La saga d’ExoMars continue, mettant en évidence les faiblesses politiques structurelles de l’ESA.

Un article de Space.com (écrit par Tereza Pultorava), publié sur Internet ce 30 juin, met en évidence le risque que fait courir au projet ExoMars dirigé par l’ESA, les propositions de restrictions budgétaires touchant les programmes scientifiques de la NASA, portées par Donald Trump. Si je désapprouve totalement ces propositions, je déplore tout autant la naïveté des Européens qui depuis toujours ont compté sur les autres pays ayant des compétences astronautiques, pour transporter leurs propres équipements de recherche sur les surfaces planétaires qui les intéressent.

Imaginé en l’an 2000, le projet ExoMars était mûr en 2008, et en 2009 un partenariat était conclu avec la NASA pour le lancement et l’atterrissage sur Mars du rover portant les équipements d’exploration. Ce lancement était prévu à l’origine pour 2018.

Las ! En 2012 le gouvernement américain décide de faire des économies et ‘nous laisse tomber’. Nous nous retournons alors vers les Russes, qui acceptent tout de suite de nous aider. Même si l’aide de ces derniers étaient bienvenue (quoique techniquement beaucoup moins fiable que celle des Américains), nous aurions dû quand même considérer qu’une sonnette d’alarme avait été tirée sur le fait de ‘dépendre des autres’. C’était sans compter sur une naïveté congénitale (j’emplois ce qualificatif car sa pertinence se vérifie aussi dans d’autres domaines).

On ‘repartit’ donc avec les Russes pour le lancement, l’injection interplanétaire et l’EDL (Entry, Descent, Landing) sur Mars. Cela imposait de multiples adaptations à la sonde de la première phase (Schiaparelli) et au rover de la seconde phase, et prit beaucoup de temps. En 2016 eut lieu le lancement pour la première phase. Il comprenait un volet exploration à partir de l’orbite (satellite TGO) et un volet test d’atterrissage (sonde Schiaparelli) avec un lanceur russe et, pour le second volet, un module de descente russe. Heureusement le satellite TGO fut bien mis en orbite autour de Mars et il fonctionne toujours. Mais le volet Schiaparelli fut un échec. Dans la dernière partie de la descente, après le choc causé par l’ouverture du dernier parachute (environ 4 km au-dessus de la surface de Mars), les capteurs embarqués crurent que la surface était atteinte et la sonde qui n’était plus freinée, s’écrasa.

Le résultat fut que les Européens n’osèrent pas décider que la 2nde phase d’ExoMars (celle qui comporte le dépôt du rover sur Mars) serait lancée en juillet 2020*, préférant peaufiner leur préparation pour être certains de réussir l’atterrissage en 2023 (suivant un lancement en septembre 2022*). La raison invoquée fut, à juste titre, le manque de fiabilité du système de déploiement des parachutes et d’équipements électroniques à bord du module de descente russe. *NB : la durée de la période synodique Terre / Mars est de 780 jours, soit deux ans et 50 jours.

Ce décalage eut une conséquence catastrophique car, entre mars et juillet 2022, le partenariat de l’ESA avec la Russie fut rompu (à la demande de l’Europe) en raison de l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine en février de la même année. A la suite de cette décision, les Européens revinrent demander aux Américains de les aider pour le lancement, eux-mêmes prenant en charge l’EDL. Les Américains acceptèrent, mais avec réticence, en avril 2024, avec objectif un lancement en mars 2029.

Nous en étions là quand le nouvel exécutif américain, après l’élection de Donald Trump en Novembre 2024, décida de tailler profondément dans les programmes scientifiques de la NASA. Comme ExoMars est un programme secondaire pour les Américains, il était à craindre que ni la NASA ni le Congrès ne réussissent à les sauver. Et cette crainte s’est avérée justifiée par la signature par Donald Trump ce 3 juillet du ‘Big and Beautiful Bill’ qui porte ces coupes. De toute façon, même si le projet est repris, les équipements vieillissants seront probablement à revoir et les coûts augmenteront forcément puisqu’il faudra payer les nombreux sous-traitants.

