Nous vivons dans l’Espace. Notre longue habitude et notre manque de moyens technologiques nous ont fait longtemps croire que la Terre était le cœur de notre Univers et que sa surface en était l’essentiel. Depuis 1530 et le De revolutionibus orbium celestium de Nicolas Copernic, qui reprenait l’hypothèse d’Aristarque de Samos (3ème siècle avant notre ère)*, on a compris que la Terre n’était pas « le centre du monde ». Ensuite, ce centre n’a fait que s’éloigner, se diluer dans le doute, pour aujourd’hui n’être plus nulle part. Mais les mentalités évoluent lentement, chacun étant pris par sa vie et beaucoup par les problèmes ou les sollicitations (positives ou négatives) de leur proximité.
*Saluons au passage l’intelligence et la force de réflexion de ce très grand homme !
Nous sommes toujours sur la même planète, La Terre, mais cette Terre devrait devenir dans notre esprit, avec la prise de conscience de plus en plus d’entre nous, nos incursions dans l’Espace proche, notre compréhension croissante de l’Univers, et avec le temps, ce qu’elle est en réalité c’est-à-dire un élément infinitésimal du cosmos.
L’image du « pale blue dot » chantée par Carl Sagan en 1994 sur une photo prise en 1990 par la sonde Voyager-1 à une distance de 40,47 UA (unités astronomiques) soit 6,054 milliards de km ou encore 5 ½ heures-lumière, illustre bien cette réalité. Sur cette photo de la Terre (toujours la plus lointaine prise à ce jour), notre planète n’est qu’un point à peine visible (voir illustration de titre) et cependant la sonde Voyager-1 n’était pas loin du tout à l’échelle de l’Espace. Elle était alors toujours dans le système solaire, un peu plus loin que l’orbite de Neptune (4,498 milliards de km) mais bien loin des confins des nuages de Oort qui englobent ce système comme une coque de plus de 100.000 UA de rayon (14.959,79 milliards de km ou 1,58 années-lumière). Et que sont ces chiffres par rapport à notre distance au cœur de notre galaxie situé à quelques 26.000 années-lumière, ou à la dimension de cette galaxie elle-même, d’un diamètre de quelques 100.000 années-lumière ! Et qu’est-ce encore que la distance de la Terre sur la photo, par rapport à la distance qu’a parcouru la lumière des Origines (fond diffus cosmologique) émise il y a 13,8 milliards d’années !
Si l’on parle de masse, la même impression de Terre-poussière-perdue-dans-l’Espace est tout aussi forte. Pour commencer, le Soleil est 330.000 fois plus massif que la Terre. Ensuite, selon les données collectées par la mission Gaïa et par le télescope Hubble, la masse de la Voie-Lactée serait de 200 milliards de Soleil. Enfin, il y a peut-être 2000 milliards de galaxies dans l’Univers-observable. Par ailleurs, notre enveloppe atmosphérique est tout aussi insignifiante. Au niveau de la mer, la masse volumique de l’air (masse tenue par la force de gravité de la Terre) est de 1,2 kg/m3. A 10.000 mètres, elle n’est plus que de 0,4 kg/m3 et 90% de l’atmosphère est confinée à moins de 16 km d’altitude. Quand on atteint 31km, on est au-dessus de 99% du total de sa masse* alors que le rayon de la Terre est de 6 378,14 km à l’équateur et de 6 356,75 km aux pôles.
*Incidemment c’est à peu près à ce niveau de densité que se situe l’atmosphère martienne au « datum » (équivalent sur Mars du niveau de la mer).
Car non seulement nous baignons dans l’Espace mais cet Espace est quasi-vide (surtout à grande échelle*) et du fait de la concentration de la matière (baryonique) dans les astres, les distances entre deux systèmes planétaires, dans ce vide, sont immenses. Il nous faut ainsi 4,23 années-lumière (soit 40.171 milliards de km) pour atteindre Proxima Centauri, l’étoile la plus proche de notre Soleil. Et la Terre ne se trouve pas dans un désert stellaire mais au milieu du disque galactique de notre Voie-Lactée qui n’est pas une petite galaxie. Et le vide est encore plus spectaculairement vide quand on considère les volumes des « vides » ou « supervides » occupant l’espace entre les filaments galactiques reliant les superamas de galaxie. Les diamètres de ces vides et supervides vont de 11 à 150 Mpc (Meagaparsec, égal à 3,26 millions d’années-lumière). Du fait de ces vides et filaments la structure de l’Univers a grande échelle s’apparente d’ailleurs à une éponge dont les fibres sont extrêmement fines par rapport aux vides.
*la densité moyenne de la matière ordinaire (baryonique) dans l’Univers est estimée à 0,20–0,25 proton par mètre cube.
