EXPLORATION SPATIALE - LE BLOG DE PIERRE BRISSON

Comme vous vous en doutez, j’anticipe que « demain » des hommes vivront sur Mars ; « quelques-uns » d’abord puis « beaucoup » ensuite. Ils seront en interactions pour de multiples raisons et à de multiples niveaux. Il est évidemment intéressant de réfléchir à l’aspect psychologique de ces interactions, ne serait-ce que pour évaluer la faisabilité du projet de vivre sur Mars, mais c’est également difficile car la problématique a de multiples dimensions.

NB : Je ne suis pas psychologue et ne prétends pas me substituer aux spécialistes qui ont étudié le sujet mais je donne quelques pistes fondées sur ma connaissance de l’environnement martien et des conditions matérielles dont on devrait s’accommoder.

La dimension temporelle d’abord qui implique des nombres d’individus différents selon les stades successifs du développement de la colonisation humaine qui à son tour implique des technologies différentes puisqu’on ne vivra pas de la même manière lorsque la colonie ne comptera qu’une poignée de gens « dans la force de l’âge » dans une seule implantation et lorsqu’ils seront des milliers, de toutes générations, dans de multiples implantations ; d’autant qu’avec le temps ces technologies évolueront.

La dimension professionnelle ensuite. Au « début », l’obligation de la plupart des astronautes sera de faire en sorte qu’eux-mêmes et leurs compagnons survivent pendant tout un cycle synodique (26 mois !) et de préparer la base pour la mission suivante avec la perspective de permettre que les activités se diversifient et que leurs successeurs deviennent des résidents de plus longue durée et soient de plus en plus nombreux. Avec le développement de la colonie ils pourront de plus en plus vaquer à d’autres occupations, moins indispensables/vitales. Par ailleurs autant il sera nécessaire que les premières personnes envoyées sur Mars soit extrêmement compétentes dans leurs domaines respectifs, autant ceux qui arriveront après le « lancement » de la Colonie, ceux qui resteront sur place après avoir fourni l’effort ayant justifié leur envoi et les enfants des uns et des autres, pourront continuer leur vie sur Mars sans avoir à justifier de la même exigence. Comment tout cela pourra-t-il être organisé de façon à ce que les contraintes soient acceptables et que la satisfaction que les uns et les autres obtiendront de leur activité ou de leur inactivité, sur le plan individuel et collectif, soit suffisamment stimulante pour justifier les efforts nécessaires de ceux qui seront en capacité de travailler ? A ce stade on peut simplement dire que les organisateurs des premières missions mais aussi du développement ultérieur, devront être particulièrement attentifs et intervenir par l’intermédiaire de psychologues professionnels et/ou par des mesures économiques et/ou fonctionnelles, en cas de besoin.

La dimension affective ensuite. Sur Mars, il y aura des hommes et des femmes, avec leur « caractère » autoritaire ou passif et leur libido plus ou moins vive, leur tolérance ou leur intolérance aux autres à des degrés divers, leur stabilité d’humeur ou leurs sautes d’humeur occasionnelles, et un jour des enfants et des personnes âgées, des actifs et des inactifs. Compte tenu du contexte, comment pourront ils vivre leurs relations ? Cela variera, encore une fois, avec le stade de développement de la Colonie. Ces relations étant très différentes au sein d’une petite équipe de quelques personnes, au sein d’un premier établissement d’un millier d’habitants puis au sein d’une colonie étendue comprenant plus que quelques dizaines de milliers d’habitants répartis dans plusieurs établissements autour de la planète.

La dimension épidémiologique enfin. Les espaces confinés étant favorables à la diffusion rapide de tous les microbes et de tous les virus, imposeront des règles strictes pour prévenir les épidémies. Cela suppose l’acceptation de contraintes prophylactiques indispensables mais contraignantes dans la vie de tous les jours et sur la durée.

Et au travers de toutes ces dimensions, celle des relations avec la Terre lointaine mais cependant très présente dans l’esprit des « Martiens » car tout à la fois « pays d’origine » inaccessible et partenaire indispensable pendant très longtemps. Voyons les problèmes de plus près.

