EXPLORATION SPATIALE - LE BLOG DE PIERRE BRISSON

Les premiers passagers pour Mars seront médecins !

L’intérêt spécifique de la première mission habitée pour Mars étant les hommes, il faudra avant tout des médecins pour en prendre soin, outre deux pilotes pour passer les moments difficiles de l’EDL puis du redécollage. Ce seront deux (redondance sécurité) chirurgiens avec compétences de généraliste, car s’il y aura bien des fractures ou des appendicites, il y aura aussi d’autres pathologies. Il y aura 2 dentistes (dents gâtées !) et ils devront aussi être stomatologues, anesthésistes et prothésistes et en charge de l’utilisation des imprimantes 3D qui seront des outils fondamentaux pour pallier tout oubli d’outil sur Terre ou faire face à toute réparation d’instrument ou d’équipement. Il y aura 2 microbiologistes qui seront aussi bien épidémiologistes qu’exobiologistes, que radiologues et qu’inspecteurs sanitaires, car il ne faudra pas que les microbiotes, communs et de chacun, dérapent. Ils seront aussi plombiers et chargés du recyclage. Il y aura 2 nutritionnistes qui seront également agronomes, car il faudra se nourrir de façon la plus efficace et la plus saine possibles à partir des provisions embarquées et des produits frais produits en serre sur Mars. Il y aura enfin 2 psychologues, car les relations humaines seront à surveiller comme le lait sur le feu.

Lire plus >>

Ariane-6 après son « maiden-flight », va devoir affronter la concurrence de Space-X. C’est « loin d’être gagné »!

Comme chacun le sait maintenant, le premier lancement (« vol inaugural ») d’Ariane-6 a été un succès « presque parfait ». Le bémol étant dû à l’échec du troisième allumage du moteur Vinci de son second étage, en raison d’une défaillance de son « APU ». En espérant qu’ArianeGroup parvienne à sécuriser le fonctionnement de cet « auxiliaire » important mais capricieux, l’Europe sera donc de retour bientôt comme acteur du spatial mondial. Dans ce contexte il faudra qu’elle puisse économiquement tenir suffisamment longtemps avec des lancements à perte, pour bénéficier d’économies d’échelle dans ses coûts, face à la concurrence de SpaceX « en pleine forme ». Concernant les capacités vers l’espace profond, il faut déplorer que la nouvelle fusée soit destinée essentiellement à l’« espace pour la Terre » et qu’on n’envisage toujours pas le vol habité.

Lire plus >>

First landing

Nous sommes en février 2034. Le starship « Elon I trust you » est sur le point d’atterrir sur Mars. Il a quitté la Terre en août 2033. C’était pendant la quatrième des fenêtres de tirs qui se sont ouvertes puis refermées depuis janvier 2027. Celle de 2027 était la première mission robotique sérieuse pour préparer cette mission habitée dont nous parlons aujourd’hui. Le lancement de Novembre 2024 est ajouté par certains aux quatre autres. Mais à tort car c’était un test d’injection interplanétaire, sans aucune prétention à atteindre et encore plus à se poser sur Mars. Elon Musk en avait profité pour en faire un événement fantasque comme en février 2018 lors du premier vol de Falcon Heavy (« roadster » Tesla). Cette fois-ci, il avait mis « aux commandes » de son starship un mannequin qui, selon certains, ressemblait curieusement à son rival Jeff Bezos, en lui souhaitant « Have a good trip ! »).
Dans ce nouvel article je raconte comment s’est passé l’arrivée sur Mars de la première mission habitée. Les priorités et les multiples actions auxquelles il faut penser.

Lire plus >>

La première mission robotique d’un starship sur Mars ne sera pas facile. Ce n’est pas une raison pour ne pas l’envisager !

