent nous n’avons reçu aucun message d’extraterrestre, nous devons être très prudents avant d’affirmer que nous ne sommes pas seuls dans l’Univers…Vous connaissez ma position!
      .
      J’ai demandé à mon éditeur d’accélérer la diffusion de mon livre en Suisse et en particulier d’approvisionner rapidement Amazon. Je suis désolé de cet imprévu qui ne m’avait pas du tout été laissé envisager! Je vous tiendrai informés.

    2. Bonjour Monsieur de Reyff,
      Comme toujours, vos interventions sont pertinentes.
      Je me permets d’ajouter à votre liste l’ouvrage « Apollo Remastered » par Andy Saunders. C’est époustoufflant. Comme l’Amérique était grande à cette époque. Quelle idée géniale d’avoir récupéré toute la fine fleur de Peenemünde.

  3. Bonjour Pierre Brisson
    completement d accord avec vous :l apparition de la vie resulte selon ma pensee de trois parametres:
    conditions physicochimiques
    temps (duree)
    hazard: rencontre et « emboitage » des diverses molecules necessaire. c est le point delicat…

    Ensuite apparition de civilisations technologiques: sur terre des milliards d especes apparues sur env. 4 milliards d annees et une seule (nous) d intelligence superieure : probabilites de 1 cas favorable divise par des milliards de cas soit o, 0000000….00001soit proba extraordinairement faible. Cela s est peut etre produit mais ca doit etre vraiment tres tres loin dans l espace et aussi dans le temps…Donc pour moi on a tres peu de chances d avoir des nouvelles d une civilisation extraterrestre.

    1. Merci Niogret. Je suis sur la même longueur d’ondes que vous. Pour moi la vie résulte du hasard et de la nécessité; il n’y a aucun automatisme qui puisse y conduire. Voyez d’ailleurs mon article de ce samedi.

  4. par contre si l on veut entrer dans la science fiction on peut imaginer communiquer par voie…quantique…ou autre… avec un univers parallele ou superieur dans lequel l echelle des temps serait infiniment superieure dans lequel 1 heure terrestre chez eux correspondrait a des millions d annees chez nous ? comme vous etes un ecrivain vous pourriez peut etre rediger ce roman?

    1. Merci Niogret.
      Là vous rentrez dans un domaine très bien décrit par Carlo Rovelli. Le Temps n’est pas une force indépendante des autres du moins dans son développement. Elle est contrainte par les masses et la gravité qu’elles génèrent. On le verra dans l’environnement des trous noirs ou si un jour on atteint des vitesses relativistes.
      .
      La flèche du temps c’est autre chose. Il n’y a que dans la science-fiction que l’on peut revenir en arrière.
      .
      Ces questions passionnantes méritent qu’on y consacre de la réflexion…et du temps!

  5. Monsieur Pierre Baland a des positions précises, bien définies… A-t-il raison ou tort? L’avenir le dira mais, pour aller sur Mars peut-être qu’un coup de pied au cul nous serait utile. Ou un éclair de lucidité. On a la bombe atomique, ça m’étonnerait bien qu’un jour on ne l’utilise pas volontairement, accidentellement ou impulsivement. Ne revenons pas sur toutes les catastrophes qui peuvent nous affecter, espérons seulement qu’il restera quelques survivants ayant un cerveau et des moyens. Qu’il y ait là-bas une toute petite colonie permanente ou un peuplement important, encore une fois l’avenir le dira. L’essentiel est qu’il y subsiste quelques couples le jour de la catastrophe. Cela aussi nous incitera à faire de la recherche, de la création technologique, à aller plus loin. Oui, le destin de l’Homme est l’aventure. Même s’il n’a pas conscience que c’est, en fait, de l’instinct de survie plus ou moins conscient. Quand se fera l’arrivée d’humains sur Mars? Dans trente ans, disent des gens raisonnables. Demain, dit le piaffant Elon Musk. On vous dit pas quand, disent les Chinois. Comment cela se fera-t-il? Bien des questions restent à résoudre, on ne parle que de cela dans ce blog. Les conditions sont bien différentes sur Mars par rapport à la lune (atmosphère, ressources, surface, gravité etc…) mais il faudra bien qu’on y aille fourrer notre nez un jour. Espérons que ce ne sera pas pour un court voyage. Je ne le crois pas!

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À propos de ce blog

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours

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