EXPLORATION SPATIALE - LE BLOG DE PIERRE BRISSON

Ce n’est pas encore le grand départ mais Elon Musk est en pleine course pour réussir et l’image est spectaculaire. Le vaisseau Starship SN20, recouvert sur son ventre et son nez de ses tuiles de protection thermiques noires, se dresse fièrement sur son lanceur SuperHeavy BN4, en acier inoxydable apparent, lui-même en place sur sa table de lancement. La hauteur est impressionnante, 120 mètres de hauteur dont 50 mètres pour le vaisseau et 70 mètres pour le lanceur, à côté d’une tour de service de même hauteur. La plus haute fusée jusqu’alors, la Saturn V du programme Apollo ne faisait « que » 110 mètres.

En regardant cette fusée absolument énorme, on retrouve les sensations de gigantisme que devaient ressentir les contemporains du dirigeable Hindenburg en 1936 (longueur 246 m, hauteur 44 m). Espérons que ce géant-ci ne connaisse pas le même sort que son triste prédécesseur dans le journal des records mais marque l’aube de l’accès de l’homme au véritable espace, bien au-delà de l’orbite basse terrestre.

La préparation pour le vol orbital est encore très faible. Rappelons que jusqu’à présent, un seul Starship, le SN15 (Serial Number 15), a réussi son vol complet, avec atterrissage, le 6 mai 2021. Ce vol n’était qu’un test de manœuvrabilité en altitude (10 km) et d’atterrissage. De son côté, le lanceur SuperHeavy n’a été testé qu’une seule fois, le 21 juillet, avec son BN 3 (pour Booster Number 3), pour un vol statique utilisant 3 moteurs.

C’est pour cela qu’il est très étonnant de voir un Starship complet, debout sur sa table de lancement, après qu’il ait été équipé, en 48 heures seulement, de ses 29 moteurs Raptor (sans compter les 6 du vaisseau). C’est comme si Elon Musk voulait tenter maintenant son premier vol orbital. Il est vrai qu’il nous a habitué à « aller plus vite que la musique » et à procéder sans perdre de temps, sans aucun « temps mort », sans redouter l’échec, à ses différents tests. Il n’hésite pas, c’est un pragmatique et il est clair que pour lui, un échec est avant tout porteur d’enseignements, le moyen permettant de déceler le défaut qu’il convient de corriger.

Le BN4 a été installé sur sa table de lancement par des grues géantes les 4 et 5 août, le Starship SN20 déposé au-dessus le 6 août. Que va-t-il se passer maintenant ?

Sans doute y aura-t-il un essai de remplissage et pressurisation des réservoirs puis d’allumage des moteurs car faire fonctionner ensemble 29 moteurs est un réel problème (il y en aura 33 dans la version finale du SuperHeavy) de coordination et de sécurité. Rappelons que le Starship proprement dit n’a jamais volé qu’avec 3 moteurs. Il n’était pas nécessaire d’utiliser de moteurs pour le vide puisque le vol ne montait qu’à 10 km mais il y aura bien 6 moteurs (3 atmosphériques et 3 pour le vide) pour le Starship du premier vol orbital.

Reste aussi l’autorisation de décoller car l’administration fédérale américaine compétente, la FAA (Federal Aviation Administration), pose toujours problème, comme souvent les administrations (en l’occurrence pour des motifs environnementaux). La raison est que l’autorisation précédente a été donnée pour un lancement d’ampleur beaucoup moins importante (ce qui est exact car les quantités d’ergols pour un vol orbital sont beaucoup plus importantes). Il serait étonnant qu’Elon se passe de cette autorisation mais le spectacle qu’il a mis en scène est sans doute aussi pour dire fermement qu’il est prêt et que la FAA le retarde. Il semble heureusement que la NASA et le Département de la Défense soient du côté d’Elon. Cela se comprend car la NASA compte sur le Starship pour son programme Artemis de retour sur la Lune…Un bras de fer entre administrations en quelques sortes.

Le vol orbital était prévu pour la fin de l’été. Le lanceur reviendra se poser dans le Golfe du Mexique et le Starship continuera jusqu’à Hawaï. Les deux « véhicules » sont réutilisables. L’altitude sera entre 300 et 500 km. Aura-t-il lieu fin août ou à l’automne ? Nul ne le sait.

En tout cas, cette vitesse, fruit d’une organisation remarquable et du travail d’ingénieurs exceptionnels est absolument stupéfiante. Il y en a, en Europe chez Arianespace ou aux USA chez Boeing et United Launch Alliance (SLS), qui pourraient en prendre de la graine !

Illustration de titre: à gauche la batterie des 29 moteurs du SuperHeavy, à droite, l’ensemble SuperHeavy surmonté du Starship sur sa table de lancement. Photo prise le 6 août, Crédit Elon Musk (cpte Twitter).

Illustration ci-dessous: excellente nouvelle photo publiée par Elon Musk ce 7 août et que je ne résiste pas au plaisir de l’ajouter à mon article: Elle montre le moment de la jonction entre le SN20 et le BN4. On se rend encore mieux compte de la taille des deux éléments. Remarquez le revêtement de tuiles qui ne protège que la surface la plus exposée à la chaleur. Remarquez aussi la forme des tuiles; hexagonales, elles évitent l’accélération du passage du plasma entre elles. Remarquez enfin les « ailettes de grille » mobiles, élément essentiel pour la manœuvre (stabilisation) du lanceur. Les ailettes devraient aussi être utilisées au retour du lanceur pour l’immobiliser dans des pinces géantes.

51 Responses

  1. La FAA s’assure du respect des normes de sécurité et environnementales, ce que la NASA, Musk et la Défense ne peuvent faire. On ne peut être juge et partie : voir Challenger 1986. Je suis avec la FAA.

    1. La grosse différence c’est que le SNV montée sur le BN4 n’a aucun passager.
      Par ailleurs, la FAA connaît parfaitement l’environnement qu’elle a déjà étudié de façon très approfondie. Sa manœuvre dilatoire est de l’obstruction pure et simple.

