EXPLORATION SPATIALE - LE BLOG DE PIERRE BRISSON

Il y a sans doute une « face cachée » à certaines « fascinations » se portant sur des objets considérés à première vue comme admirables ou enthousiasmants mais qui en fait sont fondées sur des réalités inavouées et inavouables. Pour ce qui concerne la « fascination » pour Mars, je ne vois vraiment pas pourquoi ce serait le cas, en particulier si on se place sur le plan économique.

NB : Cet article est, comme les lecteurs attentifs du Temps l’auront compris, une réponse à l’article de Sophie Swaton paru le 2 août sur son blog hébergé comme le mien par Le Temps, dont le titre est « La face cachée de notre fascination pour Mars ».

En première remarque liminaire je voudrais d’abord dire que je n’aime pas ce « notre » employé par Ms Swaton. Je ne sais pas qui se cache derrière cet adjectif possessif collectif. Je ne pense pas qu’il y ait eu d’étude statistique sur le sujet de la fascination pour Mars, comportant en particulier des questions sur les motivations. Si une ou plusieurs existent, je serais intéressé de le savoir. Je pense plutôt que l’auteure attribue à cette population de personnes « fascinées » (quelle que soit son importance numérique), des motivations qu’elle-même suppose, à titre purement personnel. Je pense de mon côté, pour avoir fréquenté beaucoup de partisans de l’établissement de l’homme sur Mars, que les motivations des uns et des autres sont diverses, correspondant à leurs connaissances et à leur formation intellectuelle mais je ne pense pas que celles avancées par Ms Swaton soient dominantes, loin de là, comme développé ci-dessous.

En seconde remarque liminaire je dirais que j’ai été surpris par l’argument économique que l’auteure met en avant. Elle invoque en premier lieu la motivation « commerciale » (laissant sous-entendre que l’argent n’est pas loin et que répondre à une telle motivation « c’est mal »). Je suis moi-même économiste et je comprends donc très bien que tout projet ne puisse se développer sans financement mais je ne pense pas du tout que la première préoccupation des personnes qui sont intéressées par Mars, soit d’ordre économique (dans le sens recherche de la maximisation d’un profit en dehors de toute autre considération) même chez les grands capitalistes américains qui investissent actuellement dans des projets d’installation humaine. Je pense plutôt que la préoccupation économique est accessoire, un moyen pour obtenir une fin (je ne dirais pas la même chose concernant l’exploitation minière des astéroïdes géocroiseurs). L’auteure invoque ensuite le risque de « marchandisation ». Ce risque qui recouvre sans doute (d’après sa conception ?) tout excès du marché, s’applique bien mal au processus d’exploration puis à la réalisation du projet d’établissement de l’homme sur Mars. Pour qu’un tel projet puisse être mené à bien il faut évidemment un moteur économique mais il n’implique pas du tout qu’on fasse entrer les individus « consommateurs » dans un système où de méchants entrepreneurs les forceraient à acheter des produits dont a priori ils n’ont nul besoin*. C’est pour moi un tout autre sujet.

*Même si le progrès technologique peut créer de nouveaux besoins (cf. par exemple le laser ou l’informatique) mais je n’envisage pas qu’on puisse interdire le progrès technologique (l’auteure le pense-t-elle ?). De toute façon ce progrès n’a de réponse dans le public que si ce même public veut bien y répondre. Il y a des innovations qui n’ont jamais « pris » ou pas tout de suite (mécanisme d’Anticythère ou voiture électrique, pour exemples).

Je vais maintenant dire (ou rappeler pour ceux qui me lisent régulièrement) pourquoi je pense qu’on puisse être intéressé par Mars.

La première raison c’est la curiosité. Je ferais remarquer que c’est d’ailleurs le nom (« Curiosity ») choisi par une jeune Américaine, Clara Ma, en 2009 pour le « rover » (laboratoire mobile) qui s’est posé dans le Cratère Gale en août 2012 et qui depuis l’explore sans relâche. La curiosité, « toute bête », c’est simplement regarder ailleurs, tenter de voir ce qui est nouveau, ce qui peut être différent ou semblable, observer. C’est un sentiment profondément humain et cela a été le moteur de bien nombreuses entreprises, indépendamment des profits qu’on pouvait en tirer.