Les missions robotiques préparatoires aux missions habitées sur Mars sont incontournables. En effet les risques sont trop grands et surtout les possibilités de retour immédiats sur Terre impossibles en cas de problème grave (la fenêtre de retour n’est ouverte que 18 mois après l’arrivée et ne le restera qu’un seul mois). Ces missions, en supposant qu’elles utilisent le Starship de SpaceX, auront pour objet de tester la fiabilité du vaisseau spatial et autant que possible ; de préparer physiquement l’arrivée du vol habité, le support vie sur place du premier équipage ; le redécollage du vaisseau et sa propulsion pour revenir sur Terre. Il en faudra probablement deux mais elles devront être précédées d’une mission « classique ».

Lire plus >>

Il faut penser dès maintenant au choix du site pour l’atterrissage de la première mission habitée sur Mars

Il faut déjà penser au choix de la première mission habitée sur Mars car il faut s’y préparer et prendre les dispositions nécessaires pour que l’arrivée de l’homme sur sa « Planète-B » soit la moins difficile possible. Nous connaissons déjà assez bien la surface de Mars et nous pourrions choisir l’endroit par la logique et en exploitant la somme des observations déjà effectuées depuis l’Espace. Mais ce serait folie de se lancer dans l’aventure sans avoir pris un maximum de précautions complémentaires.
Dans cet article j’expose ce qu’il faut considérer : se poser près de l’équateur ; se poser dans la région la plus basse possible ; se poser près d’un gisement de glace d’eau ; regarder en priorité les possibilités offertes par Valles Marineris, soit Candor Chasma, soit le volcan Noctis. Il faudra mener deux missions robotiques préparatoires et bien choisir pour éviter la dispersion de nos ressources rares.

Lire plus >>

L’homme est le résultat d’une synchronisation et d’une coévolution tout à fait particulières ; nos chances de rencontrer des extraterrestres sont quasi nulles

J’ai évoqué récemment les planètes comme réacteurs physico-chimiques qui œuvrent à leur propre différenciation puis le phénomène de coévolution qui sur Terre « embarquent » intrinsèquement mêlée, la vie et la matière minérale. Je voudrais maintenant insister d’une part sur l’inévitabilité de la synchronisation de ces deux lignes d’évolution sur une même planète et d’autre part sur l’improbabilité sinon l’impossibilité, de la synchronisation de notre évolution avec celle d’autres formes de vie qui pourraient exister ailleurs dans l’Univers. Cela a des conséquences évidemment déterminantes sur la possibilité que nous avons de rencontrer un jour dans l’Espace une forme de vie intelligente et communicante n’appartenant pas à l’espèce humaine.

Lire plus >>

IFT4, le 4ème test de vol pré-orbital du Starship, a démontré un progrès très sérieux de ses capacités

Ce 06 juin, SpaceX a effectué un nouveau test de vol pré-orbital, le 4ème, « IFT4 » (pour « Integrated Flight 4 »). Le succès est presque complet. Encore un petit effort et « nous y serons » !
Lors du précédent, OFT3, les retours du lanceur et du vaisseau au sol ne s’étaient pas parfaitement terminés. Ce sont donc ces parties du test IFT4 qui étaient particulièrement attendues. Je détaille leur évolution dans cet article.
Cette fois-ci, le lanceur a eu un retour impeccable jusqu’à l’eau du Golfe du Mexique. Il y est arrivé à vitesse nulle et à la verticale, comme il aurait pu le faire sur la terre ferme. Elon Musk a d’ailleurs évoqué la possibilité de le tenter la fois prochaine avec capture par les pinces de la tour de service Mechazilla.
Le vaisseau, après s’être séparé en douceur de son lanceur grâce à un hotstagging parfaitement réussi, a eu un vol tranquille en altitude (max 213 km) juste en dessous de la vitesse orbitale (entre 26200 et 26400 km/h). Le contrôle d’attitude et la stabilité dans la descente ont été parfaits jusqu’à 55 km donc bien en-dessous de la rupture de signal avec OFT3 (65 km).
La chaleur du plasma atmosphérique et la tension mécanique ont provoqué (au moins) un incident : A 55 km, un aileron a presque été arraché et des tuiles thermiques ont été détachées. Cependant la liaison a été maintenu avec le vaisseau jusqu’à la mer où il est arrivé à très faible vitesse ce qui prouve que la rétropropulsion a bien fonctionné. ITF5 pourrait avoir lieu en juillet. On to Mars !