Simulation numérique de la structure à grande échelle par l’équipe du projet IllustrisTNG. L’image montre une tranche de l’Univers d’environ 1,2 milliards d’années-lumière, Crédit : TNG Collaboration
Pour un (éventuel) observateur situé dans notre galaxie à une distance moyenne, disons à 50.000 années-lumière, notre planète ne serait qu’une poussière infime (non visible sinon par ses effets sur son étoile) et nous-mêmes, êtres vivants, animaux, végétaux, humains, ensemble de notre biosphère, serions indiscernables, encore plus insignifiants que l’enveloppe d’un virus pris dans les rayons d’un microscope électronique (mais avec nos plus puissants télescopes on pourrait toutefois déceler à quelques centaines d’années-lumière une anomalie dans la composition de notre atmosphère du fait de notre présence).
Et pourtant nous sommes-là, plaqués à la surface de notre sol, comme des organismes minuscules à deux dimensions, qui regardons vers l’Espace en donnant de ce fait à notre environnement-perçu, une troisième dimension et même une 4ème puisque nous pouvons grâce à nos télescopes, à partir de notre sol et de télescopes spatiaux dans notre environnement proche, embrasser l’amplitude de notre passé, bien au-delà de l’instant que dure notre propre vie (en effet qu’est-ce qu’une centaine d’années par rapport aux milliards auxquels nous accédons ?).
Toute l’humanité, les 8 milliards que nous sommes et les cendres de ceux qui nous ont précédés, est donc une partie de cette très mince pellicule de biosphère qui enveloppe une petite planète orbitant une étoile moyenne dans une galaxie moyenne parmi les centaines de milliards qui composent notre Univers-observable. Quand on prend conscience de cela, on ne peut plus voir notre environnement « terrestre et cosmique » ou, mieux, « terrestre dans le cosmos », avec les mêmes yeux. Nous sommes, tous autant que nous sommes et avons été, à la surface d’une poussière entrainée dans un mouvement irrésistible et incontrôlable (l’expansion en phase d’accélération) qui nous conduit inexorablement dans un quasi vide de plus en plus fantastiquement étendu.
Et dans ce quasi-vide, il y a une très forte probabilité que nous soyons seuls. Je ne reviendrai pas sur les discussions que nous avons eu sur ce blog sur la probabilité de l’existence d’autres êtres (« extraterrestres »), conscients, fabers (ingénieurs et producteurs) et communicants. Je rappellerai simplement que pour moi, l’être humain résulte certes d’une évolution mais d’une évolution au cours de laquelle une multitude d’accidents (par définition imprévisibles) sont survenus à des moments bien précis de l’Histoire, et que cette histoire ne peut être répétée (sauf à rendre tout possible en évoquant l’infini) parce que ces accidents étaient non programmés et non programmables et que le contexte environnemental ne cessait lui-même jamais d’évoluer.
Dans ce contexte, nous nous trouvons probablement être les porteurs de la conscience et de la capacité de faire de l’Univers. Nous sommes porteurs d’un esprit rationnel, d’une technologie et d’un savoir-faire, tout récents et fragiles, comme le feu précieux que les hommes préhistoriques portaient d’un campement à l’autre dans des coques de bois humide aménagées pour résister à la chaleur et à la combustion. Vis-à-vis de nos ascendants qui nous ont transmis ce feu, et vis-à-vis de l’Univers qui nous a permis d’arriver à ce stade de développement, nous ne pouvons pas « laisser tomber ». Notre devoir vis-à-vis d’eux et de nos descendants est de continuer à réfléchir, à inventer, à réaliser, et d’essaimer partout où nous le pouvons. Sinon ce trésor que nous constituons en temps qu’espèce, disparaîtra à jamais car l’Univers est certainement indifférent à notre sort et ne nous fera pas de cadeau. La simple poussière qu’est notre planète à son échelle, disparaîtra avalée par un Soleil en fin de course dans quelques 6 ou 7 petits milliards d’années. Mais, bien avant, entre 1,75 et 3,5 milliards d’années, elle sera devenue inhabitable en raison de l’intensité du rayonnement solaire. Selon d’autres études, ce sera déjà le cas à cause de la hausse de la température dans seulement 250 millions d’années. Nous-mêmes ne nous ferons pas de cadeau. Nous voyons tous les jours les dégâts que peuvent se causer réciproquement les hommes, les haines, les guerres, la surpopulation, les saccages de la nature, les maladies. Et puis un jour peut-être, un astéroïde ?
