EXPLORATION SPATIALE - LE BLOG DE PIERRE BRISSON

La mission HERA (ESA) lancée le 7 octobre, une étape de plus pour une vraie protection planétaire

Le 7 octobre, la mission HERA de l’ESA a quitté la Terre pour rejoindre, dans exactement deux ans, en Octobre 2026, le système de l’astéroïde « Didymos » et plus particulièrement son satellite « Dimorphos ». L’objet est de faire un constat approfondi des effets qu’a eu l’impacteur DART de la NASA lorsque, guidé jusqu’au sol par les images de son capteur DRACO, il s’est écrasé sur Dimorphos le 27 septembre 2022. Il en va de la sécurité de la Terre ; n’oublions pas que, toujours, « le ciel peut nous tomber sur la tête » (sous forme d’astéroïde, bien sûr).

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Nous vivons déjà dans l’Espace ; le temps est venu de nous y déployer

Nous vivons dans l’Espace. Notre longue habitude et notre manque de moyens technologiques nous ont fait longtemps croire que la Terre était le cœur de notre Univers et que sa surface en était l’essentiel. Depuis 1530 et Nicolas Copernic, qui reprenait l’hypothèse d’Aristarque de Samos dans l’Antiquité, on a compris que la Terre n’était pas « le centre du monde ». Et aujourd’hui nous savons que la Terre n’est qu’une poussière perdue dans le Cosmos. Dans ce quasi-vide, il y a une très forte probabilité que nous soyons seuls. Et nous sommes de plus en plus nombreux à être conscients que sommes menacés d’extinction, aussi bien par la Nature que par nous-mêmes. Nous devons donc profiter de nos connaissances et de nos capacités actuelles pour que quelques-uns d’entre nous puissent essaimer dans l’Espace avec comme premier objectif, Mars puisque c’est le seul possible aujourd’hui.

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La mission Artemis-1 a permis une nouvelle évaluation des doses de radiations ; elle n’empêche pas d’envisager des missions martiennes habitées

Une étude publiée dans la revue Nature, le 18 Septembre, fait le point sur les radiations auxquelles seront exposés les astronautes voyageant dans l’espace au-delà de l’ISS. Elle repose sur les données recueillies par la mission Artemis-1 qui a orbité autour de la Lune en Nov/Dec 2022. Cela concerne, au-delà de l’orbite de l’ISS, les différentes régions de l’espace qu’il faudra traverser pour aller sur la Lune ou sur Mars, c’est-à-dire d’abord la barrière des Ceintures de van Allen, puis l’espace profond. Les résultats ne semblent pas rendre impossibles de ce point de vue, les vols habités vers Mars, même si l’effet des radiations ne sera pas négligeable.

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En instrumentalisant l’hyper-administration, l’ultra-écologisme sabote la recherche ingénieuriale de SpaceX

J’ai choisi cette semaine de publier ma traduction en Français de la déclaration de SpaceX publiée le 10 septembre 2024 dans ses « updates ». La société est contrainte pour des raisons administratives environnementales de décaler encore de deux mois (au moins !) son 5ème test de vol orbital (« ITF5 ») et elle se défend en présentant ses arguments.

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Elon Musk reporte un peu le premier vol pour Mars; c’est dommage mais pas trop grave

Le 8 septembre, Elon Musk a posté sur X, son intention d’envoyer sur Mars dans deux ans (Janvier 27) un premier vaisseau spatial « Starship », conçu et construit par sa société astronautique SpaceX. Ce vol sera robotique. Mais il a également déclaré qu’il sera suivi deux ans plus tard (Mars 29) par un vol habité. J’y crois moins et je vous dirai pourquoi. Je vous cite ses deux tweets en fin d’article.