      1. NON. Musk a violé en Décembre 2020 des avertissements de la FAA et avec cette perte de confiance, il est normal que la FAA revoit la licence de décoller. On ne s’attaque pas à l’autorité faîtière, sauf si l’on est un anarcho-capitaliste. Qu’en sera t’il pour assurer la sécurité d’un vol dur la Lune ou Mars si Musk viole déjà sa licence sur Terre ?
        https://www.theverge.com/2021/6/15/22352366/elon-musk-spacex-faa-warnings-starship-sn8-launch-violation-texas

        1. Vous êtes bien sévère Monsieur Donneur. Je ne sais pas si Elon Musk est un « anarcho-capitaliste ». Cela m’indiffère totalement mais je trouve très dommage cette interférence de la FAA sur un site déjà dédié à l’envoi de fusées dans l’espace. Il y a d’autres causes à défendre quand on est écologiste.

          1. Musk a été averti le 6 mai et le 14 juillet par la FAA qu’il construisait sa nouvelle fusée à ses risques et périls et que SpaceX risquait de devoir la démonter car son impact additionnel sur le voisinage tant humain qu’animal doit être en finalisation d’évolution. Que l’on laisse les professionnels de l’environnement faire d’abord leur étude d’impact sur Terre et ensuite l’aéronautique doit suivre. Dans la réalité, on ne met pas la charrue avant les bœufs. Dans mon roman, cela confirme comment je vais caractériser Musk en 2066 comne dirigeant de Mars et sa relation avec la Terre…

  2. C’est assez stupéfiant de voir l’évolution de ce projet / programme, avec cette rapidité d’exécution !
    il y en a en effet qui devrait en prendre de la graine comme vous le dites.
    Maintenant on ne peut que croiser les doigts !

  3. La force d’Elon Musk c’est qu’il va au bout de ses rêves avec détermination et organisation.

    Pendant ce temps-là, la NASA perd cinquante ans à décider de ne pas décider et engloutit des fortunes dans des projets aussi stériles que l’ISS dont, comparé à l’investissement, le bilan scientifique se révèle assez pauvre.

    1. En passant, c’est la NASA qui paye la technologie de Musk qui ira sur la Lune. 🤣 Quant aux avancées scientifiques de l’ISS, si on veut faire de longs voyages à zéro gravité pour aller sur Mars, elles sont INDISPENSABLES…

    2. Et le SLS, un lanceur qui est fondamentalement une « resucée » de la « Saturn V », donc qui arrive avec 50 ans de retard!

  4. Comme plusieurs intervenants ici, je croise les doigts et espère sincèrement qu’Elon Musk n’ait pas trop brûlé les étapes et que ce prochain test soit un succès. Mais ce n’est vraiment pas gagné d’avance. J’ai fait pas mal de calculs basés soit sur l’hypothèse que le bon fonctionnement de tous les moteurs est nécessaire pour que le vol soit un succès, soit, comme Elon Musk l’affirme, qu’un vol peut être réussi même avec la défaillance d’un ou deux moteurs. Dans la première hypothèse, la fiabilité de chaque Raptor devrait vraiment être exceptionnelle; dans le second, elle devient plus raisonnable en raison de la redondance ainsi introduite. MAIS (et c’est un gros « mais!), cela ne tient pas compte de ce que l’on appelle défaillances de cause commune (un système d’alimentation défaillant qui provoque l’arrêt de plusieurs moteurs par exemple) ou la possible propagation de défaillances (par exemple: moteur défaillant qui induite des vibrations, qui provoquent la rupture de conduites, qui entraîne la défaillance d’autres moteurs), comme cela s’est passé avec la N-1 soviétique à la fin des années 60. Facteur aggravant, les moteurs du Super Heavy (voir photo en en-tête) sont montés de façon BEAUCOUP plus compacte sur l’étage que ce n’était le cas pour les 30 moteurs NK-15 de la N-1 d’où risque « d’interaction négative » entre eux fortement accru. Donc à ce stade: Wait and see!

    1. @Pierre-André Haldi. Je n’ai jamais trop compris votre référence régulière à la N1 pour juger le concept du Starship. Vous ignorez complètement la Falcon Heavy qui a déjà volé 3 fois avec 27 moteurs à chaque vol.

      Oui, il est clair que les essais du Starship ont montré des défaillances diverses du moteur Raptor (problème de ré-allumage, problème d’alimentation d’un des ergols, problème de fuite sur la plomberie), mais vous oubliez que contrairement à la N1 qui était construite en plusieurs exemplaires sur le même concept initial, les Starships sont construits sur un type évolutif. En clair, les Russes construisaient plusieurs exemplaires de la fusée et ensuite modifiaient les exemplaires existants sur la base de l’expérience acquise à chaque vol, mais sans pouvoir faire de modifications majeures, alors que SpaceX a détruit et annulé plusieurs exemplaires intermédiaires qui ne permettaient pas d’inclure les modifications nécessaire après chaque essai.

      Et si les défaillances des moteurs ont été l’origine des problèmes des N1, c’est l’incapacité du système de commande électrique de l’époque de correctement réagir pour traiter le problème qui a conduit à la catastrophe: il était explicitement prévu que le système de commande doive gérer la perte d’un moteur, mais le développement électrique et surtout électronique de l’époque n’était pas assez au point pour gérer une telle complexité.

      Vu l’expérience de SpaceX à gérer des grappes de moteurs ainsi que la fiabilité des moteurs (voire la réutilisable des moteurs sur la Falcon 9), si je devais définir le point faible du Starship/SuperHeavy, je miserai sur la protection thermique. Cela a été un cauchemar à gérer pour la NASA sur la navette spatiale, et là on ne parle pas de dizaines d’éléments à fiabiliser, mais de centaines voire de milliers.