Nous sommes engagés dans un processus évolutif dont nous n’avons absolument pas la maîtrise, en tout cas pas plus que les matelots du Titanic. Si nous évitons l’iceberg qui est devant nous, c’est à dire si tout « se passe bien », nos descendants ne seront certainement plus des hommes à la date lointaine où la chaleur du Soleil nous tuera. Rappelons-nous que les grands singes se sont séparés des hominidés il n’y a que quelques 7 millions d’années. Que l’écriture fut inventée il y a 5000 ans, à Sumer, en Mésopotamie, que le premier « avion » (Clément Ader) remonte à 1890, que l’homme (Neil Amstrong) a marché sur la Lune le 21 juillet 1969.
Nous devons donc jouer le jeu, faire ce que nous pouvons, aussi bien que notre technologie le permet, pour transmettre « toutes les cartes » aux esprits porteurs d’intelligence qui nous succéderont. Cela veut dire que nous devons, aujourd’hui, partir pour Mars, la première planète en dehors de la Terre où il est concevable que nous puissions vivre. J’ai bien conscience que cette entreprise est à la limite du possible mais il faut la tenter, comme on lancerait une chaloupe de sauvetage à la mer. Après cela, nos descendants verront ce qu’ils pourront faire pour aller plus loin, avec leur coque portant le feu que nous leur aurons transmise. Plus loin, toujours plus loin, pour créer d’autres foyers d’intelligence et de technologies de telle sorte que si l’un est détruit d’autres puissent survivre.
Mais se sauver ou plutôt sauver notre espèce et nos trésors intellectuels n’est pas le seul motif de notre besoin/désir d’expansion. Faisant une comparaison biologique avec un esprit psychanalytique, on pourrait dire que la Terre, notre mère, a engendré à sa surface un grouillement de vie dont une partie est constituée d’entités mâles qui arrivent à leur adolescence, c’est-à-dire qu’elles peuvent désormais disposer de moyens de projection adaptés, nos fusées. D’un autre côté les planètes, dont la Terre bien sûr, mais aussi Mars ou Vénus peuvent apparaître comme des éléments féminins, fécondables. Il n’est bien sûr pas question aujourd’hui de tenter quoi que ce soit vis-à-vis de la Terre, sinon de la protéger pour la laisser un peu se reposer de nous avoir donné la vie. Vénus nous tend un piège derrière ses nuages que l’on sait maintenant riches en acide sulfurique. Par contre, Mars nous attend, moins hostile, en déployant ses charmes pour nous attirer auprès d’elle. L’abstinence est possible mais la conséquence serait la mort. Pour la suite, on verra plus tard !
Il nous faut donc, dès à présent, prendre toutes dispositions nécessaires pour « franchir sur Mars les Portes de l’Espace ».
C’est d’ailleurs exactement ce que pense le Professeur Brian Cox, un physicien britannique renommé (physique des particules) qui commence le 7 octobre une série sur le système solaire, sur la chaine de télévision BBC Two (voir lien ci-dessous).
Illustration de titre :
Pale blue dot. Photo NASA 14 février 1990, remasterisée en 2019. Crédit NASA/JPL-Caltech (PIA23645)
Lien vers présentation BBC News :
https://www.bbc.com/news/articles/ckg9qd22k7po
lien vers la programmation de « Solar systems » :
https://www.bbc.co.uk/programmes/m0023884
BBC Two est disponible sur le cable and sur IPTV aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse, à Monaco et au Liechtenstein. Autrement, conectez vous à un Serveur VPN en Grande Bretagne.
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Franchir sur Mars les portes de l’Espace
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6 réponses
Je partage avec vous exactement les mêmes émotions et le même raisonnement vis à vis de l’avenir de l’espèce humaine dans cet univers qui nous entoure. Nous avons le devoir de ne pas laisser mourir notre conscience et notre intelligence en pleine évolution en faisant de l’humanité une espèce multiplanétaire. Carl Sagan l’avait bien compris. Espérons seulement que tous les dirigeants de tous les pays comprennent enfin qu’il est urgent que nous quittions notre instinct animal de domination avec tout ce que cela implique pour tous ensemble converger vers le seul avenir possible pour ne pas disparaître et accéder à une intelligence supérieure qui nous permettra enfin de comprendre ce que nous sommes, pourquoi nous existons et que nous ne sommes pas du tout le fruit du hasard et de la nécessité mais de quelque chose qui nous dépasse et que certains appellent Dieu
Bonjour Pierre Brisson
Oui minuscules sommes nous ! et peut etre seuls sommes nous…cela nous donne des vertiges ! Et pourtant nous venons de decouvrir lors d un forage en profondeur dans la pierre des colonies vielles de deux milliards d annees …cela nous interpelle quant a la vie sur la planete Mars et aussi sur l existence de « vie » dans les asteroides qui ont forme nos planetes et qui provenaient eux meme d ailleurs…si ca se verifie alors cela peut signifier que la vie pullule dans l univers…vertige et migraines assures!