La deuxième raison c’est la science. Elle est évidemment très proche de la première mais quand même distincte. Il s’agit de réfléchir sur les observations pour les comprendre et éventuellement en tirer des applications (ou se poser d’autres questions !). Mars en tant que planète rocheuse à la limite de la zone habitable de notre système solaire, est un sujet d’étude passionnant pour tenter d’avancer sur le sujet qui devrait tous nous captiver, celui des origines de la vie, à savoir ce qui a pu se passer sur le plan biologique ou pré-biotique sur une planète semblable à la nôtre entre -4,2 et -3,5 milliards d’années, lorsque sur Terre sont apparues les premières cellules vivantes. Mars a gardé, peu perturbés (seulement par le vent d’une atmosphère peu dense), des millions de km2 remontant à ces temps très anciens alors que sur Terre ils ne représentent que quelques hectares épars à la surface du globe en raison du volcanisme, de la tectonique des plaques et de l’érosion aqueuse sous toutes ses formes. Cela vaut la peine d’aller voir et d’insister dans nos recherches.

La troisième raison c’est la satisfaction de maîtriser le monde matériel qui nous entoure. C’est tout le plaisir de l’ingénierie, de l’élaboration des processus complexes pour résoudre des problèmes difficiles. On pense tout de suite à la propulsion, aux trajectoires, aux constructions des facilités nécessaires pour vivre, à la captation de sources d’énergie. C’est classique. Mais on est obligé en même temps de penser au fonctionnement des systèmes de support-vie avec contrôle de l’équilibre des gaz atmosphériques, contrôle microbien et au recyclage d’un maximum de biens tangibles que l’on ne pourra que très difficilement produire sur place. Je pense que l’interpénétration obligatoire des deux lignes de réflexion, mettra en évidence la fragilité de la vie et contiendra naturellement notre emprise sur Mars à l’intérieur de limites étroites en nous imposant à la fois le respect d’une planète pauvre et peu hospitalière et le respect de la matière transformée (recyclage absolument impératif).

La quatrième raison c’est la pulsion de vie qui anime tout être vivant depuis l’« éclosion » de la première bactérie et qu’Antonio Damasio appelle joliment l’homéostasie*. L’homme est arrivé par son seul nombre mais aussi par la dépense sans compter des ressources de la planète, à menacer la pérennité de la biosphère terrestre y compris lui-même. Beaucoup de nos contemporains luttent pour maîtriser la dérive actuelle qui peut conduire à la mort mais il y a une force d’inertie énorme qui rend incertain le succès final, c’est-à-dire le retour à un équilibre acceptable pour que la vie humaine continue sur Terre dans des conditions également acceptables. Dans ce contexte, l’homme fait ce que fait la moindre bactérie, il se protège et cherche toutes les solutions possibles pour survivre en tant qu’espèce, et parmi celles-ci il y a Mars. L’implantation sur cette planète n’est pas évidente mais le niveau technologique que nous avons atteint nous permet d’essayer. Pourquoi ne pas le faire ? Pourquoi ne pas tenter cette « bouture » et commencer maintenant car elle sera longue et difficile à prendre? Cela n’empêche en rien de continuer à tenter de sauver la Terre, bien au contraire.

*Antonio Damasio, « The Strange Order of Things. Life, Feeling and the Making of Culture », 2017, Pantheon Books.