On peut distinguer plusieurs situations : la première mission habitée, les trois ou quatre suivantes, un environnement de quelques 20 personnes, de cent personnes, de 500 personnes, de plus de mille personnes, de plus de 10.000 personnes, de plusieurs dizaines de milliers de personnes. On peut trouver sur Terre des analogues à ces situations : les missions d’exploration de l’Antarctique, pour les premiers vols habités et séjours sur Mars, les missions dans les bases construites ensuite sur ce continent ou sur les Iles Kerguelen, la vie dans des îles isolées comme l’Île de Pâques (3000 habitants avant l’arrivée des Européens) ou dans les Iles Falkland (3000 habitants également) avant la guerre avec l’Argentine (mais depuis, l’isolement est bien moindre), dans une certaine mesure la Nouvelle Zélande ou autres terres lointaines (par rapport à l’Europe, évidemment mais d’une manière générale aussi car les terres les plus proches sont à plusieurs heures d’avion). Bien entendu le degré d’isolement dans une base martienne sera d’un ordre de grandeur plus « sévère » que dans ces cas terrestres.

Dans ces diverses situations, il y aura plusieurs constantes dues à la spécificité de Mars :

Deux constantes dues à l’éloignement: les communications avec la Terre et les transports de et vers la Terre. Mais l’importance de ces constantes ne seront pas les mêmes dans un environnement de 20 personnes et dans celui d’une colonie de plus de 10.000 habitants. Un petit établissement reposera très lourdement sur la Terre, une colonie importante aura développé ses propres ressources, ses premières machines de transformation et de plus en plus ses capteurs d’énergie (ce sera une priorité) ou du moins de tous ses éléments qui peuvent être produits sur Mars en privilégiant le plus lourd. Cela comptera psychologiquement puisque cela servira à consolider la confiance dans ses capacités et à réduire la peur. Il y aura aussi des constantes dues à l’environnement : la dangerosité de ce qu’on pourra appeler « l’extérieur » (c’est-à-dire tout ce qui sera en dehors des volumes viabilisés) et qui aura un sens particulier puisqu’on devra s’équiper pour l’affronter et que sans précaution il sera irrémédiablement mortel ; l’absence totale de végétation et d’eau liquide donc la pauvreté des couleurs, étant entendu qu’il y a quand même des couleurs dans le désert et que sur terre, les populations qui y vivent savent les voir et apprécier les oasis (que seront sur Mars les bulles viabilisées, leurs serres et leurs plantations).

A côté de cela il y aura le facteur « nombre » qui jouera beaucoup mais qui évoluera avec le temps. Dans une colonie de 100.000 habitants personne ne se posera la question de la solitude comprise comme l’impossibilité ou la difficulté de se trouver un partenaire affectif. Ce ne sera pas le cas dans les tout petits groupes. C’est au niveau des premières missions que le choix des « hommes » sera difficile. 30 mois d’éloignement de la Terre, c’est long et c’est incompressible ! Certes la motivation des premiers hommes sur Mars sera forte. Ils seront missionnés en fonction de leur compétence et pour un géologue spécialiste de la planète, aller sur Mars, ce sera un rêve devenu réalité, une satisfaction de presque tous les instants. Mais les autres « instants » ? Il faut bien voir que les membres de l’équipage seront des adultes, probablement entre 35 et 50 ans. Il faut qu’ils soient en parfaites conditions physiques mais aussi qu’ils aient fait leurs preuves sur Terre dans leur spécialité. On doit avoir totalement confiance en eux, du pilote au mécanicien en passant par l’« homme à tout faire » indispensable, le bricoleur de génie capable de transformer presque n’importe quel objet en celui qui manque et qui est essentiel ou de faire repartir un moteur quasiment mort, sans oublier le médecin, l’exobiologiste et…le géologue ! Donc il devra y avoir des hommes et…des femmes. A mon avis, autant de femmes que d’hommes et de préférence des couples qui auront déjà prouvé la profondeur de leur attachement réciproque et leur stabilité. Cela existe, ce sera au psychologue de les trouver. La ressource est large mais il ne faudra pas se tromper (et malheureusement il est inévitable qu’il y ait quelques erreurs !). Inutile de dire que pendant les premières missions il ne sera pas question d’avoir d’enfant(s). Ils ne supporteraient pas les radiations pendant le voyage de retour sur Terre et leur protection sur Mars, dans les conditions des premières missions, ne seront pas très bonne, à moins de pouvoir aménager une (grande) caverne. Mais de toute façon les ressources humaines seront très limitées et les mères n’auraient que très peu de temps pour s’en occuper. La suite sera évidemment très différente puisque le nombre augmentant, on peut concevoir des personnes pour s’occuper des enfants et aussi aménager des conditions de logement adéquates pour leur permettre de vivre aux côtés de leurs parents sans risques sanitaires inacceptables.