      1. Bonjour « CERAT » (?!): Je me base surtout sur des calculs de fiabilités que j’ai effectués (un de mes domaines de recherche/enseignement à l’EPFL). Il est incontestable que multiplier les moteurs implique aussi que ceux-ci aient une fiabilité individuelle extrêmement élevée (les Raptor l’ont-ils?) , même en admettant qu’un ou deux moteurs puissent être défaillants sans entraîner forcément l’échec du lancement. Et bien sûr que la N-1 n’est pas directement comparable sur plusieurs points au Super Heavy et que « de l’eau a coulé sous les ponts » depuis les échecs de ce lanceur (mais c’est la seule référence d’un super-lanceur avec autant de moteurs sur un seul corps de fusée pour l’instant). Reste que les problèmes de défaillances de mode commun et de propagation de défaillances qu’a connu la N-1 ne peuvent pas être non plus exclus sur un étage avec des moteurs assemblés de manière ultra-compacte comme Super Heavy. Sur ce plan, il n’est pas du tout la même chose d’avoir 3 Falcon 9 assemblés (ce qui a d’ailleurs, même là, été plus difficile mettre au point que SpaceX l’avais imaginé au début) qu’un assemblage compact de 29 à 31 moteurs sur un seul corps de fusée. D’ailleurs, j’ai entendu Elon Musk lui-même reconnaître dans une interview que cet assemblage pourrait se révéler problématique; il semble donc bien conscient du risque.

  5. Suite: Concernant la FAA, quand on sait les possibilités de procès pour un oui ou un non aux USA, on comprend un peu qu’elle veuille assurer ses arrières. Cela pourrait d’ailleurs devenir LE gros problème de SpaceX, arriver à faire homologuer le Starship System pour des vols avec passagers, surtout si un certain nombre de tests tournent (spectaculairement, car il y de fortes chances que ce soit le cas avec un tel « monstre » en cas d’explosion au lancement!) mal. Nul n’est au-dessus des lois, pas plus Elon Musk qu’un autre, et si la FAA se met à avoir des doutes sur la fiabilité dudit système, on n’est pas près de voir le décollage d’une mission habitée vers Mars. Et il ne suffira pas d’un ou deux tests réussis seulement pour convaincre la FAA. Il faut donc vraiment espérer que dès les premiers tests (et, là encore, Elon Musk ne veut-il pas aller trop vite?) le succès soit au rendez-vous, sinon …

  6. Le problème avec la FAA ets que Musk a demandé l’autorisation de faire décoller de Boca Chica des Falcon 9 et des Falcon Heavy. Il n’y jamais mentionné les Starships et les Super Heavy , car lors de la première demande, ces 2 vaisseaux n’étaient que des concepts.

    La FAA est responsable de délivrer une autorisation qui garantit que les conséquences d’une explosion sur le pas de tir ou dans les premières secondes de vol ne soit pas un danger pour ceux qui habitent ou ont des intérêts à proximité. Et aussi pour les protections minimales soient respectées lors des vols réussis (on peut mentionner la question du bruit).

    SpaceX a complètement raté la gestion administrative du site de Boca Chica en n’intégrant pas la question des autorisations dans le planning du développement du site. A la décharge de SpaceX, les administrations ont comme défaut de ne jamais avoir de délais pour répondre à une requête.

    Dans un projet de grande envergure, on n’a souvent pas assez de données en début de projet pour fournir un dossier détaillé aux autorités pour faire les demandes d’autorisation et attendre trop longtemps pour avoir toutes les données peut conduire au risque que la procédure d’autorisation prenne trop de temps pour permettre le démarrage des installations une fois ces dernières prêtes.
    Il est donc parfois nécessaire de lancer une demande d’autorisation avec des données incomplètes quitte à faire une mise à jour intermédiaire en cours d’étude du dossier par les autorités, cela n’est jamais très apprécié, mais c’est le jeu habituel.

    1. Je suis bien d’accord avec vous pour dire que les autorisations précédentes données par la FAA ne l’ont pas été pour le Starship. Cependant la FAA connaît bien l’environnement de Boca Chica et même si l’impact environnemental d’un décollage raté de Starship (monté sur son SuperHeavy) peut toucher un périmètre plus grand que celui sur lequel elle s’est prononcé, il est difficilement compréhensible que sa décision soit si longue, car le périmètre étendu ne peut avoir été totalement ignoré dans les études précédentes.

      1. C’est juste, mais je crois, comme écrit plus haut, que la prudence de la FAA vient du système américain et des sommes proprement faramineuses qu’il est là-bas facile de réclamer en justice lorsqu’on s’estime lésé. Imaginons une grosse défaillance au décollage d’un Super Heavy qui le ferait dévier de sa trajectoire et retomber sur une zone habitée (d’après ce que j’ai lu, il y a des habitations à moins de 3 km du site!). Avec un Super Heavy plein d’ergols, une explosion ne serait pas loin en puissance d’une petite bombe nucléaire (voir les dégâts causés par l’explosion de la N-1 soviétique, vol 5l, équivalente à 5 kilotonnes de TNT). Non seulement une totale catastrophe humaine, mais financière et institutionnelle pour la FAA qui pourrait être tenue pour co-responsable et ne pas s’en relever.

  7. Quelques corrections, la nomenclature du Starship à changé, ce n’est plus « SN20 » mais « Ship 20 », le booster à été raccourci d’un demi-cylindre, il fait dorénavant 69 mètres et des poussières, et ses 29 moteurs n’ont pas été monté en 48 heures mais en une seule nuit ! Beaucoup de chose doivent encore se passer, le Starship est de retour dans le « highbay », pour remplacer des tuiles ou terminer de les placer sur les points un peu plus compliqués. Le Booster va se voir retirer la plupart, voire tous ses moteurs afin de passer des tests de pression des réservoirs. La ferme à ergol doit encore être terminé, le bras pour le « quick disconect » doit encore être installer sur la tour de lancement afin de remplir et stabiliser le Starship… Bref, beaucoup de chose à faire avant de pouvoir faire le lancement, en espérant que la FAA ne prendra pas trop de temps pour sortir l’EA.