Après ce rappel je concède volontiers que si l’homme parvient à s’implanter sur Mars grâce à sa maitrise des technologies, il devra bien entendu s’y maintenir en faisant fonctionner un système économique. Mais pourquoi, a priori, ce système serait-il malsain ? On peut imaginer qu’il permette simplement à chacun de satisfaire ses besoins matériels en échange d’un travail qui le rémunérera à hauteur de l’intérêt que la communauté verra dans sa contribution, par le jeu normal de l’offre et de la demande (NB : cela n’exclut pas le profit individuel, comme récompense et incitation à la prise de nouveaux risques). Par ailleurs, il ne faut pas fantasmer sur un risque d’épuisement des ressources matérielles de Mars pour alimenter les besoins matériels des Terriens, ni sur une implantation des Terriens sur Mars pour en faire une usine de la Terre ce qui risquerait d’épuiser les ressources de Mars. Le coût des transports interplanétaires restera très longtemps (« toujours » ?) prohibitif pour toute matière première et pour la quasi-totalité des produits fabriqués en raison essentiellement des contraintes imposées par les puits gravitationnels terrien et martien. Il y aura des échanges avec la Terre mais ils porteront sur des process, des logiciels, des brevets, des données, des images, des productions intellectuelles. Ces productions auront par leur nature même un impact extrêmement réduit sur l’environnement martien ou terrestre. Par ailleurs, compte tenu de son environnement, quand même très hostile et, toujours, du coût du transport, Mars ne sera jamais une soupape pour la démographie Terrienne. Il faudrait plutôt considérer la planète comme une nouvelle Islande, surface importante, petite population, grands espaces laissés vierges.

Donc la « face-cachée » de notre fascination pour Mars, je ne la vois vraiment pas dans l’avidité supposée de certains de vouloir à tout prix (écologique) gagner plus d’argent. La société martienne aura sans doute des défauts comme toute société humaine et elle connaîtra des accidents de fonctionnement, mais le milieu étant plus hostile, les sanctions de toute dérive seront plus sévères et les Martiens sachant cela devront être beaucoup plus précautionneux que les Terriens l’ont été. On peut dire pour ceux-ci qu’ils ne se rendaient pas compte et pour ceux-là que le risque local et l’expérience ne les inciteront ni à la débauche ni à la destruction. Désolé Ms Swaton, je crois que vous appliquez une problématique trop terrienne (celle de l’inertie de la dérive anti-écologique de notre civilisation dans un milieu fermé) à un contexte vraiment différent et nouveau. Peut-être votre conception des motivations de notre « fascination pour Mars » (pour reprendre vos termes) repose-t-elle sur une représentation trop datée (celle de romans de science-fiction du milieu du 20ème siècle ?). Pour moi et, me semble-t-il, pour ceux qui partagent mon « envie de Mars », cette planète est plutôt une façon de « voir la Terre autrement » en imposant son respect, car elle met en évidence sa richesse naturelle, son caractère précieux, peut-être unique, et sa douceur, tout en ouvrant notre horizon.

Image à la Une: Vue d’artiste du rover Spirit sur Mars (crédit NASA/JPL-CalTech).

N’oubliez pas notre congrès EMC18 (18th European Mars Convention) au Musée International d’Horlogerie (MIH) de la Chaux-de-Fonds, du vendredi 26 octobre (14h00) au dimanche 28 Octobre (12h00). Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Mars au long de 24 exposés de spécialistes sur (1) la Planète, (2) le Temps, (3) le Voyage interplanétaire et (4) l’installation de l’homme (en Anglais). Nous aurons aussi un débat avec Claude Nicollier et Robert Zubrin sur le thème « Robots and Men on Mars under the Look of Time ». Vous pouvez encore vous inscrire.

10 Responses

  1. Bonjour Monsieur Brisson,

    Je partage totalement votre avis sur la « fascination » pour Mars. Aussi je souhaiterais ajouter une réflexion personnelle dans ce sens.

    Déjà, vous parlez en préambule des motivations diverses des personnes intéressées par la planète rouge. Selon moi, ce seul argument témoigne de la richesse de Mars. Que peut-on trouver de mieux qu’un sujet qui attire tout type de personnes ? Riches, pauvres, scientifiques, politiques, économistes, rêveurs, éduqués ou non… Chacun peut s’y retrouver que ce soit à travers les histoires (vraies ou non) martiennes, l’actualité des découvertes, ou le futur de l’exploration.