Dans ce programme, et cet échec, on a l’exemple parfait de ce que l’Europe n’aurait pas dû et ne devrait plus faire :

1) Il est absurde que les Européens se soient rapprochés des Russes en 2012 alors que nous savions que l’astronautique russe était tombée très bas après l’implosion de l’URSS en 1990 et qu’ils n’avaient pas récupéré leurs capacités. Nous savions aussi que, de toute façon, ils avaient été incapables de se poser sur un astre quelconque depuis des dizaines d’années (les dernières réussites, sur Mars et Vénus, remontent aux années 1970). Je comprends que la motivation de l’Europe était largement budgétaire mais les chances de succès étaient très limitées avec les Russes, alors qu’une négociation financière avec les Américains quoique plus coûteuse que prévue à l’origine, aurait pu aboutir. In fine, l’Europe va dépenser beaucoup plus d’argent.

2) Il est absurde qu’après le lâchage des Américains en 2012 et l’échec de la coopération avec les Russes en 2016, l’Europe n’ait pas entrepris immédiatement une recherche autonome pour développer son propre module de descente (avec capteurs et logiciels de contrôle) et le tester en 2020.

3) Il est absurde que les Européens aient rompu leur accord avec la Russie en 2022 pour sauver leur vertu dans le conflit Russo-Ukrainien alors que les Américains continuaient à coopérer avec les Russes dans l’ISS (et que personne ne s’est privé pour recruter des scientifiques ayant travaillé volontairement pour Hitler après la Guerre).

Quelles sont maintenant les perspectives (et les défis) ?

Si l’on ne veut pas en être réduits à exposer l’ensemble, rover et équipements, dans notre ‘Musée des occasions perdues’, il faut :

1. Remplacer ‘Kazachok’, l’atterrisseur conçu pour fonctionner avec les Russes, par un atterrisseur européen. C’est le défi le plus problématique car :

– Il faut concevoir un système d’atterrissage entièrement nouveau avec système EDL complet. On nous dit qu’Airbus y travaille mais ce n’est toujours qu’une étude.

– L’ESA veut toujours récupérer les composants européens (ordinateur de bord, altimètre radar) de Kazachok, qui se trouvent toujours sur le site d’assemblage du rover à Turin, mais seule la Russie peut les en extraire.

– Il faudra ensuite tester et valider la nouvelle plateforme d’atterrissage mais cela est, nous dit-on, ‘extrêmement complexe’ (sans doute parce que cela requerrait l’envoi d’une mission spécifique de test sur Mars).

2. Finaliser l’adaptation aux RHU britanniques (c’est moyennement problématique). Ces ‘RHU’ (Radioisotope Heater Units) sont les sources d’énergie qui doivent permettre au rover (et à ses équipements embarqués) de résister aux températures inférieures à -40°C qu’il va devoir affronter une fois sur Mars (les températures sur le site choisi pour l’atterrissage vont de quelques degrés positifs à -130°C). Il était prévu des RHU américaines ou russes fonctionnant au Plutonium-238. Et maintenant on doit les remplacer. Heureusement, les britanniques du NNL, ‘National Nuclear Laboratory’, peuvent théoriquement le faire en utilisant non pas du Plutonium-238 mais de l’Americium-241. La technologie est déjà en développement avancé, néanmoins il faudra :

– Intégrer le nouveau système aux véhicule et charges utiles existants ce qui implique forcément des modifications structurelles ;

– Tester la compatibilité avec l’ensemble et valider les procédures opérationnelles.

3. Adapter Ariane 6 au nouvel ensemble et réciproquement, (c’est ce qu’il y a de moins problématique) :

– Le changement de lanceur (précédemment la fusée Proton russe) fait partie des ‘paramètres clés de mission’ à reformuler. C’est principalement une question d’adaptation des interfaces et secondairement des procédures ;

– Ariane 6 a la capacité de charge nécessaire (environ 2600 kg).

La reconstruction complète du système d’atterrissage représente donc le défi technique le plus important et le plus risqué (sachant de plus, il faut le souligner, que nous n’avons dans ce domaine aucune expérience positive). Le lancement en mars 2029 est devenu improbable et on s’oriente vers un lancement lors de la fenêtre suivante, en mai 2031 ! Tout n’est pas perdu mais le temps passe pour le rover et les équipements déjà construits et pour les entreprises et les chercheurs impliqués (dont mes amis de la société SpaceX de Neuchâtel, en charge de l’optique utilisable lors du forage et de l’identification des échantillons, que je salue au passage).

Nous en sommes là, avec un très bel appareil, le Rover ExoMars* équipé d’outils de recherche extraordinaires, notamment le dispositif de forage à 2 mètres de profondeur (en dessous de la zone de surface irradiée en permanence) et d’examen sur place des échantillons prélevés.