    1. Je ne vois vraiment pas l’intérêt de vos remarques! « Ship » 20 veut bien dire que ce prototype est toujours le Serial Number 20 (SN20)! Que le lanceur fasse 69 mètres « et des poussières » au lieu de 70 me semble n’avoir absolument aucun intérêt (pour le moins vous n’en dites rien). Que le montage des 29 moteurs aient été fait en « une seule nuit » (en fait 14 heures) au lieu de 48h montre certes que l’installation a été plus rapide que je le disais mais comme l’intention d’Elon Musk n’est pas de faire décoller le BN4, cela ne donne aucune indication sur le temps qui sera effectivement pris au montage pour un vrai vol.

      1. Navré, je suis l’évolution et le développement du Starship absolument tous les jours. Je voulais simplement vous donnez des informations plus précises, mais bon, vu le ton auquel vous les recevez et me répondez, je ne vois pas l’intérêt de continuer à les donner.

        Bien à vous.

        1. Merci, votre suivi peut être intéressant s’il nous permet d’apprendre quelque chose d’important.
          Mais franchement les « informations » que vous nous avez données ne changent absolument rien dans l’appréciation de l’événement et dans les perspectives de lancement.
          J’ai bien noté par exemple que les moteurs avaient été montés en 12h00 au lieu de 48h00 mais ce qui serait intéressant serait de savoir quel est le sens de la recherche d’une plus grande rapidité. Par exemple, on peut imaginer qu’Elon Musk souhaite tester la remise en place des moteurs sur un SuperHeavy ayant été utilisé, après vérification, dans le cas d’un approvisionnement en ergols d’un Starship en orbite basse avant injection interplanétaire, pour utiliser un minimum de vaisseaux-cargos dans un minimum de temps (ce qui serait souhaitable).

        2. @MAUDUIT: Il ne faut pas vous vexer et le prendre mal, les remarques se voulaient amusées, pas méchantes ou agressives. Car, reconnaissez-le, dans le cas présent les « précisions » apportées n’étaient vraiment pas d’une importance fondamentale. Il serait dommage pour autant de ne pas faire profiter le cas échéant les lecteurs de ce blog d’informations ou compléments d’information inédits et plus significatifs si vous en avez l’occasion.

    2. @ « MAUDUIT » (?!): Si vous voulez chipoter sur les dénominations, vous allez passer beaucoup de temps sur ce blog étant donné qu’Elon Musk n’arrête pas d’en changer! Quelle importance d’ailleurs, ce qui compte est de comprendre de quoi on parle et c’est le cas ici sans aucune ambiguïté. Et c’est vrai par ailleurs que « 69 mètres et des poussières » est beaucoup plus précis que « 70 mètres » et change tout 🙂 !

  8. En Suisse, on ne bâtit pas une maison sans un permis de construire et une mise à l’enquête publique pour le voisinage et on ne fait pas un parking de grande ampleur sans une étude d’impact sur l’environnement. Aux États-Unis, on ne peut faire décoller un nouveau type de fusée sans une étude spécifique de son impact et le site de lancement est encore en revue d’impacts environnementaux, de sécurité et sociaux. Les deux derniers paragraphes du lien PUBLIC de la FAA sont très explicites à ce sujet.
    https://www.faa.gov/news/updates/?newsId=97082
    Ce sera ma dernière contribution sur ce blog, car je peux pas tolérer de contribuer à un blog qui incite à aller contre le processus d’évaluation environnementale légalement établi et contre la prise en compte de la consultation démocratique du voisinage. L’analyse environnementale s’occupe tant que des impacts locaux (importants et significatifs) que globaux (pour l’instant négligibles dans un contexte des gaz à effet de serre).
    https://www.faa.gov/news/updates/?newsId=97082

    1. Je n’incite à rien du tout! Je suis simplement « plus qu’étonné » qu’une administration chargée de l’impact des activités de SpaceX sur l’environnement, n’ait pas envisagé qu’à partir de Boca Chica, SpaceX puisse vouloir lancer plus que ses prototypes de vaisseaux Starship (sans lanceur SuperHeavy).
      Que la FAA ait écrit comme elle l’a fait le 18 mars 2021:
      « The SpaceX Starship/Super Heavy proposal falls outside of the scope of the existing Final EIS and Record of Decision for the Boca Chica launch site and requires additional environmental review. »
      est tout simplement absurde. Il n’était pas nécessaire d’attendre que le développement vers le lancement du Starship avec son SuperHeavy soit sérieusement engagé, pour prévoir l’impact qu’il pourrait avoir sur l’environnement. « Tout le monde » savait en Mars 2021 quelles seraient les quantités d’ergols mises dans les réservoirs et tout le monde savait en Mars 2021 quelles seraient les conséquences d’une explosion de ces réservoirs.

    2. @F. Donneur: « Ce sera ma dernière contribution », Il me semble avoir déjà lu ça quelque part, et même à plus d’une reprise 🙂 !

    3. Aujourd’hui : « Ce sera ma dernière contribution sur ce blog… »

      Il y a trois jours, sur ce site même: « …je quitte tous commentaires sur ce blog qui part dans l’anarcho-capitalisme… »

      Bel exemple, à haute valeur pédagogique ajoutée, de continuum espace-temps pour éclairer la lanterne du profane que je suis en la matière.

      1. On est probablement dans un temps long. Ou plutôt on regarde la situation en gelant/ralentissant le processus temporel ce qui nous permet de distinguer des quantums de temps qui, dans un écoulement plus rapide, si on les accélère, peuvent donner l’illusion d’un événement unique et furtif.

        1. Merci, cher Monsieur Brisson. Je commence enfin à entrevoir la lumière au bout du tunnel.

          Blague à part, permettez-moi de saisir cette occasion pour vous remercier aussi, encore une fois, pour m’avoir conseillé de lire « L’ordre du temps » de Carlo Rovelli. J’en ai fini la lecture et trop de questions me viennent à l’esprit pour les résumer ici. Mais si je devais le faire en un seul mot, ce serait: passionnant.