    A travers cette caractéristiques, et les motivations que vous avez listées, se détache une constante, l’attirance de l’Homme pour l’horizon. Il se dit : « Ici, jusqu’à l’horizon, c’est mon monde. Je le vois, et je sais ce qu’il s’y passe. Ce que je peux y gagner, ce que je peux y perdre. Mais derrière, qu’est ce qu’il y a ? L’enfer, ou le paradis ? » Quelques soient leurs motivations, certains y voient de l’espoir, et franchissent le pas. Physiquement, et mentalement.
    Au fil de l’histoire, l’horizon s’est éloigné de plus en plus pour chaque homme. Le village, la région, le pays, le continent, et aujourd’hui le monde. Sur Terre, il n’y a plus, ou presque, d’inconnu à explorer. La suite, c’est Mars. L’Homme y a trouvé ce nouvel Eldorado, un lieu vierge où se mêle la crainte de conditions hostiles, et l’espoir d’un nouveau départ. Je pense donc que la fascination Mars vient avant tout de cet espoir. Ensuite, chacun l’applique à sa manière.

    1. Cher Monsieur, vous avez tout à fait raison de souligner l’importance pour l’homme de l’horizon. Cela rejoint ce que je disais sur la curiosité. L’homme est fondamentalement un être curieux et cette curiosité est à l’origine de toute notre aventure.

  2. On peut trouver de la fascination pour Mars comme pour l’ensemble de l’univers connu ou inconnu , la planète rouge venant immédiatement après le voyage qui a permis à l’homme de marcher sur la Lune.
    Certains prétendent qu’on peut créer une colonie sur Mars et la maintenir en dépit du fait que la vie ne s’y est pas développée . On ne pourra évidemment prouver cette allégation qu’en expérimentant en tentant de s’y installer durablement à un coût humain aujourd’hui impossible à chiffrer . La NASA, qui entraine des astronautes à Hawaii, a du évacuer un membre pour raison de santé , ce qui sera évidemment impossible sur Mars !
    On a aussi l’aspect économique ou l’investissement colossal nécessaire (autant que l’ISS qui a couté plus que 100 milliards) par rapport à l’intérêt que cette aventure suscite peut-être sans lendemain .
    La question est plus dans la priorité d’un tel projet au détriment d’autres à court ou moyen terme .
    Sans risque de se tromper, on peut estimer qu’un projet martien habité se fera tôt ou tard et que seul l’échéance reste une inconnue , même si Elon Musk a promis de le faire avant 2030, ce qui est très optimiste (sa BFR n’est toujours pas construite) , compte tenu de tous les défis techniques qui demandent encore des solutions : je lisais encore l’autre jour que la NASA lançait un concours en promettant de donner 1 million $ à qui fournirait une solution pour fabriquer du sucre pour les colons Martiens !!!
    https://www.nasa.gov/directorates/spacetech/centennial_challenges/co2challenge/challenge-announced.html
    et tous les autres questions encore sans réponses …

    1. Cher Monsieur Giot, il est certain que l’installation de l’homme sur Mars se fera pour un certain coût humain. Oui il y aura des accidents et oui il y aura des morts. Ce qu’il faut c’est faire en sorte qu’il y en ait le moins possible et bien sûr que les personnes qui prennent le risque de mort, acceptent de le prendre en connaissance de cause. A mon avis la société humaine est devenue beaucoup trop frileuse depuis quelques dizaines d’années (surtout dans nos pays « occidentaux »). Si des gens adultes et conscients veulent prendre des risques élevés, la communauté dont ils font partie ne devrait pas avoir le droit de leur imposer d’y renoncer (pourvu bien sûr qu’ils acceptent de ne pas être secourus…ce qui en l’occurrence serait impossible). Le faire est dénier leur responsabilité individuelle et leur liberté. De nos jours, il faut lutter contre la « peur de tout » et le refus de prendre quelque risque que ce soit. Si nous restons au lit nous ne risquons pas de nous faire écraser par une voiture mais d’un autre côté nous accélérons notre avancée vers la mort par l’affaiblissement généralisé de notre corps. Je pense que l’image est valable aussi pour décider d’entreprendre cette aventure qu’est l’exploration spatiale par vols habités.
      Quant au coût financier, il est fortement exagéré. Vous avez raison de parler d’une centaine de milliards mais il faut voir ce chiffre sur toute une campagne d’exploration, la préparation de la mission puis sa réalisation sur plusieurs séries de vols à chaque fenêtre de tirs (espacée de 26 mois de la précédente et de la suivante), en tout probablement une vingtaine d’années…ceci réduit considérablement l’importance de ces cent milliards que vous mentionnez. Il rend la dépense (presque) possible dans le cadre du budget actuel de la NASA.
      Il reste qu’il y a un choix à faire comme vous le dites mais personnellement et comme beaucoup d’autres êtres humains, je pense que ce choix vaut la peine, par rapport à tous les autres que l’on peut imaginer, et qu’il doit se faire.
      Quant au sucre, vous soulevez là un faut problème. Si on arrive à faire pousser des fruits sous serre sur Mars, on aura du sucre. Vous voyez, j’ai (presque) gagné mon million de dollars.