*baptisé Rosalind Franklin en 2019. Voir ci-dessous.

En fait, ces multiples avatars sont les témoins de la naïveté des Européens qui ont toujours cru à la coopération internationale sans prendre les précautions de sauvegarder leur autonomie ‘au cas où’. Il est surprenant qu’un groupe d’Etats pouvant se référer à une très longue histoire de succès mais aussi de déconvenues et de traitrises, n’aient pas été plus prudents dans leur stratégie de coopération. Cette appréciation doit être ‘mitigée’ par le fait que l’exploration de Mars par moyens robotiques (et a fortiori humains) n’est sans doute pas la priorité de l’ESA. On peut en effet constater que l’Europe a fait le choix historique de se spécialiser dans d’autres domaines (satellites de télécommunication, observation de la Terre et, de temps en temps, sondes scientifiques dans l’Espace profond). Pour le dire autrement, l’intérêt de ‘l’Espace pour la Terre’ est largement dominant dans les esprits de nos dirigeants, tant scientifiques que politiques. Mais, compter sur des partenariats avec des pays concurrents pour les technologies utilisables pour atteindre les autres objectifs que ceux qui nous sont prioritaires, est une grossière erreur. L’Europe en paye le prix avec le fiasco ExoMars. Puisse-t-elle enfin en tirer la leçon.

Illustration de titre : le rover Rosalind Franklin, crédit ESA. NB : Rosalind Franklin était une physicochimiste britannique (1920/1958). Décédée très jeune, elle fut néanmoins une contributrice importante en biologie moléculaire. Ses travaux les plus notables démontrent la structure hélicoïdale de l’ADN.

Liens :

https://www.space.com/space-exploration/launches-spacecraft/nasa-budget-cuts-threaten-europes-already-troubled-flagship-mars-rover?utm_medium=referral&utm_source=pushly&utm_campaign=All%20Push%20Subscribers

https://arstechnica.com/space/2025/07/trump-administration-moves-to-tighten-the-noose-around-nasa-science-missions

https://aas.org/posts/news/2025/06/policy-update-24-june-2025

https://en.wikipedia.org/wiki/Rosalind_Franklin_(rover)

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Index L’appel de Mars 25 06 09

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12 réponses

  1. Bonjour Pierre Brisson
    Et bien je pense que l affaire n est pas prete d aboutir. Et puis comble de deception Starship semble prendre du retard.

  2. Bonjour,
    La question c’est de savoir pourquoi le lancement devait etre fait par les,autres, les usa puis la Russie, et pourquoi pas par Ariane 5 a l’epoque. J’avais posé la question à un spécialiste et la réponse fut courte et lapidaire:  » trop cher, ils ont préféré un lancement gratuit en échange de coopération scientifique »
    Plus de 20 ans apres et presque 2 milliards de dépenses on peut en tirer en effet quelques conclusions, cette stratégie a été perdante et coûteuse.
    Mais ça semble persister.
    Durant ces 20 ans ou le rover ExoMars vieillit sur Terre, les autres ont réalisé les missions Hayabusa, rover persévérance, insight, l’atterrisseur avec son rover chinois pour Mars, bientôt la mission MMX vers Phobos avec retour d’échantillons et je dois en oublier…
    Et personne, à part Pierre Brisson ne trouve ça bizarre ? Ça semble normal de dépenser pour rien.
    Ce rover Rosalind Franklin va rejoindre non pas Mars mais la Starliner de Boeing et le Dream Chaser, cette navette qui ne décolle pas, au concours des Arlesiennes coûteuses du domaine spatial.
    En fait ça me fait aussi penser au projet Hermès…
    Ce rover va avoir le sort de celle dont on lui a donné le nom: oublié de l’histoire.
    On ne devrait pas donner de nom de personnes à des engins d’exploration car si ca ne fonctionne pas, c’est assez déplorable pour la mémoire de la personne qu’on a voulu ainsi honorer.
    Ni les usa, russes, chinois ne font cela, les appellations des engins sont des sigles ou des termes qui ne se référent pas à des personnes, et c’est préférable.