          Excellente semaine.

    4. @ François Donneur

      Non, ne quittez pas si vite « Exploration Spatiale », vous êtes du voyage même sans avoir signé de contrat. Je suis parfois étonné de voir comment les passionnés et connaisseurs du sujet peuvent se brouiller afin « d’avoir raison », et celui qui « se trompe » doit se cacher. Où irait-il s’il était à bord de Starship ?.. Ou plutôt, serait-on moins porté à manifester rapidement son mécontentement ? Bon, moi qui ne sais que peu de choses en aéronautique, je vais allumer une bonne cigarette et souhaite continuer à vous suivre depuis la Terre. Ce blog dure depuis déjà bien plus que six mois, c’est quand même du solide !

      1. Merci Dominic pour le compliment sur la solidité du blog! Je dois dire que je suis assez fier d’avoir pu le mener au rythme d’un article par semaine depuis le 4 septembre 2015. Des fois je me demande ce que je vais bien pouvoir vous raconter mais finalement il y a toujours une « urgence » qui se présente à moi et dont je cherche à démontrer l’importance…et ça continue, avec beaucoup de plaisir!
        Sur le fond, vous avez raison sur l’attention à apporter à la composition du groupe de personnes admises à embarquer dans le Starship. Il ne sera pas question de se disputer une fois le voyage commencé sauf s’il est convenu dès le début de se réconcilier après un délai raisonnable (les explications franches libèrent les tension et crèvent les abcès pourvu qu’elles soient menées dans le respect de l’autre).
        Je pense qu’il faudra un bon entrainement préalable et que l’on n’admettra dans l’équipe que ceux qui auront le mieux réussi l’épreuve de sélection psychologique démontrant qu’ils peuvent vivre harmonieusement en société. Il faudra évidemment être indulgent et en même temps ferme. Pour prendre une image parlante, il sera exclu qu’une personne malade ne porte pas son masque mais on ne va pas pour autant la rejeter parce qu’elle est malade et ne pas l’aider à surmonter psychologiquement son épreuve.
        Pour terminer et pour donner un exemple de discussion franche (que j’aurais avec vous si vous étiez à bord), je trouve que vous fumez beaucoup et que vous devriez chercher un autre moyen de savourer le temps qui passe .

        1. Merci M. Brisson de vous éloigner de votre sujet préféré pour me répondre. Six ans depuis l’ouverture de votre blog ? Je regrette de ne pas l’avoir découvert plus tôt, au lieu d’entrer dans les sujets de discussions sur le féminisme ou le mariage pour tous qui ne mène pas à une nouvelle oasis, même sous des bulles ! Et le dernier sujet que j’ai clos aussi il y a peu, vous y faites allusion, et j’ajouterai : « Monsieur Alain Berset ne doit pas faire partie de l’équipage ! » La « bonne cigarette », c’était un clin d’œil à M. Donneur qui a participé à la création du cow-boy placide de Marlboro, pour le faire sourire et qu’il revienne. Le recul et un peu d’humour, je me souviens que vous en avez. À propos, où est Monsieur G.. ? Est-ce que j’aurais dû me taire, ce n’est pas du tout drôle ?..

  9. Selon la théorie de la relativité du temps, le flux temporel s’écoule plus vite en altitude qu’en plaine…
    Bon, alors vraiment le dernier commentaire pour faire plaisir à Dominic. Les deux derniers commentaires se sont 🔭 car je pensait que l’avant-dernier n’était pas publié mais était sur un lieu différent, perdu dans les autres qui manquent de contenu et passent leur temps à se moquer des autres commentaires …
    Ma génération X a suivi l’exploration spatiale avec grand intérêt, des sondes de Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et dernièrement Pluton et le Soleil. Elle a salué les exploits de Mir et de l’ISS, dont les réparations d’Intelsat à trois astronautes dans le vide spatial simultanément (exploit encore jamais répété), la réparation d’Hubble, etc…

    Je suis aussi un représentant de la génération X sacrifiée par les crises du SIDA, des récessions à répétitions, des restructurations brutales d’entreprises sans tenir compte des aspects sociaux et environnementaux, par la mise en pré-retraite forcée de nombre de mes compagnes et compagnons et par le Covid car nous avons 50 ans environ.
    Tout le monde savait depuis le 5 novembre 1965 avec le rapport PUBLIC des scientifiques de l’environnement du gouvernement américain et mis en exergue par le Président Johnson, puis Carter, puis Bush père, puis Clinton du futur impact catastrophiques des gaz à effet de serre sur le climat et de la vétusté de nos systèmes énergétiques. Depuis plus de 55 ans, le pétrole (dont la moitié est consommé par les voitures), le charbon et le gaz fossile sont nos vecteurs énergétiques principaux aux dépends des énergies renouvelables et nucléaires et des fonds de R&D appropriés (notamment en fusion, alors que les applications pratiques des plasmas se développent rapidement…).

    Je suis de la génération désenchantée mais qui a des valeurs DÉMOCRATIQUES fortes. Nous nous sommes battus pour boycotter l’Afrique du Sud lors de l’apartheid, nous nous sommes battus pour libérer nos sœurs et frères de l’Est jusqu’à la Chute du Mur de Berlin, nous protestons contre les atrocités du gouvernement chinois depuis juin 1989, contre le fanatisme des terroristes islamistes qui tuent la liberté d’expression et nous protestons contre les brutalités policières racistes à travers le monde dont les États-Unis.

    L’environnement est au centre de nos préoccupations et l’aérospatial doit suivre l’environnement et non l’inverse. Nous avons combattu le trou de la couche d’ozone en le suivant avec les outils spatiaux et nous feront de même avec les changements climatiques, mettant au pilori les principales industries polluantes dont le charbon en priorité (5% des centrales électriques émettent 73% du CO2 mondial ekectrique) et le pétrole (qui devrait être réservé en priorité aux matériaux de pointe et non l’énergie) en deuxième…

    Quant à Musk, qu’il suive les procédures environnementales américaines ou qu’il déménage ses fusées en plein mer dans le Golfe du Mexique s’il n’est pas content d’avoir des voisins et un gouvernement malgré qu’il soit tout content d’avoir des contrats gouvernementaux pour l’ISS et la Lune.