Lire plus >>

En co-évolution avec la Terre, nous avons entrepris d’infléchir notre route commune. Ayons confiance en la technologie !

Beaucoup voudraient que l’homme cesse d’interférer pour créer une Terre différente de celle qu’il a trouvée en accédant à la conscience, afin que la planète retrouve sa pureté supposée d’origine. Je pense que cette attitude régressive est tout à fait irréaliste et dangereuse.
Quoi qu’il arrive, la Terre que nous laisserons à notre mort ne sera pas celle que nous avons trouvée à notre naissance. Comme tout l’Univers, elle évolue et nous n’y pouvons « presque rien ». L’action nécessaire que nous devons entreprendre car possible, c’est nous efforcer de moduler notre impact. Cela semble évident puisque les externalités négatives résultant de notre vie deviennent très sensibles.
Notre humanité, par le nombre de ses composants et par sa masse, est comme un paquebot. Sa force d’inertie rend impossible l’obtention d’un résultat quelconque à des décisions immédiates. Cependant vouloir un résultat rapide ne peut être obtenu en cassant le gouvernail en le mettant en position contraire à la route suivie pas plus qu’en décidant de sauter à la mer et de nager pour continuer le voyage.
Ce n’est que l’intelligence et le sang-froid, non la panique, qui nous sauveront. Et l’expression de notre intelligence c’est notre capacité technologique. Et les meilleurs outils pour développer cette technologie ce sont notre esprit créateur et notre liberté, co-évoluant avec le désir des consommateurs s’exprimant sur un marché.
Cependant il nous faut anticiper le pire, l’arrivée au pouvoir de tous ceux qui pourraient casser la machine qui nous permet de vivre. C’est pourquoi, à côté de ce que nous pouvons faire sur Terre, nous devons préparer notre Arche de Noé, une Colonie sur la Planète Mars.

Lire plus >>

Les planètes, des réacteurs physico-chimiques qui œuvrent à leur propre différenciation

Les planètes comme les étoiles sont des réacteurs qui contribuent à la complexification de l’Univers et forgent des caractères particuliers qui les différencient les unes des autres.
Ce phénomène est bien mis en évidence par Robert Hazen dans son livre, « The Story of Earth ».
L’« empreinte digitale » géologique de la Terre comme celle de toute autre planète d’ailleurs, est ainsi aujourd’hui, à nulle autre pareille. Et elle l’est de plus en plus au fur et à mesure de l’écoulement du temps. Ceci a une incidence forte sur la probabilité de vie et encore plus, de vie consciente et communicante, ailleurs dans l’Univers.

Lire plus >>

Franchir sur Mars les portes de l’Espace

Mon livre, « Franchir sur Mars les portes de l’Espace » a rencontré son éditeur, « Le Lys Bleu Editions ». Il est maintenant publié dans cette maison et nous sommes parvenus à la phase diffusion. Vous pouvez le commander directement au Lys Bleu ou chez Amazon (liens ci-dessous) ; il sera bientôt en librairies (mais vous pouvez déjà l’y commander).

Ce livre parle de l’Espace, des sentiments qu’il m’inspire et de l’attitude qu’il convient à mon avis d’adopter vis-à-vis de ce pseudo-vide si grand et si riche dans lequel nous baignons depuis toujours mais auquel nous n’avons accès que depuis quelques décennies. Dans ce contexte, je fixe un premier objectif, Mars parce qu’il est logique et le seul possible. Mais nous établir sur cette planète sœur ne peut être qu’une première étape, celle où nous franchirons les portes de l’Espace.

Lire plus >>

À propos de ce blog

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

Rejoignez les 88 autres abonnés