      1. On peut toujours discuter des priorités. Mais outre que renoncer à l’exploration martienne ne verra probablement pas un cent de plus attribué à des causes que M. Giot considère comme plus importantes, il est intéressant de mettre en perspective la centaine de milliards en question répartie sur des décennies avec le budget ANNUEL (2019) de l’armée américaine: « 716 milliards de dollars, tel est le montant historique du budget militaire signé par le président américain, Donald Trump, lundi 13 août ». Et cela pour la nation qui a déjà l’armement (de loin) le plus puissant du monde! On a donc encore de la marge pour s’attaquer aux (graves) problèmes de notre planète et aller en même temps sur Mars.

      2. A propos du sucre, Je pencherais plutôt pour des cultures de bactéries, levures ou micro algues transgéniques, réflexion directement inspiré « Des cavernes d’acier » d’Isaac Asimov.

        1. Pourquoi pas mais comme les hommes installés sur Mars auront probablement envie de fruits, pourquoi ne pas privilégier cette source de sucre…d’autant que trop de sucre est déconseillé pour une bonne alimentation…comme chacun devrait savoir!

  3. Bonsoir,

    Sincèrement, je ne suis pas certain que l’article de Sophie Swaton soit aussi négatif que vous semblez le croire.
    Certes, il est plutôt maladroit quant à l’amalgame entre la motivation à aller sur Mars et l’épuisement de nos ressources naturelles. On a un peu l’impression d’être comparé à des criquets migrateurs. 😉
    Je pense que c’est essentiellement dû à une méconnaissance du monde des partisants de l’exploration spatiale humaine et de la variété de leurs motivations.

  4. Evidemment que ce sera d’abord financier. Y aura-t-il des poètes, des musiciens, des philosophes, payés à ne rien faire? Comment fonctionneront l’AVS martienne et les assurances maladie, quand on voit le mal qu’on a ici bas? Y aura-t-il des voyages Easy Mars pour les classes défavorisées? D’ailleurs y aura-t-il des classes défavorisées, ou seront-ils tous américains, du bon genre, de la bonne couleur… ça donne vraiment envie! Allez Toto, mets ton scaphandre et va jouer dehors.

    1. Cher Monsieur, vous répondez à côté de la question. Le sujet est ici la motivation du voyage et de l’établissement sur Mars. Pour le reste, la vie en société sur Mars, on peut à ce stade imaginer ce que l’on veut ou presque parce qu’il faut que « ça marche ». J’ai traité abondamment le sujet dans d’autres articles de mon blog. Le principal, pour rester dans le domaine économique puisque c’est celui qui est évoqué par Ms Swaton, est que le système fonctionne, c’est à dire qu’il soit créateur de richesses pour que la société martienne puisse se perpétuer et prospérer (il est irréaliste de penser que sur le long terme une colonie martienne ne puisse survivre que grâce à des subventions terrestres).
      Pour moi un tel système ne peut être que libéral (avec un minimum social et des règles de respect environnemental). Dans ce système les philosophes, les musiciens et les poètes ont toute leur place pourvu qu’ils subviennent à leurs besoins.

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À propos de ce blog

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours

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