    Quant aux tests psychologiques pour aller dans l’espace ni moi, ni M. Brisson, ni M. Haldi et ni Elon Musk ne passeraient les tests classiques.

    Mais comme dirait ma sœur Anne, psychologue, laissez la psychologie aux psychologues. Ni le banquier Brisson, ni les ingénieurs Musk, Haldi et moi-même ne sont habilités à parler de psychologie, une science en elle-même.
    A bon entendeur…

  10. @ François Donneur

    Si, nous pouvons avoir un peu de psychologie sans l’avoir étudiée à l’uni, ce n’est pas une science, heureusement. Et je dirais même que de bons accompagnants, en psychiatrie, comme je me nommais moi-même parce que j’estimais que c’était la fonction première de l’infirmier, ne doivent pas cette qualité aux quelques cours qu’ils ont suivis. J’ai vu des chefs infirmiers se faire arracher les cheveux ou casser les lunettes malgré leur longue expérience, et de simples aides fraîchement arrivés savoir calmer, écouter, et obtenir ce qu’ils souhaitaient avec des patients qui montaient le ton et montraient les muscles. La psychologie s’étudie, je ne dis pas que c’est inutile, c’était la discipline qui me tentait le plus à l’époque si le diplôme avait été reconnu. La motivation la plus courante des étudiants choisissant cette branche était le désir de se connaître soi-même, et souvent ils avaient passé par de grandes difficultés et eux-mêmes souffert. Je ne rejoins cependant de loin pas les paroles de mon médecin généraliste : « Les psychologues ? Quelle aide peuvent-ils apporter ? Ils sont le plus souvent eux-mêmes malades ». Je lui avais répondu qu’effectivement mes cinq amis et amies ayant suivi ces études se portaient plutôt mal, et seuls deux d’entre eux ont ensuite exercé, mais, lui avais-je dit : « La grande majorité des personnes qui se sentent bien ou très bien ne s’intéressent pas aux problèmes existentiels des autres, ou les nient même assez souvent : « Pensez à autre chose, ce n’est pas aussi grave que vous le croyez… Tout ira mieux… Faites comme moi… » Combien aurions-nous de psychologues s’il fallait sélectionner la minorité d’étudiants en parfaites conditions et montrant de l’intérêt dans le domaine ? Bien trop peu… Ces professions pas comme les autres auxquelles se destinent certains, ici par vocation, sont à bien accueillir, sinon qui serait là ? Policiers, professeurs d’école, éducateurs, des personnes qui souvent ne sont pas devenues véritablement adultes ; les psychologues en témoignent.

    J’ai certainement, de votre avis, trop parlé de psychologie, ou en désaccord avec vos opinions en la matière. Avant de clore, je désirerais citer un vieil ami hongrois réfugié de 46, avec lequel nous discutions parfois des nuits entières après de bonnes palatchinkas ou une fondue. Et un jour il m’avait dit : « Croyez-moi, Monsieur, la politique est plus forte que l’amitié… » Je n’en savais rien, parce que je n’étais pas emporté par un objectif qui surpassait tous les autres, sinon pouvoir se comprendre et partager ce qui donnait un sens à ma vie. Êtes-vous comme mon ami hongrois qui aurait eu raison si j’avais appris, dès notre première rencontre, ses idéaux politiques quand il était en Hongrie ? Je l’ai compris alors que nous étions déjà des amis depuis plus de dix ans. C’était trop tard, je le lui avais dit, nous nous étions serré la main…

    (À M. Brisson : si ce commentaire vous semble malvenu ou superflu, ne le publiez pas. Dans tous les cas je m’arrête ici.

    1. Ma sœur, psychologue, dirige une unité d’un centre d’emploi gouvernemental qui aide les chômeurs à se replacer et à reprendre confiance en eux par des professionnels et tests fait par des professionnels. Elle a aussi prévenu plusieurs tentatives de suicide par son bénévolat d’une association d’écoute active. Aussi, les Québécois ont tendance plus à pratiquer l’écoute active et la chaleur humaine que dans le système élitiste européen.

      Aussi, en tant que professionnel de l’environnement, je refuse de me laisser marcher sur les pieds par les professionnels de l’aérospatiale et de la défense. La défense est trop coupable d’écocides (génocide es écosystèmes) dans le monde… L’environnement de la Terre 🌎 d’abord et toute fusée doit s’y conformer, qu’elle vienne de Musk ou du premier venu…

      1. F.Donneur: « Bon, alors vraiment le dernier commentaire », écrit à 0h24 … suivi d’un x-ième nouveau commentaire à 10h12, qui ce ne sera sûrement pas le dernier! Pire que le soi-disant dernier verre d’un alcoolique 🙂 !

        1. Comme dit Monsieur Brisson: « On est probablement dans un temps long. »

          Des « p’tits derniers pour la route », il va donc falloir en prévoir en réserve, surtout quand la route est longue et débouche sur le Grand Nulle Part. Car, co-substantielle avec l’espace infini, l’éternité c’est très long, paraît-il.

          Mais tant qu’il ne s’agit que d’ivresse du savoir, alors vive l’Oracle de la Dive Bouteille…

  11. comment peut on encore s’interesser à ces fadaises, alors qu’on va tous crever de chaleur dans les 15 ans a venir ? ca ne fait que contribuer au réchauffement ,ces fusées et leur fabrication . ah oui, sauver l’espece humaine en allant sur Mars … mais faut il vraiment sauver cette espèce , qui fait preuve de tant de bétise crasse ? qui ne fait que des guerres ? je pense que non, . ça serait mérité.