Pour le reste, sentiment d’éloignement, d’isolement, peur, ennui et autres, je laisse certains à leurs fantasmes et à leurs craintes. Personnellement je ne m’ennuie jamais, même en ces temps de confinement pour cause de coronavirus et je pense qu’il en sera de même pour les pionniers martiens qui auront une réalité passionnante à étudier et à affronter, et à leur disposition toutes les ressources que pourra leur communiquer la Terre par les ondes. La peur, elle, existera au moment du décollage, à l’atterrissage, au re-décollage et lors d’accidents sur Mars mais ce ne devrait pas être un sentiment général au long de la mission. Reste la nostalgie « du pays ». Tout expatrié la ressent et d’autant plus qu’il ne peut revenir facilement. J’ai moi-même travaillé et vécu dans des pays lointains (Corée, Uruguay) et je ne peux pas dire que je n’ai pas ressenti à certains moments la force des souvenirs et l’absence des amis ou des parents. Mais qu’on ne me dise pas que ces sentiments sont insurmontables. Ce sera aux composants du groupe, évidemment formés psychologiquement avant le départ, de faire en sorte par leur compréhension de l’autre, le respect de son intimité et son accompagnement lorsqu’il en aura besoin, que ces moments de nostalgie soient sublimés et dominés. De toute façon on reviendra de Mars…du moins si on veut en revenir.

Ma conclusion; vous l’avez compris, il sera difficile mais pas impossible psychologiquement d’entreprendre l’aventure. Alors, allons-y !

Pour retrouver dans ce blog un autre article sur un sujet qui vous intéresse, cliquez sur:

Index L’appel de Mars 20 04 03

15 Responses

  1. Intéressante analyse. Une petite remarque néanmoins à propos de « De toute façon on reviendra de Mars…du moins si on veut en revenir », ce sera sans doute vrai tant que les établissements martiens ne compteront que quelques centaines de personnes, mais plus le cas lorsqu’on en arrivera à de vraies « colonies » de milliers d’habitants ou plus incluant des enfants nés et élevés sur Mars. Ceux-ci en particulier ne pourront très probablement pas revenir sur Terre, même s’ils en auraient le désir. L’adaptation à une gravité environ trois fois supérieure à celle à laquelle ils auront été confronté dans leurs enfance sera pour le moins extrêmement difficile, voire impossible (ou alors avec équipement lourd et handicapant, type exosquelette).

    1. Effectivement. Bonne remarque de Monsieur Haldi. Il faudra non seulement vouloir mais pouvoir revenir.
      Au début, pendant les premiers cycles synodiques, il n’y aura presque que des adultes sur Mars. Le retour sera donc possible même s’il y aura une période d’adaptation résultant d’un long séjour en pesanteur réduite (1/3 de celle prévalant sur Terre). Pour les personnes nées sur Mars, ce sera « une autre affaire » mais n’ayant jamais vécu sur Terre, leur ressenti de privation sera peut-être moindre que celui d’adultes y ayant passé leur jeunesse.

      1. A noter à ce propos, étrange coïncidence, que nous Terriens sommes les seuls à même d’explorer tous les corps solides du système solaire (planètes et satellites) sans rencontrer de problème lié à une gravité supérieure à celle de notre planète d’origine. Les futurs « Martiens » n’auront pas (plus) cette chance!

        1. Tout à fait d’accord et c’est pour cela que les « superterres » dont on nous parle avec envie dans les systèmes stellaires voisins, n’ouvrent pas des perspectives faciles à l’exploration par vols habités. Nous devrions revêtir des exosquelettes pour nous porter mais la gravité trop forte se ferait malgré tout sentir à l’intérieur du corps (irrigation du cerveau).