    Comme le souligne Pierre Brisson, l’experience phare de ce rover aurait été de creuser sur plus de 2 m dans Mars, récolter et analyser.
    A priori depuis 20 ans d’attente on peut espérer que cette expérience a été testée, retestée et peaufinée, ce serait un comble si, grâce à un miracle (surtout financier), ce rover se retrouvait sur Mars, sans y avoir créé un nouveau cratère, et que son forage échoue comme pour celui d’Insight.
    Car creuser un pergelisol est une affaire de specialistes, comme on l’a vu pour Insight le sol surgelé ne réagit pas comme un sol de nos regions, même très dur, de plus le poids du rover est moindre que sur Terre et c’est un sol surgelé de regolite,glace, roches basaltiques, oxydes métalliques.
    J’espère que la foreuse a été testée dans nos régions artiques ou antarctiques dans des sols volcaniques et basaltiques et en présence de professionnels du forage dans des sols surgelés.

    En 20 ans ça a dû permettre de realiser de nombreux essais d’avoir une foreuse très performante pour ce type de sols.

    Parce que si ce rover parvient enfin intact sur Mars, il n’aura pas le droit à l’erreur: 20 ans et presque 2 milliards c’est beaucoup de temps et d’argent pour le rendre très performant.

    1. Bonjour Niogret. Là on est totalement en dehors de notre sujet. Cependant comme une catastrophe monétaire peut avoir des conséquences générales et en particulier sur l’exploration spatiale, je veux bien y répondre.
      .
      Non, l’endettement de beaucoup de pays Occidentaux n’est pas normal et oui nous avons pris de ce fait un risque énorme de faillite financière qui touchera tout le monde.
      La faute originelle revient (1) à la suppression de l’étalon or qui limitait forcément les dépenses et (2) à la légèreté et à l’inconscience des dirigeants qui ont créé cette dette. Si encore elle avait servi à effectuer des dépenses pour des investissements productifs (qui génèrent leur propre remboursement par les revenus qu’ils créent) ce ne serait pas trop grave (simplement un décalage dans le temps). Mais cet argent a le plus souvent été gaspillé pour des raisons purement démagogiques (et souvent « humanitaires »). La dépense n’a absolument pas créé les moyens de son remboursement.
      Nous sommes un peu dans la situation du Dr Faust après qu’il ait transformé le sable en or. Le réveil peut être d’autant plus dur qu’aujourd’hui toutes les économies sont interconnectées.
      Les solutions sont difficiles à mettre en œuvre. Il faut plus de production donc plus de travail et arrêter de continuer à s’endetter en espérant que la machine ne se casse pas (fuite en avant), c’est à dire que les peuples acceptent d’ajuster leur consommation à leur capacité de création de richesses (et réduisent les frais générés par le fonctionnement de leurs états). La consommation peut être un incitatif à la production mais il ne faut pas créer de distorsion trop forte. L’endettement actuel n’a servi qu’à amasser du sable et un jour on sera bien obligé d’ouvrir les yeux.

    1. Bonjour CHRISTOPHE DE REYFF
      oui c est impressionnant veritablement tres inquietant :pourvu que nos responsables ne perdent pas le controle de la situation ! c est encore plus complique que le big bang ! ca peut devenir generateur de troubles et ca aussi c est inquitant.

    1. Effectivement. La moisson est nulle car elle est beaucoup plus difficile: la différence de luminosité etoile/planète avec une naine jaune est beaucoup plus grande qu’avec une naine rouge; l’effet de micro lentille beaucoup plus faible; l’effet gravitationnel beaucoup plus faible, et enfin les passages devant l’étoile beaucoup plus rares.
      Donc on attend des instruments plus puissants.

  3. oui mais nous avons tout de meme JWST qui procure une vision proche infrarouge c est vrai mais qui est equipe d un coronographe me semble t il ?

    1. Les problèmes ce sont la distance et la différence de taille.
      La distance: La planète qui se trouve dans la zone habitable d’une naine jaune, ne passe devant son étoile que tous les ans (environ) et la perturbation qu’elle crée sur son étoile (qui est le seul moyen de la détecter) se manifeste très lentement.
      La différence de taille: la perturbation que la planète de taille terrestre crée sur son étoile est, de ce simple fait, très faible. NB: une superterre tellurique ne serait pas habitable à partir d’une masse proche de celle de la Terre (peut-être cinq masses terrestres?), même dans la zone habitable. La raison: surface trop chaude, atmosphère très épaisse (en raison de sa masse qui génère une convection du manteau de plus en plus puissante et donc du volcanisme, et de la rétention d’une enveloppe gazeuse de plus en plus importante).

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À propos de ce blog

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre fondateur de la Mars Society des États Unis et ancien membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours

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