    1. @ Moyon: Penser que l’espèce humaine ne mérite pas d’être sauvée me semble un point de vue totalement inepte. Nous n’avons évidemment pas le choix, sur cette Terre ou sur une autre.

    2. @ »MOYON » (?!): Vision cynique et lamentable de l’Humanité. S’il est vrai qu’une partie de celle-ci est peu recommandable et néfaste, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain! Il y a aussi des femmes et des hommes merveilleux sur cette Terre, qui rachètent amplement la stupidité et la méchanceté d’autres, aujourd’hui comme hier. Que de belles choses ont été, et sont encore, créées par des représentants de cette espèce que vous maudissez (est-ce que vous vous incluez dans cette détestation?!). Aucune autre espèce sur Terre n’a produit de telles merveilles. Ce qu’il faut faire est lutter pour que le « bon côté de la force » l’emporte sur le « côté obscur » de celle-ci! Je suis persuadé que ceux qui sont du bon côté sont en fait plus nombreux que les autres, malheureusement avec des gens raisonnant comme vous le faites, ils ont tendance à baisser les bras et s’avouer vaincus d’avance sans essayer de faire bouger les choses dans le bon sens. Dans cet esprit, ouvrir un « nouvel espace » à l’espèce humaine en établissant une « bouture » de celle-ci sur une autre planète pourrait être l’élément déclencheur d’une réflexion salutaire sur notre « unicité » sur cette Terre et dans l’univers et notre responsabilité vis-à-vis de tout ce qui est vivant. Rien de tel souvent que d’avoir la possibilité de prendre un peu de recul pour mieux apprécier les choses!

  12. @ P-A Haldi & A.LDN 

    La scène que vous offrez, nous pouvons y assister dans la cour d’une école. Une brouille dans un petit groupe, l’un s’énerve, élève la voix, s’en va puis revient brièvement pour répondre à celui qui ne faisait pas partie de l’histoire, mais croyait à une possible paix. Vous arrivez à deux pour le chasser avec un coup de pied. Merci Messieurs, j’existe aussi et je pense que vous auriez pu vous abstenir, quand bien même il aurait été peut-être préférable que je reste en dehors de tout ça. Mais voyez-vous, je me suis toujours intéressé aux rapports humains, vous manifestement pas, et ce n’est pas une critique. À défaut vous savez envoyer des coups au troisième ingénieur qui a fait un bras d’honneur, après avoir partagé pendant des mois ou plus votre enthousiasme en petit comité, vous vous serriez même aimablement la main en de multiples occasions, et maintenant tout s’effondre. Vous y êtes pour quelque chose. Et moi je file vite fait, vous n’aurez pas besoin de me parler d’alcoolisme, continuez à vous faire du bien ensemble, pourvu que cela dure.

  13. @Dominic: « Je me suis toujours intéressé aux rapports humains, vous manifestement pas », Ah oui? Voir mon commentaire de 12h10 par exemple. Vous vous croyez vraiment tellement supérieur et « exclusif » sur ce plan? Et ce n’est certainement pas moi qui ai commencé à faire dévier le débat vers des questions hors sujet et personnelles. Initialement, quand je rédige un commentaire je me place toujours uniquement sur le plan de discussions « techniques » (relisez mes premiers commentaires sous les différents articles), en posant la semaine passée des questions de ce type auxquelles j’espérais sincèrement des réponses, en précisant bien par ailleurs que je n’excluais pas m’être trompé, pour ne recevoir en retour que des argumentations vaseuses, sans rapport direct, et de nature purement personnelle. En plus, ce que j’écris, je le fais complètement à « identité découverte » (comme François Donneur aussi d’ailleurs, sur ce point lui et moi sommes sur la même longueur d’onde et c’est une façon de faire que j’apprécie), pas en me cachant sous un pseudo.

  14. Je remercie Dominic qui m’a incité à répondre, mais je vais mettre les points sur les i une fois pour toute avec ZERO attaques personnelles car je crois à l’empathie (et appeler quelqu’un d’urbain qui est un terme positif en plus, surtout quand on vit à St-Légier et moi à Torgon en pleine brousse forestière n’est pas une attaque mais un fait et je n’ai jamais traité personne de bobo…) et revenir sur le FOND DES SUJETS :
    – En tant que professionnel de l’environnement, je suis un optimiste pragmatique pour l’humanité. Nous avons survécu à la menace de la guerre froide, de la couche d’ozone et avec les bons moyens nous diminuerons l’impact des changements climatiques (voir rapport IPCC 2021 publié lundi le 9 août 2021, rempli d’avertissements… et d’espoirs). Nous devenons plus civilisé envers la biodiversité (millions de bénévoles) car NOTRE avenir est en jeu aussi. La Finance commence à prendre le virage durable. La Nature trouve toujours une façon de survivre… pour l’humanité, nous vivons, comme depuis 3 millions d’années, dans des temps incertains, de par l’impétuosité de l’esprit humain … Avec chaque Progrès vient un Regrès…Le Yin et le Yan de nos technologies… Le nucléaire traite le cancer, nous fournit une énergie concentrée et permet des bombes terribles…
    – La psychologie est une science humaine noble.
    – Beaucoup de responsables spatiaux et d’astronautes ont connu des problèmes psychologiques graves (Von Braun et sa psychopathie dans les camps de concentration, des astronautes de Mercury et d’Apollo souffrant de Don Juanisme, dépression et ALCOOLISME) SANS COMPTER le sexisme du programme Apollo, souligné par M. Brisson, où une des femmes sélectionnées du programme Apollo a pu finalement voler avec les frères Bezos…
    – Je n’ai jamais été alcoolique mais j’ai une proche alcoolique et je ne plaisante pas avec ces choses- là et je récuse la diffamation. Je bois de la bière sans alcool pour être transparent et un verre de vin bio d’Aigle, du Valais ou de Genève en société.
    – Je suis non-fumeur, je n’ai jamais vendu une seule cigarette de ma vie mais je suis fier d’avoir participé à l’élaboration de produits moins nocifs pour la santé et avoir fait la première empreinte carbone d’une entreprise dans son domaine avec tous ses fournisseurs principaux dégageant des objectifs ambitieux de 30% de réduction en 10 ans sur TOUTE la chaîne de valeur (de la graine initiale au consommateur final) qui ont été dépassés ! Entreprise leader d’ailleurs qui se reconverti dans le pharmaceutique et les inhalations botaniques…
    – Nous sommes TOUS coupables d’avoir perdu 55 ans dans la lutte contre les changements climatiques (banquiers, énergéticiens, environnementalistes, etc…) car nous avons toutes les solutions que nous pouvions et pouvons mettre en œuvre avec la loi de Pareto comme nous l’avons fait en 1987-1989 en attaquant le lobby mené par Dupont et les CFCs qui détruisaient la couche d’ozone … Les 5% de centrales au charbon les plus polluantes dont la première est EN POLOGNE sont la priorité absolue.
    – Je suis un passionné de l’exploration spatiale depuis 1970 quand j’ai bâti une maquette de Saturne V et son araignée lunaire. Mon roman de SF explorant le système solaire de manière habitée du 15 avril 2033 au 11 avril 2133 a sa trame dramatique entièrement finalisée et technologique presque achevée, faisant appel à un peu d’aide de notre voisine proche… Ma coach littéraire, une directrice d’une Revue Romande, est enthousiaste. Je combine Arts, Sciences et Compassion selon les principes de l’astrophysicien Hubert Reeves, 3 caractéristiques essentielles qui nous distinguent de l’animal, même si certains humains du côté sombre comme Hitler, Staline ou Mao ont manqués sérieusement de la troisième …