  2. Article et projections sympathiques. Par contre pourquoi uniquement des hommes? Démarrer une nouvelle population nécessitera aussi des femmes. Envoyer des humains à part quasi égale hommes- femmes serait important à chaque étape du processus.

    1. Mais non Sylvia, il n’y aura pas que des hommes. Vous m’avez mal lu. Dans mon article je recommande des couples d’hommes et de femmes, dès le début.
      Si vous ne m’avez pas compris c’est peut-être parce que je ne sacrifie pas à la détestable (à mon avis) habitude de certains de mes contemporains de préciser « hommes et femmes », « celles et ceux »,etc, lorsque ce n’est pas absolument utile. Je suis résolument opposé à l’écriture « inclusive » et autres lourdeurs inutiles (mais j’accepte volontiers la féminisation de certains noms de métier, comme « professeure »). Le neutre existe depuis des siècles dans la belle langue française et le terme « homme » n’exclut pas les femmes (et « compagon », « compagne »). Au contraire, c’en est une partie constitutive. Je n’imagine pas une mission spatiale de 30 mois (durée incompressible d’une mission martienne) sans femmes et il en faudra autant que d’hommes.

      1. L’implantation humaine en binôme ne pose que des problèmes techniques mais pas de problèmes d’habitabilité car il y a de l’eau et surtout une activité en son cœur qui permettra l’exploitation de la géothermie voire réactiver le volcanisme, les métaux sont aussi exploitables mais un des avantages majeur d’une colonie martienne est la proximité de la ceinture d’astéroïdes. Puis depuis Mars on pourra coloniser tout le système solaire et depuis Pluton relier Alpha du Centaure ou Tauceti . La Terre est notre berceau les évènements présents doivent nous motiver à securiser notre Futur

        1. Merci de votre message. Je ne suis pas hostile à ce que vous dites mais je pense que ce ne sera pas aussi facile qu’on pourrait le croire. Pour la géothermie, il faudra sans doute creuser assez profond car la planète s’est refroidie beaucoup plus que la Terre et les points chauds ne doivent pas être si nombreux. Quant à la Ceinture d’astéroïdes, certes on peut envisager de l’exploiter mais il faut bien voir que lorsqu’on est sur une planète, on doit avant tout sortir de son puits de gravité. C’est cela qui coûte cher en énergie…et Mars a un puits de gravité qui n’est certes pas aussi profond que la Terre mais pas négligeable non plus. Quant à aller dans un autre système planétaire, certes oui je l’espère, un jour mais là aussi nous n’avons pas du tout les technologies.

          1. Merci pour votre retour, Mars a été dans son histoire une planète tellurique il y a en profondeur relative des points chauds il suffit de percer est nous avons la technologie existante et personnellement je pense qu’il y a du pétrole aussi. En ce qui concerne la ceinture, avec une gravité d’un tiers et le relief d’altimétrie de Mars très important des lanceurs magnétiques seraient appropriés sur l’aplomb des falaises Ex : looping système
            Pour conclure si depuis 60 ans nous avions eu le projet de coloniser le système solaire nous y serions déjà il faut impérativement d’ici la fin de ce siècle que ce soit fait. Pour le futur + lointain il est évident de les systèmes propulsifs chimiques ne conviennent pas, il reste donc du travail de recherche a effectuer. Les champs magnétiques sont une piste. Dépasser le niveau 1 de l’Échelle de Kardachev doit être possible. Cordialement

          2. J’ai un gros doute (c’est un euphemisme) sur la présence de pétrole. Selon la quasi totalité de nos scientifiques le pétrole est d’origine biologique et sur Mars il n’y a très certainement pas eu l’explosion biologique qu’il y a eu sur Terre, pendans l’ère cambrienne notamment.
            Quant à la géothermie, il faut percer, oui, mais jusqu’où ? Les premières centaines de mètres du sol de Mars sont très froids. Quant aux points chauds, on verra mais il ne doit pas y en avoir beaucoup. La croûte de Mars est épaisse et l’activité volcanique extrêmement faible.