Bonjour Niogret,
Oui des colonies de bactéries sur Terre…le problème est de savoir si le phénomène s’est reproduit ailleurs.
Les planètes ont sûrement été, comme les astéroïdes mais avec plus de puissance, des réacteurs d’évolution.
Mais pour le moment nul automatisme n’a été mis en évidence, que ce soit pour franchir l’étape de l’inerte au vivant ou ensuite pour suivre une évolution comme celle qui sur Terre, a donné l’homme.
Continuons à chercher mais « ne vendons pas la peau de l’ours »!
Bizarre quand même que cette « vie qui (soi-disant) pullule dans l’univers » se montre si difficile à détecter ailleurs que sur Terre! Le « vertige » évoqué ne me semble pas trop à craindre 🙂
Pour l’instant, après quand même des années d’exploration robotique, absolument aucune trace sur Mars, qui offre (et a offert plus encore dans le passé) quand même des conditions relativement favorables à l’éclosion de celle-ci, ni nulle part ailleurs. D’ailleurs l’argument comme quoi la vie terrestre se montre d’une résilience extraordinaires et colonise quasiment toutes les niches possibles même les plus extrêmes est contradictoire avec l’éventualité d’une hypothétique vie martienne, car alors celle-ci aurait aussi dû largement se répandre sur cette planète, malgré les conditions difficiles, et on aurait déjà dû dans ce cas en trouver au moins des traces.
L’erreur est toujours la même, extrapoler que le miracle qui s’est produit sur Terre à la suite de toutes les circonstances extraordinaires rappelées par Monsieur Brisson, ait « forcément » dû se reproduire largement ailleurs en partant du constat que la vie UNE FOIS EMERGEE sur Terre s’y est montrée extrêmement résiliante comme mentionné plus haut. Le constat en question n’implique nullement que le passage, extraordinaire, de l’inerte au vivant soit un phénomène courant dans l’univers, ni même simplement reproductible ailleurs.
Tout à fait d’accord avec ce qui a été écrit précédemment. Nous DEVONS le faire ou alors choisir de vivre dans la déprime, le désespoir de plus en plus profond que créera notre enfermement dans notre petit village qu’est la terre, ce qui nous conduira inévitablement à nous entretuer pour prendre les dernières ressources du voisin. Bien sûr, ce sera extrêmement dangereux de quitter la terre et, même si nous prenons des précautions, il y aura des morts dans cette aventure. Il y en a déjà eu. On ne peut pas tout prévoir quand on se lance dans l’inconnu. On ne sait pas avec certitude pourquoi Christophe Colomb n’a pas trouvé une immense colonie viking quand il a abordé en Amérique. Mais nous serons contraints à inventer de nouvelles solutions techniques, médicales, éducatives. Nous découvrirons immanquablement des faits aujourd’hui inimaginables. Nous aurons une autre idée de ce que nous sommes par rapport à l’univers, par rapport aux limites qu’autrefois on imaginait infranchissables. Mais « notre instinct animal de domination » hum! je crois plutôt que nous n’existons que grâce aux animaux plantes, microbes qui nous côtoient sur cette planète et que nous devrons nous faire accompagner par quelques autres espèces; ne serait-ce que des plantes pour nous nourrir. Certains virus, ça les fait bien rigoler notre instinct de domination. « Quelque chose qui nous dépasse et que certains appellent Dieu ». On fera quelques progrès dans la définition de « Dieu » Mais relisez vos bouquins de philo! On attendra certainement longtemps avant d’avoir des ombres de certitudes à son sujet et ce qu’il est… Et pourtant il y a de l’ordre partout, des lois dans l’infiniment grand et dans l’infiniment microscopique. Nous sommes bien petits mais nous devons nous défendre de toutes nos forces.
Que l’Humanité migre sur Mars, puis sur une lune de Jupiter ou de Saturne, puis éventuellement près d’une autre étoile, puis encore plus loin dans toute la Galaxie, il n’en demeure pas moins que l’évolution du Soleil entraînera inéluctablement la fin de toute vie dans le Système solaire et qu’il en sera de même pour toute étoile.
À plus longue échéance toutes les étoiles et galaxies s’éteindront aussi. Finalement, l’expansion de l’Univers dispersera et diluera toute matière. Ainsi, nous sommes devant plusieurs « fins du Monde » successives, imparables absolument. La seule vraie espérance ultime de l’Humanité reste la Parousie où tout sera rédimé pour l’éternité, selon les termes de la fin du Credo.
Mais, « en attendant », le jeu en vaut la chandelle, comme on dit, alors allons-y, car l’espace nous tend les bras !