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De l’impérieuse nécessité que la colonie martienne soit autonome le plus vite possible

Les raisons : impossibilité d’aller et venir entre Mars et la Terre à volonté ; impossibilité de transporter ce que l’on veut depuis la Terre (masse et volume) ; impossibilité de communiquer en temps réel entre Mars et la Terre ; conditions environnementales hostiles à une vie humaine non protégée ; absence d’infrastructures préexistantes. Ces contraintes ont des conséquences : nécessité de pouvoir produire sur Mars les ergols de retour (ISPP) ; nécessité d’utiliser le méthane comme carburant plutôt que l’hydrogène ; nécessité de réduire autant que possible la dose de radiations reçue pendant le voyage ; nécessité d’assurer la sécurité énergétique, alimentaire et médical une fois sur le sol de Mars ; nécessité de produire sur place le maximum d’instruments et d’équipements (ISRU), nécessité de recycler au maximum les produits de consommation apportés ou produits sur place ; nécessité d’entretenir continument les équipements déjà apportés et les installations déjà créées ; nécessité d’utiliser l’impression 3D. nécessité de maintenir une redondance des équipements vitaux ; nécessité de choisir selon leurs compétences les personnes qui demandent à s’installer ; intérêt de préparer puis de disposer d’une structure d’accueil pour les visiteurs.

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Le Raptor V3 du Starship est la quintessence des moteurs fusée

SpaceX vient d’effectuer avec succès le premier essai au sol du Raptor V3 (RV3), le moteur qui doit succéder au RV2 pour le Starship. On ne peut qu’en féliciter Elon Musk, son inspirateur. On ne sait encore quand le RV3 sera utilisé en vol mais il est fortement innovant.
SpaceX n’est pas une entreprise d’amateurs qui profite simplement d’une pseudo-rente accordée par la NASA. Les acquis technologiques y sont sans cesse poussés aux limites par des itérations continuelles dans des paris audacieux faits par des ingénieurs compétents. Elon Musk a une vision dont il ne dévie jamais, les missions habitées sur Mars. SpaceX est la seule entreprise à disposer d’un moteur qui permet de les envisager.

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La vie sur Mars ne peut être déduite automatiquement de la présence d’eau liquide dans les profondeurs de sa croûte planétaire

Ce12 août une étude dirigée par Vashan Wright de l’Institut Océanographique Scripps (Uni. Californie, San Diego), qui a été publiée dans les PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences, USA), fait état d’une découverte sur l’eau liquide martienne. Cette étude a été menée sur la base des ondes recueillies par le sismomètre SEIS (CNES) déposée sur Mars par la mission Insight (NASA). Des media ont parlé de cette eau comme s’il s’agissait d’un Océan caché. Ce n’est pas la réalité quoi qu’il doive y avoir un volume d’eau liquide important situé comme une coque tout autour de la planète. Il pourrait représenter l’équivalent en eau libre d’une hauteur de 1 à 2 km. Les problèmes sont (1) que cette eau n’occupe pas un volume libre mais qu’elle imprègne une roche ignée poreuse et fracturée (porosité de juste 0,1 à 0,2), et (2) que cette roche imprégnée est située à une grande profondeur, entre 11,5 et 20 km du sol.

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Espace et Temps, l’illusion de l’immuabilité

Quand on regarde la voûte céleste par une belle nuit d’été comme nous en avons eu ces jours, on est aspiré tout en étant impressionné par la profondeur de l’Espace que ces lumières de plus en plus perceptibles nous révèlent plus on la contemple, et en même temps on est rassuré par leur stabilité et leur permanence dans le ciel. On sait que les arrières grands parents de nos arrières grands-parents les ont vues et qu’apparemment elles n’ont pas bougé. Et cependant !
Cependant l’immobilité et la permanence apparentes de ces lumières ne tiennent qu’aux distances énormes qui nous séparent et qui les séparent elles-mêmes les unes des autres dans l’immensité de l’Espace dans lequel elle se meuvent. Examinons-le sujet de « plus près » :

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À propos de ce blog

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours

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