  3. C’est un véritable defi. Tout comme le grand West Americain et la « naissance » des Cow Boys armés, Mars creera une nouvelle race de Pioniers. Auteur, j’ai ecrit un livre sur Mars » Meurtre sur Mars » et j’expose la Terraformation et la colonisation non par des hommes, mais par des « optimisés » comme des Super hommes. Techniquement c possible avec le clonage et le dopage. Pourtant si aucune fortune, aucune ressource n’est découvert sur la planète rouge ..sa colonisation ne se fera pas . Fan de la planète rouillé, je crois qu’aujourd’hui nous devons, peut-être envisagr la colonisation de Vénus pour les mêmes raisons: la recherche de ressources naturelles.

    1. Je suis désolé mais je ne suis pas d’accord. Je ne crois pas à la faisabilité de la terraformation (trop incertaine, trop longue, trop coûteuse) et je ne pense pas que les hommes accepteront d’être clonés et dopés; en tout ça je ne le souhaite pas du tout.
      Quant à la colonisation de Vénus. Oubliez ! C’est de la science fiction et je refuse d’entrer dans ce domaine.

    2. Entièrement d’accord avec Monsieur Brisson, imaginer coloniser Vénus est du pur fantasme, que ce soit aujourd’hui, demain ou même après-demain. Malgré son joli nom, Vénus n’a rien d’aphrodisiaque et tient bien plutôt de l’enfer: pression au sol environ 100 fois supérieure à celle régnant sur Terre, température moyenne de 460°C, plus même que celle régnant sur Mercure! A oublier pour ce qui est d’une éventuelle colonisation humaine, … comme l’espoir de trouver du pétrole sur Mars (commentaire de Roland)!

      1. Je vous arrete une minute. « L’option » de Vénus est sa proximité. Moins loin, ce point scintilleux dans le ciel nous adresse bien un message positif. La Nasa a determiner qu’une cité des nuages flottante à 50 km du sol est tout à fait possible. Une atmosphère et une pression « acceptable » pourrait porter des ballons dirigeable gonflé à l’helium. A quelques mois de vol spatial, notre proche voisine couterai moins chère à être colonisé. Si toutefois une ressouce y est découvert. A une telle pression et une telle température au sol, je doute que le sol soit argileux…mais plutot avec des roches très dur, voir des diamants…on peut réver! Je souhaiterai vraiment que la Russie, par exemple, reparte à la conquête de cette planète de vents, eux qui y ont posé le premier engin…eux qui on découvert que c’était une planète. Pour la petite planète tout métal, Mercure je ne pense pas à sa colonisation…mais si un minerai de valeur y est découvert, une exploitation minière serai certainement lançé.

        1. Mais non, pas du tout. Personne ne va aller prendre le risque de « coloniser » les nuages de Vénus! Je ne sais pas si vous réalisez le risque qu’il y aurait à s’établir dans une région aussi dangereuse. Rester à la bonne altitude suppose une consommation d’énergie et il y a aussi simplement des risques d’accidents. Décrocher et aller atterrir au sol, même en douceur, signifierait la mort à coup sûr (voir pression et température comme l’indique Pierre-André Haldi).
          Quant à l’exploitation des ressources de Vénus, imaginez vous les coûts que cela représenterait ? Quelle que soit la ressource (et pourquoi des diamants?!), les coûts, d’extraction et de transport, seraient totalement prohibitifs pour une commercialisation quelle qu’elle puisse être envisagée!
          Quant à Mercure, ce n’est pas une « planète de métal », c’est une planète où les éléments lourds sont proportionnellement plus importants que dans les planètes Terre ou Vénus mais la surface et la croûte ne sont pas en métal! Par ailleurs, dire que Vénus est la planète la plus proche de la Terre n’a aucun sens. En astronautique, plus que la distance c’est l’énergie nécessaire et le temps pour aller « quelque part » qui est importante et dans le cas de Vénus, on ne peut pas dire qu’on en consommerait moins que pour aller sur Mars, ni que ce serait plus rapide.
          Enfin ce ne sont pas les Russes qui ont découvert que Vénus était une planète ! On le sait depuis que l’on peut différencier les étoiles des planètes.
          Je crois que vous vous « enfoncez » sérieusement. Mieux vaut arrêter là nos échanges.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À propos de ce blog

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

Rejoignez les 88 autres abonnés