    Adieu.

    Bien cordialement…

    François Donneur

    1. Complètement hors sujet effectivement!
      Ne commençons pas à parler de n’importe quoi sous prétexte que c’est vaguement en rapport avec le thème du blog.
      L’ascenseur spatial est pour le moment une utopie totale. Il suppose que l’on devide un système de câbles à partir d’une altitude de 36000 mètres en allant jusqu’au sol. Soyons sérieux!

    2. L’ascenseur spatial sur Terre 🌎, tant dans la science que dans la science fiction est totalement idiot et même une DYSTOPIE : matériaux non-existants pour soutenir la charge (même les nanotubes), énergie prohibitive, dangers pour la sécurité des Terriens et des occupants de l’ascenseur en montée ou descente, impacts sur la santé de pressurisation et dépressurisation, collisions avec les débris spatiaux et météorites, impacts environmentaux en situation normale au point terrestre prohibitifs et catastrophiques dans un diamètre de deux fois la planète en cas de rupture, etc.

  15. Voici un article d’Hubert Reeves sur la prise de conscience environnementale grâce à l’exploration spatiale et ses apports aux économies locales, avec développement de compétences ainsi que le lien étroit entre Mars et la Terre, avec peut-être un lien de vie. Je partage l’ensemble de ses vues dans l’article.
    https://www.hubertreeves.info/presse/20040300_esm.html

  16. @François Donneur »: Je trouve M. Brisson bien gentil de ne pas avoir pris à la lettre votre « décision » de vous retirer de ce blog, exprimée à x-reprises et jamais suivie des faits, et de vous laisser continuer à vous exprimer ici. Et ceci malgré certains commentaires inutilement agressifs et comportant des attaques personnelles, attitude qui vous a déjà fait exclure d’un autre blog du « Temps » par un responsable moins patient et tolérant que M. Brisson!

    1. P.S.: Merci quand même M. Donneur pour la référence à l’article d’Hubert Reeves, qui confirme entièrement (avant-dernière réponse) ce que j’ai à plusieurs reprises écrit ici sur la possibilité (ou, plutôt, l’impossibilité en l’occurrence, au moins dans un avenir prévisible) d’utiliser la fusion dans le domaine spatial ou de récolter les « ingrédients » permettant de propulser des engins spatiaux dans l’espace (quantités trop faibles et trop dispersées). Je suis 100% d’accord avec ce qu’exprime M. Reeves, y compris sur le fait qu’il est tout-à-fait possible de, et même qu’il faut, mener de front la résolution des problèmes écologiques sur Terre et l’exploration spatiale (ce que M. Brisson a aussi maintes fois défendu sur son blog).

    2. Quand un ascenseur spatial est présenté comme une « solution verte » selon le site internet en pub, je le répète, c’est complètement idiot. J’ai le droit de dénoncer le greenwashing spatial. Quant à la fusion nucléaire en 2066 et l’antimatière en 2133, comme mon roman de SF est aussi une intrigue à la Agatha Christie avec 3 secrets, je ne dévoile pas le comment. M. Haldi, vous êtes comme nous tous un être de contradictions: vous dénoncez la censure auprès de M. ZIEHLI, qui traite tous ses adversaires politiques de vers de terre (ce qui me me dérange pas car en matière d’écologie les vers de Terre sont plus utiles que l’UDC non-agrarienne) et vous demandez à M. Brisson de me censurer… Voilà pour la dernière réponse aux attaques et je bois une bière sans alcool à votre santé !

      1. Je n’ai pas du tout demandé à M. Brisson de vous censurez car, comme vous le soulignez, je suis par principe contre toute censure et M. Brisson le sait. Je faisais juste remarquer que , malgré les termes peu aimables dont vous l’avez qualifié lui et son blog, il se montre d’une extrême patience et tolérance, ce qui n’a pas été le cas de M Y. Ziehli (dont je ne partage d’ailleurs pas les idées par ailleurs). Et puis, arrêtez une bonne fois avec vos « dernier commentaire », « dernière réponse », « adieu », etc, toujours suivi de nombreuses (et longues) « récidives »; ces fausses sorties deviennent franchement ridicules et pathétiques!

      2. @François Donneur. Attention Monsieur Donneur, c’est la dernière des « dernières »…autrement, je coupe.

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À propos de ce blog

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours

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